La camargue

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LEXIQUE TAURIN
 
 
 

 

Lexique extrait de l' Encyclopédie de la Corrida sur CD Rom

L' Encyclopédie de la Corrida sur CD Rom c'est : un Dictionnaire entièrement illustré de 1300 mots, plus de 70 passes de cape illustrées et décrites, plus de 70 passes de muleta illustrées et décrites,les élevages, les pelages, les cornages, les escoussures, les encastes...

Plus de 800 dessins, 700 photos, 130 vidéos, 100 animations (dont 80 en 3D) etc...

A posséder absolument pour mieux comprendre la corrida !



- A -

A TETE PASSEE : "Suerte" où le matador se découvre une fois le danger passé, hors de portée des cornes. On dit aussi "à cornes passées".

Á JURISDICCION : Point de rencontre du taureau et du torero lors de l'excécution d'une "suerte", moment où le taureau pénètre dans le terrain de l'homme.

A PORTA GAIOLA : "Suerte" exécutée face à la porte du toril, à une dizaine de mètres environ, lors de l'entrée du taureau en piste. Pour cette "suerte", les passes de "capote" les plus habituelles sont la "larga cambiada" ou la "larga afarolada", qui se pratiquent à genoux et peuvent se combiner.

ABANTO : Taureau effectuant deux ou trois tours de piste indifférent à la cape. Si ce comportement se confirme tout au long du premier "tercio" il sera alors qualifié de "manso".

ABONO : Abonnement. Location de places identiques dans une même arène pour toutes les corridas d'une" féria" ou d'une "temporada". Synonyme : Abonnement.

ABRAZO : Accolade. Accolade donnée lors de l'alternative entre le parrain, le témoin et le futur matador ou lors de la remise d'un trophée par l'alguazil.

ACHUCHON : Accrochage d'un torero par un taureau.

ACTUACION: Prestation d'un torero.

AFICIÓN : Passion de la corrida pouvant aller jusqu'à la pratique, sans devenir professionnel.

AFICIONADO : Personne animée par la passion de la corrida. Il existe deux sortes d'"aficionados" : les "toreristas" plus sensibles à l'art du torero, la beauté de ses passes et les "toristas", plus sensibles au taureau et à son combat. L'"aficionado practico" est l'amateur qui se produit dans les "tientas".

AGUANTE : Attente résolue de la charge du taureau par le torero.

ALEGRIA (pour le taureau) : Taureau dont la charge répond à la moindre sollicitation.

ALEGRIA (pour le torero) : Style gai et enthousiaste d'un torero.

ALGUAZIL : Au nombre de deux, en tête du paseo, vêtus de noir et coiffés d'un chapeau à plumes, ils sont chargés, sous le contrôle de la Présidence de veiller à l'application du Règlement. Ils remettent également aux toreros les trophées remportés. Ils ont conservé à travers les siècles leur costume datant de Philippe II.

ALTERNATIVE : Investiture, donnée par le parrain, en général en présence d'un témoin parrain et témoinétant des matadors confirmés, à la première minute du troisième tercio. Elle élève le novillero au rang de matador de taureaux et lui donne donc le droit d'alterner et de combattre des taureaux âgés de quatre ans. Elle détermine le placement des matadors dans le "paseo". Au cours d'une corrida d'alternative, le récipiendaire, après avoir reçu l'épée et la muleta des mains de son parrain, tue le premier et le dernier taureau ; le parrrain, le deuxième et le quatrième ; le témoin, le troisième et le cinquiième. L'alternative n'est pas un examen mais une cérémonie. Toute alternative se doit d'être confirmée dans les arènes de Madrid.

AMORCILLADO : Taureau mortellement blessé par une estocade portée dans les règles mais dont la caste est telle qu'il résiste et tarde à tomber. Cette lente agonie n'est pas toujours comprise par le public profane qui l'accompagne de sifflets.

ANDAR BIEN : S'applique à un taureau qui démarre facilement lorsque le matador le cite.

AÑOJO : Taureau âgé d'un an.

ANTIGUEDAD : Ancienneté. C'est la date de présentation dans les arènes de Madrid qui détermine l'ancienneté d'une "ganaderia". C'est la date de l'alternative qui donne l'ancienneté au matador.

APARTADO : Opération effectuée le matin de la corrida consistant à séparer les taureaux après le "sorteo" et à les enfermer dans les "chiqueros" du toril dans l'ordre où ils doivent combattre. Voir : enchiqueramiento.

APLAUSOS : Applaudisements du public lors d'une "suerte" ou à la fin d'une "faena" réussie.

APLOMADO : Attitude alourdie d'un taureau qui ne charge presque plus, à la fin de la "faena" de muleta. C'est le troisième état du taureau, le premier étant "levantado", le second "parado".

APODERADO : Mandataire chargé de l'administration de la carrière d'un torero.

APODO : Surnom donné au torero, souvent lié à son lieu de naissance ou à des circonstances. Certains "revisteros" peuvent également utiliser un "apodo".

APUNTILLAR : Sectionner à l'aide de la "puntilla", dague de dix à quinze centimètres, la moelle épinière du taureau, à la sortie du bulbe rachidien.

APURADO : Taureau épuisé par un combat trop long et mal dirigé.

ARENE : Traduction : plaza de toros. Enceinte dans laquelle se déroulent les jeux taurins. Autrefois, l'arène s'improvisait sur les places des villes ou des villages (d'où le nom de plaza). Autour de la piste de sable fin "ruedo", où se déroule la corrida, délimitée par une barrière la séparant du "callejon", couloir réservé aux toreros et à tous les professionnels sont disposés les gradins où prend place le public. L'ombre "sombra"ou le soleil "sol" comme la hauteur sur les gradins sont les critères de choix du spectateur. Les arènes sont réparties en trois catégories en fonction de leur fréquentation. Parmi les principales arènes d'Espagne de première catégorie, on peut citer : Madrid, Séville, Valencia, San Sebastian, Bilbao et Barcelone. Les principales arènes françaises sont pour le Sud-Est : Nîmes, Arles, Béziers et pour le Sud-Ouest : Bayonne, Dax et Mont-de-Marsan. Pour l' Amérique du Sud : Colombie : Bogota, Cali, Medelin, Manizales. Equateur : Quito, Ambato, Guayaquil, Riobamba. Perou : Lima. Venezuela : Marracay, Merida, San Cristobal, Valencia. Mexique : Aguascalientes, Guadalajara, Texcoco et la Monumental de Mexico, dont la capacité d'accueil est la plus importante (50 000 places).

ARENEROS : Personnes chargées du service d'arène; entretien de la piste entre chaque taureau, etc... Parmi eux certains, appelés "monosabios" se tiennent en piste au côté du cheval du picador. Ils sont quelquefois amenés à effectuer des quites d'urgence pour protéger le picador en danger. Ceux qui sont chargés de l'entretien des barrières sont appelés "carpinteros" (charpentiers).

ARRASTRE : Enlèvement hors de la piste du taureau mort, traîné par des chevaux au galop. Lorsque la Présidence honore un taureau d'un tour de piste, pour sa bravoure, celui-ci s'effectue au pas, sous les applaudissements du public.

AVIS : En application du Règlement, les avis signifiés par une sonnerie de clairon, au nombre de trois, sont donnés par le Président au matador qui a dépassé le temps réglementaire pour la mise à mort. La première sonnerie retentit à la dixième minute après la première passe de muleta, la deuxième à la treizième minute et la troisième à la fin de la quinzième minute pour annoncer le retour immédiat du taureau au corral.

AVISADO : Taureau qui cherche l'homme derrière le leurre. Apanage du taureau de caste, à qui rien n'échappe dans l'arène et qui cherche à déjouer tous les pièges. Toute faute ou erreur du matador éveille inévitablemet son instinct défensif. Face à un tel taureau, le matador doit savoir terminer sa "faena" aumoment opportun.

AYUDA : Aide. Personne qui vient en renfort du "mozo de espada".

 



- B -

BANDERILLERO : Peon qui pose les banderilles. Les banderilleros travaillent deux par deux en fonction de leur ancienneté. Au pemier taureau, le plus ancien pose deux paires, (la 1ère et la 3ème) le second une, (la 2ème). Au deuxième taureau, le plurs jeune pose deux paires (la 1ère et la 3ème), le second une, (la 2ème).

BANDERILLES : Traduction : banderillas. Bâtonnets en bois clair de 70 cm de long, cylindriques, ornés de papier aux couleurs vives, dont l'une des extrémités se termine par un harpon de 4 cm de long. La pose de banderiilles, objet du deuxième tercio doit se dérouler rapidement, afin de ne pas développer l'instinct défensif du taureau. Les banderilles se posent par paire dans le haut du garrot, côte à côte. En principe, trois paires sont posées. Cependant, la Présidence, en fonction de l'état du taureau ou selon les désirs d'un matador, grand banderillero, peut en diminuer le nombre ou accorder une paire supplémentaire. La pose des banderilles s'effectue de la manière suivante : au premier taureau de chaque matador, le peon le plus ancien pose la première et la troisième paire. Au second taureau c'est au tour du plus jeune. Les secondes paires sont posées par le banderillero restant. Très rarement et lorsqu'un taureau est particulièrement manso, la Présidence ordonne la pose de banderilles noires, signe de déshonneur pour l'éleveur. Les banderilleros disposent de différentes techniques pour poser les banderilles. Au XVIIème siècles les banderilles étaient ornées d'un petit drapeau, d'où l'origine de leur nom. Synonymes : palos, rehiletes.

BARRERA : Synonyme : tablas. Signifie : barrière. Par extension, on nomme ainsi les places situées au premier rang et "contra barrera" les places situées au second rang.

BECERRADA : Course de taureaux de moins de deux ans, sans picador, réalisée par de jeunes amateurs.

BECERRISTA : Jeune torero débutant.

BECERRO : On appelle "becerro" un veau âgé de moins de deux ans. Sont compris dans l'appellation de "becerro" : "choto", "añojo".

BOUCHE FERMEE : Indice qui permet de juger le degré d'essoufflement et la faiblesse d'un taureau après chaque tercio. Les taureaux les plus résistants meurent la bouche fermée.

BRAVO : Taureau brave, sauvage, magnifique et très offensif.

BRAVOURE : Instinct offensif du taureau apparaissant dès la naissance, se traduisant par une volonté de charger. La bravoure se manifeste principalement lors de la pique par une charge franche et puissante. Le taureau exceptionnellement "brave" peut être grâcié. Le plus souvent, c'est la dépouille du taureau qui est honorée d'un tour de piste. Par opposition au taureau "bravo" on parle de taureau "manso".

BREGA : Travail de mise en place des taureaux pour les différentes suertes. Ce travail est effectué en général par les peones, avec la cape.

BRINDIS : Geste par lequel un matador, tête nue, épée et muleta dans la main gauche, dédie la mort de son taureau à une personne déterminée ou au public. Si le "brindis" s'adresse à une personne en particulier, le matador lui offre sa montera en prononçant quelques mots, la personne, ainsi honorée, la garde jusqu'à la mort du taureau. S'il s'adresse au public, il jette sa "montera" derrière lui sur le sable de l'arène. Le premier taureau de chaque matador est obligatoirement brindé au Président de la corrida, au moment où il demande la permission de le tuer.

BRONCA :Violente colère du public pour manifester sa désapprobation. La "bronca" peut être destinéeà tous les acteurs de la corrida (matador, taureau, Présidence …).

BURLADERO: Abri de planches, disposé à une petite distance de la barrière, communiquant avec le callejon et servant de refuge aux toreros après avoir accompli leurs tâches. Les toreros doivent veiller à ce que les taureaux n'abîment pas leurs cornes en frappant contre le "burladero". D'autres "burladeros" sont également disposés à l'intérieur du "callejon" et abritent les professionnels et l'équipe médicale.

 



- C -

CABESTROS :Taureaux châtrés, portant une cloche suspendue au cou. De robe claire pour mieux les reconnaître, ils encadrent les taureaux au cours de leurs déplacements. Dans les arènes, lorqu'un taureau doit regagner le toril vivant, on utilise églement leur concours.

CADRER : Traduction : cuadrar. Le torero doit positionner le taureau avec soin, pour réussir la mise à mort. A l'aide de la muleta, le matador doit placer sur une même ligne perpendiculaire à l'axe du taureau, les pieds antérieurs. Lorsque les postérieurs sont également alignés, le taureau est cadré. Sans cette précaution, le matador peut se mettre en danger car le taureau peut avoir un temps d'avance sur lui, ou la lame ne pas pénétrer car une épaule sera alors plus avancée, réduisant l'ouverture par où doit pénétrer l'épée. Synonymes : arreglar los pies, igualar.

CAIDA : Traduction : chute. (du taureau, du cheval, du picador ). Ce terme, employé comme adjectif, qualifie une estocade placée entre l'épaule droite du taureau et la croix.

CALLEJON : Couloir de 1,50 m à 2m de large, séparant la piste des premiers rangs des gradins, destiné aux toreros et à tous les professionnels de la corrida.

CAMBIAR : Changer. Changer le terrain, le voyage, etc…

CAMPO : Champ, campagne. Lieu de l'élevage.

CAPARAÇÓN : Traduction : peto. Protection du cheval du picador adoptée depuis 1928. Sortes de tabliers de toile matelassés et ourlés de cuir qui couvrent le poitrail, le ventre et le flan droit du cheval, le protégeant jusqu'aux pattes. Son poids est réglementé.

CAPE : Traduction : capa. C'est l'accessoire fondamental du toreo à pied.La forme de la cape découle du fait que les toreros la portaient sur leurs épaules avant de la retirer pour toréer. La cape de "paseo", en soie richement décorée, est portée liée autour du buste des toreros, comme son nom l'indique, le temps du "paseo". Elle est alors confiée à un spectateur du premier rang pour l'honorer, le temps de la corrida, lequel devra la restituer au valet d'épée, avant la mort du dernier taureau. La cape de "brega" en tissu plus modeste est confectionnée sur mesure pour chaque matador. D'une longueur de 1m à 1,20 m, généralement de couleur rose cyclamen, doublée de jaune citron, elle est régulièrement amidonée afin de lui donner une plus grande fermeté. Nécessaire lors de la réception du taureau, elle est également utilisée par les "peones" pour déplacer un taureau ou le mettre en "suerte". Il existe de nombreux types de passes permettant au torero d' exprimer tout son art. Le poids d'une cape est surprenant. Synonymes : soie, capote, percal.

CAPEA : Spectacle taurin populaire, sans picador ni miseà mort, qui permet aux jeunes débutants de s'exprimer.

CAPOTAZO : Passe de cape, peu élégante, destinée à positionner un taureau, notamment lors de la pose de banderilles.

CARIOCA : Manœuvre interdite lors du terciode pique. Une fois la pique appuyée sur le "morillo" du taureau, le picador fait pivoter son cheval sur la droite pour se placer entre le taureau et le centre de la piste, lui ôtant de ce fait sa sortie naturelle vers le centre de l'arène. Le taureau, auquel on n'a laissé aucune chance, s'épuise pour se libérer. Cette pratique n'est tolérable que face à un taureau particulièrement "manso" mais qui doit nécessairemet être piqué

CARTEL : Affiche comportant le nom de la "ganaderia", le nombre de taureaux, le nom des toreros et d'une manière générale les renseignements inhérents à la corrida. Certaines arènes s'attachent à avoir des affiches personalisées, soit en faisant appel à des peintres célèbres, soit en proposant un concours d'affiches auprès de peintres "aficionados".

CASTE : Sens éthymologique : race. La caste est l'apanage d'un taureau qui possède "bravoure", "noblesse"et "alegria".Ces qualités savamment dosées donnent les taureaux de grande race qui permettent de très beaux combats.

CASTOREÑO : Coiffure du picador dans l'arène. Feutre de castor,à larges bords, maintenu à l'aide d'une jugulaire "barboquejo", orné d'une sorte de pigne de pin.

CHALECO : Gilet en soie brodée, de la couleur et aux broderies identiques à celles du coste de lumières.

CHANGEMENT DU TAUREAU EN PISTE : Obligatoire et ordonné par le Président pour tout bétail qui entre en piste handicapé ou inapte au combat.

CHANGER LE VOYAGE : Action du "banderillero" qui modifie la direction de sa course, pour prendre à contre-pied un taureau qui anticipe et lui coupe la retraitre.

CHAQUETILLA : Veste courte en soie, brodée à l'excès et aux épaulettes exagérées, faisant partie du costume de lumières. Elle comporte des ouvertues au niveau des aisselles permettant l'aisance des bras.

CHARGE : Traduction : acometida, embestida. L'attaque d'un taureau dépend essentiellement de sa bravoure, de son "genio".

CHARGER LA SUERTE : Traduction : cargar la suerte. Action du matador qui, au cours de la charge du taureau, d'un mouvement de bras, déplace la muleta vers le terrain du dehors pour l'éloigner de son corps. Pour accentuer l'amplitude du mouvement, il avance la jambe de sortie, en lui faisant supporter le poids de son corps, ce qui lui permet de pivoter pour faire courir la main le plus longtemps possible et imposer au taureau la trajectoire souhaitée.

CHEF DE LIDIA : C'est le matador dont l'alternative est la plus ancienne. Il est responsable du bon déroulement de la corrida en piste et doit faire respecter le Règlement. En cas de blessure grave d'un des matadors il doit le remplacer.

CHIQUERO : Stalle très sombre situé dans le toril où est enfermé le taureau le matin de la corrida, après le "sorteo", avant sa sortie dans l'arène.

CITER : Capter l'attention du taureau, par la voix ou le geste, afin de provoquer sa charge.

CLARINES : Sonneries de clairons permettant de transmettre les ordres de la Présidence et de communiquer avec les toreros. Leurs interventions ponctuent le déroulement de la corrida (ouverture des portes du toril, changements de tercio, avis donnés par la Présidence à un matador qui a dépassé le temps qui lui est imparti).

COGIDA : Prise du torero par une des cornes du taureau. Si le torero est lancé en l'air, il s'agit d'une "vuelta de campana". Si, seule la pointe de la corne pénêtre , il s'agit d''un "puntazo". Si elle pénêtre plus profondément, on parle alors de "cornada". La cause d'une "cogida" est toujours imputable au torero qui, soit par excès de confiance, soit par hésitation ou par erreur de jugement se fait prendre. Face à un taureau qui a du "genio" les toreros doivent se montrer d'autant plus attentifs.

COJO : Boiteux. Le remplacement d'un taureau boiteux doit être décidé par la Présidence sur présentation du mouchoir vert et règlementairement avant la première pique. Souvent, la boiterie constatée à la sortie du toril n'est qu'une ankylose temporaire qui disparaît progressivement.

COLETA : Petit chignon, aujourd'hui postiche, porté par les toreros dans l'arène. Signe distinctif de la vocation de torero. L'expression "couper sa coleta" signifie se retirer de la profession, ce qui n'exclut pas, si le matador le souhaite, un retour possible quelques années plus tard.

COMER LA MULETA : Action du taureau qui charge la muleta la tête basse, signe de bravoure et de noblesse.

COMPAS : Ecartement des pieds du matador au cours d'une passe. Torréer le compas trop ouvert est inésthétique.

COMPETENCIA :Rivalité. C'est un facteur prépondérant d'évolution de la tauromachie.

CONCOURS DE GANADERIAS :Corridas dont les taureaux sont fournis par des élevages différents.

CORNADA :Coup de corne qui pénètre assez profondément la chair du torero.

CORNE : Traduction : cuerno. Appendice dont est munie la tête du taureau et dont il se sert pour attaquer ou se défendre. Il existe plusieurs sortes de cornes, répertoriées selon leur forme, leur état et leur couleur. La corne se divise en trois parties : le "piton" dont la pointe acérée est terminée par le diamant d'environ 10 cm de long, la "pala" : partie mesurant environ 20 cm, comprise entre le "piton" et la "cepa", la "cepa" : base inférieure de la corne. L'examen de la corne, permet de connaître l'âge de l'animal en comptant le nombre d'anneaux qui se sont formés tout au long de la croissance, auquel il convient de rajouter le nombre de deux puisque le premier anneau se forme au cours de la troisième année. Synonyme : asta, leña, piton, vela.

CORNE CONTRAIRE : Traduction : piton contrario. On appelle corne contraire, la corne opposée au côté duquel se trouve le torero .En se déplaçant ou en présentant le leurre vers la corne contraire, le matador trompe son adversaire et oriente son passage pour éviter de se faire prendre. Ainsi, pendant la charge, il avance la jambe du côté de la sortie du taureau pour mieux orienter le leurre, ce qui est appelé charger la suerte, ou, avant la charge, si le taureau est réservé, il contourne à distance la corne extérieure, ce qui est appelé se croiser, "cruzarse".

CORNE MAÎTRESSE : Corne préférée du taureau pour frapper. C'est la plus dangereuse puisqu'il l'utilise le plus souvent.

CORRALES : Cour clôturée de murs,en principe attenante aux arènes, où sont débarqués les taureaux, dans l'attente du jour de la corrida. Chaque corral est équipé de "burladeros", d'auges, de sel et d'eau fraîche.

CORTAR LA COLETA : Couper la "coleta", prendre la retraite.

COSTUME DE LUMIERES : Traduction : traje de luces. En soie, brodé et de couleur vive, le "traje de luces" a trouvé sa forme définitive en 1830 avec le matador Francisco Montes et n'a subi depuis que d'infimes modifications. Il se compose d'une veste: "chaquetilla", d'un gilet: "chaleco", d'une culotte: "taleguilla" comportant des cordons tressés: "machos", agrémentés de glands dorés : "caireles" qui la resserrent au dessous du genou. Une chemise: "camisa" blanche brodée et ornée d'un jabot, une cravate : "panoleta" en soie de couleur vive, une ceinture : "faja", également en soie et en principe de la même couleur que la cravate, deux paires de bas superposées, "médias", la première en coton blanc, la seconde en soie de couleur rose, des escarpins : "zapatillas" complètent la tenue. Enfin, le matador se coiffe d'une toque: "montera" et fixe dans ses cheveux, épinglé au "castañeta", un petit chignon postiche : "coleta". Le costume de lumières est lourd, environ 10 kg. Le temps du "paseo", le costume de lumières est complété par une cape d'apparat, dite cape de "paseo". Les matadors et les picadors (ceux-ci uniquement sur leur veste) peuvent porter indifféremment des broderies d'or, d'argent ou de jais, les banderilleros n'ayant droit de porter que des broderies d'argent ou de jais.

COSTUME DU PICADOR : Il se compose d'une veste: "chaquetilla" comme celle du matador , brodée d'or, d'argent ou de jais., d'une culotte de peau tannée et de couleur jaune, jusqu'à mi-mollet, La jambe droite, celle de la venue du taureau est protégée par une protection métallique, articulée au niveau du genou "mona" ou "gregoriana" dissimulée sous le pantalon, des guêtres en cuir et des chaussures blindées. Le castoreño, chapeau dont se couvre le picador, complète le costume.

COURIR LA MAIN : Traduction : correr la mano. Allonger le bras au maximum afin de prolonger le plus possible la charge du taureau, le dominer, sans rompre ni perdre de terrain et enchaîner la passe suivante, sans avoir besoin de se déplacer. Contraire : codillear.

CRUZARSE : Se croiser. Le matador n'est pas toujours obligé de se croiser soit parceque le taureau démarre avant, soit lors d'un enchaînement de passes et s'il torée du dehors vers le dedans, tout en restant bien placé au moment où il donne la sortie à l'animal. Contraire : toréer "fuera de cacho". Voir : corne contraire.

CUADRILLA Nom donné au groupe de subalternes au service du matador. Une "cuadrilla" se compose de trois banderilleros, de deux picadors et d'un valet d'épée. Engagée en début de saison et pour toute sa durée, la "cuadrilla" est strictement aux ordres du "maestro". Pour éviter d'entretenir une "cuadrilla" pemanente, les matadors qui toréent peu engagent une "cuadrilla" à chaque contrat. Parmi les subalternes on distingue le "peon de confiance" et le "puntillero".

 



- D -

DERROTE : Violent coup de tête du taureau vers le haut.

DESARMER : Action du taureau qui arrache des mains du torero, la cape ou la muleta. Si l'incident se répète, il s'agit d'une faute du torero.

DESCABELLO : Coup de grâce par lequel le matador tue le taureau d'un coup d'épée porté à la nuque, en lui tranchant la moelle épinière à la sortie du bulbe rachidien et en se tenant rigoureusement de face. L'épée utilisée par le matador, à lame droite, plus courte et plus large, possède une barrette d'arrêt à environ 10 cm de la pointe. Elle porte le nom de "verdugo". La pratique du "descabello" s'avère difficile lorsque le taureau ne baisse pas suffisamment la tête ou lorsque le matador agit avec précipitation. Le "descabello" ne peut être donné qu'après l'estocade. Réussi,il foudroie l'animal.

DESCASTADO : Décasté. Taureau de moindre qualité, sans agressivité.

DESECHO : Animal rejeté en "tienta" ou affligé d'un défaut physique.

DESENCAJONAMIENTO : Débarquement des taureaux des caisses dans lesquelles ils ont été transportés depuis l'élevage jusqu'aux "corrales". Certaines arènes, à l'occasion de grandes "férias" effectuent encore le "desencajonamiento" dans le "ruedo".

DESOLLADERO : Bâtiment contigü à l'arène, destiné à l'équarissage des bêtes mortes. Synonyme : Matadero.

DESPEDIDA : Adieux d'un torero.

DESPLANTE : Geste de défi au taureau à la sortie d'une suerte. Rares sont les "desplantes" de bon goût.

DEVISE : Traduction : divisa. Cocarde ornée de rubans aux couleurs propres à chaque élevage. Fixée par un petit harpon sur le "morillo" du taureau à sa sortie des "chiqueros", elle constitue avec le fer et l'escoussure les armoiries de la "ganaderia". Seules les "ganaderias" de José Escobar et Miura ont des devises différentes, selon qu'ils présentent leurs taureaux à Madrid ou en province.

DIESTRO : Nom donné au matador qui est passé maître de son métier. Synonyme : maestro.

DIVISION DE OPINIONES : Avis partagé du public sur le travail du torero qui se traduit par autant de sifflets que d'applaudissements.

DOMINER : Soumettre le taureau , l'assujettir au leurre de façon à lui imposer sa volonté.

DOMINIO : Domination du matador sur le taureau. Pour imposer sa suprématie, le matador doit garder son emplacement, diriger précisément le passage du taureau jusqu'à sa sortie, quels qu'en soient les risques. Le "dominio" passe par un sens profond du "sitio".

DUENDE : Inspiration exceptionnelle d'un matador qui fait de son "toreo" un instant magique. Apanage de l'artiste, le "duende" conduit à une certaine irrégularité.

 



- E -

ECOLE TAURINE : Depuis quelques années, les écoles taurines proposent aux jeunes l'enseignement de l'art du "toreo". La première école de tauromachie fut créée le 28 mai 1830 à Séville. En France, les villes d' Arles et de Nîmes possèdent chacune leur école taurine.

ELEVAGE de taureaux de combat : Traduction : Ganaderia. Les quatre races dont sont issus les taureaux de combat sont : la race "navarra" (écartée à la fin du XIXème) siècle, la race "moracha" (reléguée au labeur et à la boucherie), la race "girona" (aujourd'hui disparue), la race andalouse à l'origine de deux prestigieux élevages, les "Vistahermosa" et les "Vasquez".

ELEVEUR de taureaux de combat : Traduction : criador, ganadero. Propriétaire de l'élevage.

EMBESTIR : Charger.

EMPRESA : Direction des arènes.

EMPRESA DE CABALLOS : Fournisseurs des chevaux des picadors pour une corrida.

ENCAJONAMIENTO : Embarquement des taureaux dans des caisses individuelles pour les transporter depuis l'élevage jusqu'aux "corrales" des arènes.

ENCASTADO : Encasté. Taureau qui a de la caste.

ENCHIQUERAMIENTO : Conduite des taureaux dans les "chiqueros" du toril. Voir : apartado.

ENCIERRO : Conduite des taureaux aux arènes à l'aide de "cabestros" pour une corrida. A l'exception de Pampelune, l'"encierro" n'est plus qu'un lâcher de taureaux dans les rues.

ENFERMER : se laisser Se dit d'un matador qui n'impose pas son "dominio" mais, au contraire, ne "charge pas la suerte" et perd du terrain au point de se trouver acculé à la barrière.

ENGANCHAR : Accrocher. Action du taureau qui soulève avec la corne un torero ou un cheval.

ENTABLERARSE : Se mettre dans les "tablas". Au cours du dernier "tercio", le taureau se réfugie fréquemment contre la barrière pour mieux se défendre et sans vouloir en bouger, obligeant le matador qui ne peut le conduire au centre, à toréer dans son terrain, ce qui est plus dangereux.

ENTRAR A MATAR : Se préparer à porter l'estocade.

EPEE : Traduction : espada, estoque. Arme dont se sert le torero pour donner la mort. Constituée d'une lame d'acier forgée à froid d'environ 0;85 m, plate, à double tranchant et arête médiane, elle présente une légère courbure à 10 cm de la pointe dans le sens du plat. Des rainures sur le plat de la lame permettent à l'air d'entrer dans la blessure. Elle est extrêmement bien affûtée sur les deux tiers de sa longueur. Le pommeau alourdi de plomb est recouvert de peau de chamois. La garde et la poignée sont recouvertes de laine rouge. L'épée pèse environ trois kilos. Pour protéger l''épée, la lame est glissée dans un fourreau de cuir, le tout rangé dans un grand étui en cuir repoussé. Aujourd'hui, la majorité des matadors utilisent, pour la "faena" de muleta, une épée factice plus légère avant de recourir à l'arme véritable pour porter l'estocade.

ERAL : Taureau âgé de deux ans.

ESPONTÁNEO : Personne faisant partie du public qui saute spontanément dans l'arène pour toréer. Cette pratique est interdite. Synonyme : capitalista employé par dérision.

ESTOCADE : Coup d'épée. Pour porter une estocade, le matador vise le taureau de face puis dirige son bras droit en avant afin de porter le coup d'épée "hacer la cruz". Dans le même temps, le bras gauche passe perpendiculairement sous le bras droit, "vaciar", de gauche à droite du torero, pour indiquer à la corne gauche la sortie de ce côté et libérer l'accès au garrot. Le torero évite ainsi la corne droite. De fait, la main gauche qui conduit le taureau est plus importante que la main droite qui porte le coup d'épée. La qualité d'une estocade dépend de l'emplacement, de l'orientation de l'inclinaison et de la profondeur du coup d'épée. Si la lame bute sur un os, le matador devra recommencer, avec l'inconvénient que le taureau sait "se couvrir", en relèvant la tête à chaque nouvel essai.

ESTOQUE : Voir : épée.

ESTOQUER : Porter l'estocade.

ESTRIBO : Deux sens : étrier du picador ou marchepied de la barrière. Dans le premier sens, il s'agit de l'étrier qui équipe la selle du picador. En fer, Il est composé d'une plaque sur laquelle repose le pied du picador et de plaques latérales enfermant pied et cheville pour les protéger. Dans le deuxième sens, c'est une petite marche située à environ 30 cm du sol, au bas de la barrière, côté piste, peinte en blanc, sur laquelle le torero en danger prend appui pour sauter dans le "callejon".

ETOUFFER LA CHARGE : Défaut d'un matador qui tend à raccourcir la charge du taureau et compromettre le développement harmonieux de la "faena".

EXTRAÑO : Réaction totalement imprévisible du taureau.

 



- F -

FAENA : Ensemble des passes de muleta qui s'inscrivent dans le troisième "tercio". La "faena" doit être efficace, préparer le taureau à recevoir le coup d'épée et permettre d'admirer l'art du torero à travers la difficulté à vaincre. Sa longueur dépend de la force et de la bravoure du taureau. Elle s'arrête lorsque le taureau devient avisé. Synonyme : trasteo.

FAJA : Ceinture de soie faisant partie du costume de lumières du torero.

FER : Traduction : hierro. Marque de l'élevage apposée au fer rouge sur la cuisse droite des veaux âgés d'un an afin d'authentifier leur origine. Le fer reproduit soit des initiales, soit un quelconque dessin.

FERIA : Fête qui s'étale sur plusieurs jours au cours de laquelle se déroulent les plus belles corridas de l'année.

FERRADE : Traduction : herradero. Pratique qui consiste, d'une part, à apposer au fer rouge sur la cuisse droite des veaux "erales", la marque de l'élevage et d'autre part, apposer sur le flanc un numéro dans l'ordre de l'élevage, suivi pour les mâles du dernier chiffre du millésime de l'année, de façon à attester l'âge légal des taureaux présentés en corrida.

FESTIVAL : Manifestation taurine où peuvent toréer, des matadors, des novilleros et même des amateurs expérimentés. Les participants ne portent pas le costume de lumières, mais le" traje corto". Les taureaux y sont légalement "afeitados". Les festivals sont en général organisés au profit d'une oeuvre caritative.

FIESTA BRAVA : Autre nom donné à la corrida.

FIGURA : Terme employé pour nommer un matador de tout premier plan.

FUNDA : Etui dans lequel sont transportés les épées.

 



- G -

GANADERIA : Elevage de taureaux de combat issus de la race des aurochs et maintenus à l'état sauvage. Voir : élevage.

GANADERO : Voir : éleveur de taureaux de combat.

GARROCHA : Deux sens. Premiers sens : lance du picador. Deuxième sens : lance en bois, munie d'un fer, utilisée par les éleveurs pour diriger le bétail.

GAZAPON : Taureau qui avance à pas mesurés, sans donner la charge attendue et sans être cité. Difficile à dominer et très difficile à cadrer, les matadors sont en général amenés à lui porter une estocade "al encuentro".

GENIO : Voir : nerf.

GOYESCA : Corrida au cours de laquelle les toreros portent le costume du temps du peintre Goya.

GRADAS : Gradins situés dans la partie supérieures de l'arène, entre les tendidos et les palcos.

GREGORIANA : Protection métallique, articulée au niveau du genou, que porte le picador à la jambe droite, côté de la venue du taureau lors de la "suerte" de pique. Synonyme : Mona.

GROUPEMENT D'ELEVEURS :Les éleveurs de taureaux de combat sont regroupés au sein de deux associations qui veillent à la protection de la race. La plus prestigieuse, le Groupo de criadores de toros de lidia, rassemble les élevages d'origine confirmée. Le Groupo de ganaderias de lidia rassemble les élevages aux origines plus confuses et de qualité moindre.

 



- H -

HACHAZO : Vif relèvement de la tête du taureau qui se traduit par un coup de corne sec vers le haut. Le taureau frappe en deux temps, en baissant la tête d'abord, puis en la relevant. Le "hachazo" est le deuxième temps.

HASTA LA BANDERA : Jusqu'au drapeau. Signifie que les arènes sont archi-combles. Synonyme : Llenazo.

HUMILLAR : Humilier. Action de baisser la tête pour un taureau.

 



- I -

INDULTO : Grâce. Très rare, elle est accordée exceptionnellement à un taureau de grande caste, particulièrement brave. Pour simuler l'estocade le matador utilise une banderille. Le taureau grâcié retourne alors dans son élevage où il peut devenir reproducteur "semental".

INFIRMERIE : Traduction : enfermeria. Selon le Règlement chaque arène doit disposer d'une infirmerie à proximité de la piste, avec accès direct et indépendant. Le personnel médical, la disposition du local, le mobilier sanitaire et l'équipement chirurgical sont également imposés par le Règlement. Un "burladero" est réservé au personnel médical. En cas d'accident, un certificat médical en indique la nature et justifie aux yeux de la Présidence, l'impossibilité de poursuivre le combat. Ce certificat qualifie les blessures suivant une échelle de termes d'un usage bien établi : sans gravité "menos grave", sans gravité mais à surveiller "reservado", blessure caractérisée "grave", état très grave "muy grave", état des plus graves "gravisimo", ayant entraîné la mort "mortal de necesidad". Les deux dangers majeurs qui guettaient les toreros ont été écartés par les progrès de la médecine. Il s'agit de l'infection par les cornes non aseptiques et la syncope cardiaque due à une contraction instantanée des vaisseaux sanguins, sous l'effet d'un forte hémorragie.

IR A MAS : Se dit d'un taureau que la pique révèle.

IZQUIERDA : Main gauche. Elle sert à exécuter les naturelles et a un rôle prépondérant au moment de porter l'estocade.

 



- J -

JAMBE CONTRAIRE : Jambe du matador qui, au cours d'une passe, est à l'opposé du côté d'ou vient le taureau.

 



- L -

LANCE DE CAPE : Passe de cape. Les espagnols utilisent le mot "pase" uniquement pour les passes de muleta.

LARGO : Caractérise un torero, dont le répertoire de suertes de l'art du toreo est très étendu lui permettant de dorminer les taureaux les plus divers, pouvant même inclure la pose de banderilles du deuxième tercio. Contraire : corto.

LEURRE : Etoffe. La cape et la muleta sont les deux leurres dont se servent les toreros. Synonyme : tela, engano

LEVANTADO : Attitude du taureau à sa sortie du toril : fougueux, la tête dressée et une charge impétueuse. C'est le premier état du taureau avant d'être "parado" puis "aplomado".

LIDIA : Conduite du combat d'un taureau. Elle résulte de l'observation du comportement de l'animal et, bien menée, permet aux toreros d'assurer leur emprise. A chaque taureau correspond une "lidia" particulière qui impose le choix et l'exécution des "suertes". Chaque acteur de la "cuadrilla" contribue au bon déroulement de la "lidia" sous la direction du "chef de lidia" matador le plus ancien. Une bonne "lidia" doit mettre en valeur les qualités du taureau dans chacun des trois "tercios".Elle exige de la part du matador, intelligence, expérience et courage.

LIER LA MULETA : Traduction : liar la muleta.Enrouler, juste avant l'estocade, d'un coup de poignet, la pointe pendante de la muleta autour de son petit manche en bois, afin de réduire sa dimension et rendre son maniement plus aisé. Les matadors qui agissent ainsi, dévient la charge de la bête sans l'aveugler, pour contourner la corne droite.

LIMPIO : Taureau sans défaut, qui n'a fait l'objet d'aucune manipulation frauduleuse et dont les cornes n'ont pas été afeitées.

LLAMAR : Appeler. Souvent le matador a recours à la voix pour appeler un taureau qui tarde à répondre au cite.

LLENAZO : Superlatif du "plein" de spectateurs dans une arène. Synonyme : hasta la bandera.

LLENO : "Le plein" de spectateurs dans une arène, lorsqu'on annonce : "No hay billettes", il n'y a plus de billets !

 



- M -

MACHOS : Cordons tressés, ornés de glands dorés qui resserrent, au dessus du genou, la culotte du torero.

MAESTRO : Voir : diestro.

MALETILLA : Ce nom concerne les garçons d'origine modeste qui rêvent de devenir torero et passent leur temps de "tienta" en "capea", de village en village, dans l'espoir d'être remarqués. Très peu de toreros connus ont réussi par ce moyen. Synonyme : torerillo.

MANDAR : Commander. Diriger avec précision et "temple" le passage du taureau afin d'allonger sa charge au maximum, le laisser sortir complètèment de la passe et conserver l'emplacement qu'on s'est choisi pour exécuter la passe suivante. C'est la troisième phase essentielle d'une passe classique, les deux autres phases étant "parar" et "templar".

MANO A MANO : Compétition entre deux toreros qui affrontent en alternance les six taureaux d'une corrida. Dans ce cas, un remplaçant appelé "sobresaliente" doit être prévu au cartel.

MANSO : Taureau fuyant les hommes, sans bravoure, en un mot : couard. Le taureau "manso", à l'approche de tout obstacle freine sa course, gratte le sable et fuit le leurre et la pique. Au dernier degré, ce taureau est passible des banderilles noires. Bien que "manso" un taureau peut avoir de la noblesse et servir lors de la "faena" de muleta. Synonyme : mansedumbre.

MANSO PERDIDO : Taureau irrémédiablement "manso" refusant absolument le combat.

MANSOTE : Taureau "manso", à un degré moindre.

MATADOR : Torero ayant pris l'alternative. C'est le chef de la cuadrilla. Le matador de novillo est appelé novillero.

MAYORAL : Responsable de l'élevage. Son rôle consiste également à veiller au bon déroulement du transport des taureaux aux arènes, à surveiller les bêtes dans les corrales. Dans l'arène, vêtu du "traje corte" andalou, il prend des notes sur le comportement des taureaux. Si la "ganaderia" triomphe, il peut être invité par les matadors, à effectuer un tour de piste final.

MEDIAS : Paires de bas des toreros. La première paire en coton blanc est recouverte par une deuxième paire en soie rose.

MEDIOS : Partie centrale de la piste ; c'est le terrain du taureau dès sa sortie en piste. Le "tercio" de muleta doit se faire dans la partie centrale afin d'éviter que le taureau, alourdi à la fin de la "faena", ne se mette en "querencia" près des barrières.

MONOSABIOS : Vêtus d'une chemise rouge, ils se tiennent en piste au côté du cheval du picador lors de la suerte de pique. Ils sont amenés quelquefois à effectuer des quites d'urgence pour protéger le picador en danger ou remettre sur pied les montures renversées.

MONTERA : Coiffure traditionnelle en astrakan ou en tissu noir couvert de petites boules de laine noire qui complète le costume de lumières. Pour l'ôter au cours de la "lidia", les matadors doivent en demander l'autorisation. Cependant, lorsque les matadors brindent leur taureau, ils le toréent tête nue. Même sans "brindis", cet usage est de plus en plus répandu de nos jours. De même, lorsqu'un matador effectue un "paseo" dans une ville pour la première fois, la coutume veut qu'il se découvre.

MORILLO : Partie proéminente et charnue située sur le cou, entre le cervelet et le haut du garrot d'un taureau. C'est dans le "morillo" que le picardor doit placer sa pique et les banderilleros, leurs banderilles. Le "morillo" se développe au cours de la quatrième année. Il est le signe du bon développement du taureau et de sa force. Il fait partie des critères d'appréciation du "trapío". Les vaches, les taureaux castrés et domestiques en sont dépourvus.

MORUCHO :Taureau de demi-caste, médiocrement combatif et court de charge.

MOUCHOIRS : Traduction : panuelos. De couleurs différentes, ils servent à transmettre les ordres de la Présidence tout au long de la "lidia". Le mouchoir blanc donne le signal du "paseo", ordonne la sortie du taureau, l'entrée et la sortie des picadors, le début et la fin du "tercio" de banderilles et le début du troisième "tercio". Il accorde les récompenses : oreilles et queue. Le mouchoir vert ordonne le retour au corral d'un taureau présentant un défaut grave, ou après trois avis donnés au matador. Le mouchoir rouge ordonne la pose de banderilles noires à un taureau couard. Le mouchoir bleu accorde un tour de piste à la dépouille d'un taureau dont le comportement a mérité cet honneur. Le mouchoir orange accorde la grâce au taureau.

MOZO DE ESPADA : Voir : Valet d'épée.

MOZO DE ESTOQUE : Voir : Valet d'épée.

MULETA : Son origine remonte au début du XVIIIè siècle. Morceau de tissu, en serge, de couleur rouge, de forme arrondi et qui se fixe, plié en deux sur un bâton en bois blanc "palillo",effilé, muni d'une pointe d'acier à son extrêmité la plus mince et d'une poignée ouvragée à l'autre. Le montage s'effectue en passant la pointe d'acier par le trou central de l'étoffe et en fixant la pointe de l'échancrure du tissu, sur la poignée cannelée à l'aide d'une vis. Utilisée au troisième "tercio" pour réaliser la "faena", elle offre au matador la possibilité d'exprimer sa dextérité, sa grâce et sa personnalité. La muleta doit être tenue par le milieu, le matador pouvant glisser l'épée sous l'étoffe afin d'offrir une surface plus importante au regard du taureau. Plus pratique que la cape, elle permet, en fonction de l'objectif recherché, une grande variété de passes exécutées soit de la main droite, soit de la main gauche ou des deux mains. Tout matador rêve d'inventer une nouvelle passe de muleta pour entrer dans l'histoire de la tauromachie. Synonyme : flanelle.

MULETAZO : Mouvement de muleta sans défiinition précise. Synonyme : trapazo.

MUNDILLO : Petit monde de la corrida.

MUSIQUE : Composée uniquement de "pasos dobles", elle accompagne le "paseo" et est jouée dès que l'arène est vide de taureaux. Sur ordre de la Présidence, elle ponctue la pose de banderilles effectuée par le matador lui-même ou souligne une "faena" particulièrement brillante. Elle s'arrête impérativement au moment de la mise à mort. Tous les grands "maestros" se sont vus dédier un "paso doble".

 



- N -

NERF : Traduction : genio. Contrairement à la bravoure qui commande l'instinct offensif du taureau, le nerf ou "genio" commande son instinct défensif, plus particulièrement de la tête, ce qui le pousse à raccourcir sa charge, tenir la tête haute et frapper de la corne avant la fin de la passe. Le "genio" a ses degrés : si le taureau a peu de nerf, on parlera d'un taureau "aspero", s'il a trop de nerf, on parlera d'un taureau "bronco". Si la bravoure est un attribut de naissance, le "genio", apanage d'un taureau de caste s'accuse avec l'âge.

NO HAY BILLETES : Il n'y a plus de billets! Expression utilisée lorsque tous les billets d'une corrida ont été vendus.

NOBLE : Taureau franc qui ne charge que le leurre sans donner de coups de tête. C'est donc un taureau qui n'a pas, ou peu, de "genio". Elément de la caste du taureau, la noblesse est la qualité de base du taureau de combat. Un savant dosage entre noblesse et "genio" apporte l'émotion et permet au matador d'affirmer son "toreo". Un taureau de grande noblesse ne reprend pas un torero qu'il vient de renverser.

NOVILLADA : Course de jeunes taureaux "novillos" dans leur troisième année. Il existe deux types de novilladas : avec picador ou sans picador. La novillada avec picador est identique à la corrida formelle, seuls changent l'âge des bêtes et la dimension de la pique qui est réduite de trois millimètres car les bêtes ont moins de force et un instinct de défense moins développé. La novillada sans picador est la première étape des apprentis toreros, "novilleros", au cours de laquelle ils peuvent apprendre leur métier et se faire remarquer. Les novilladas sont riches en émotions car les jeunes apprentis se livrent à fond. Le prix d'entrée d'une "novillada" est en général inférieur de moitié au prix d'un billet de corrida.

NOVILLERO : Apprenti torero qui n'a pas encore pris l'alternative.

NOVILLO : On distingue deux catégories de novillos : les novillos pour course sans picador âgés de deux à trois ans, appelés également "erales", les novillos pour course avec picador, âgés de trois à quatre ans, appelés également " utreros".

 



- O -

OLE ! : Exclamation tauromachique qui souligne les passes remarquablement exécutées, manifestant l'enthousiasme des spectateurs.

 



- P -

PALCO : Loge couverte d'une arène

PALILLO : Bâton en bois blanc d'environ 50 cm terminé par une pointe en acier "pico" sur lequel est fixé la muleta.

PALMAS : Applaudissements scandés par un public particulièrement satisfait.

PALMAS Y PITOS : Applaudissements et sifflets, avis partagé. Voir : division de opiniones

PANOLETA : Cravatte du torero.

PARAR : Recevoir le taureau, immobile et sans rompre au moment de la charge. C'est la première phase essentielle d'une passe classique, les deux autres phases étant "templar" et "mandar".

PARÓN : Passe de cape ou de muleta exécutée pieds joints, au cours de laquelle le matador utilisant la charge rectiligne du taureau, se contente de lui montrer sa sortie.

PASE : Passe. Figure tauromachique au cours de laquelle le matador, le leurre en main, cite le taureau et conduit sa charge jusqu'à la sortie. En France, ce terme définit, aussi bien les passes de cape que de muleta. En Espagne, il est employé uniquement pour les passes de muleta qui peuvent être effectuées, par le bas "pase por bajo", ou par le haut "pase por alto", le terme "lance" étant réservé à la cape. Les matadors disposent d'une grande variété de passes : les passes aidées, les passes de châtiment ou de réglage, les passes de prise de contact, les passes fondamentales, les passes de dextérité et d'enjolivement.

PASEO : Défilé des matadors et de leurs "cuadrillas" au début de chaque corrida, toujours à l'heure annoncée et au signal de la Présidence, selon une hiérarchie bien établie : en-tête les alguazils, suivis des matadors placés par ordre d'ancienneté de leur alternative, le plus ancien à gauche, le second à droite et le plus jeune au milieu. Viennent ensuite les banderilleros par ordre d'ancienneté, les picadors, également par ordre d'ancienneté, les "monosabios", les "areneros", et enfin le train d'arrastre. Une musique propre à chaque arène accompagne le défilé qui s'achève par un salut général à la Présidence. Les alguazils simulent alors la remise des clés du toril au portier et se retirent au galop après avoir salué une nouvelle fois la Présidence. Tous les acteurs regagnent le "callejon" derrière le "burladero" de travail. Un "arenero" vient alors présenter le premier taureau aux spectateurs, à l'aide d'un écriteau, avant que, sur ordre de la Présidence, retentissent les clarines, annonçant l'ouverture des portes du toril. Si la corrida comporte plus de trois matadors, les deux plus anciens se placent aux ailes, les autres se plaçant à la droite du plus vieux et par ordre d'ancienneté. Le matador qui se présente pour la première fois dans une arène défile tête nue. Synonyme : paseillo.

PASO ATRAS : Pas en arrière. Le pas en arrière effectué "a jurisdiccion" lors des passes de cape ou de muleta est en général considéré comme un défaut ôtant toute émotion à la suerte. Cette pratique n'est justifiée que face à un taureau imprévisible et donc dangereux. Effectué au moment de porter l'estocade, le pas en arrière est légitime pour donner une plus grande force d'impulsion à l'attaque de l'homme mais devient répréhensible si le matador l'utilise pour contourner le danger de la corne droite.

PASTUEÑO : Voir: suave.

PATIO : Cour. Le "patio de cuadrillas" fait partie des dépendances des arènes où se tiennent les toreros avant le "paseo". Le "patio de caballos" est réservé aux chevaux des picadors. Dans la plupart des cas les deux "patios" sont réunis.

PAYS DE CORRIDA : La corrida est présente en Europe, en Amérique Centrale et en Amérique du Sud. Parmi les principaux pays on peut citer : l'Espagne, la France, le Portugal, le Mexique, la Colombie, l'Equateur, le Pérou et le Venezuela.

PEGAJOSO : Taureau qui colle avec insistance au caparaçon du cheval du picador ou qui poursuit avec âpreté le matador qui se retire en fin de "suerte".

PEÑA TAURINA : Club taurin. Association d'aficionados, soit indépendante,soit créée pour soutenir un torero.

PEÓN : Subalterne de la "cuadrilla" qui assiste le matador dans la mise en place du taureau pour les différentes phases de la "lidia". Le premier "peón" ou "peón de confiance" est désigné ainsi en vertu de son expérience.

PEÓN DE CONFIANCE : Subalterne de la "cuadrilla", désigné par le matador, dont le rôle consiste à accueillir le premier taureau, conseiller de son expérience et assister d'une cape efficace le"maestro".

PERCAL : Voir : cape.

PERDRE DU TERRAIN : Pour le matador : c'est rompre et se laisser dominer par un taureau fougueux. Pour le taureau : c'est être entièrement dominé par un matador.

PERIODICOS : Journaux. La rubrique "tauromachie" occupe une place importante dans bon nombre de quotidiens d'informations.

PETO : Voir : caparaçon.

PICADOR : Cavalier faisant partie de la "cuadrilla" dont le rôle consiste à piquer le taureau lors du premier "tercio". Au cours d'une corrida, il y a autant de picadors que de taureaux combatus. Un bon picador doit juger la force de son adversaire et son tempérament. Le picador exécute toujours les suertes de pique sous les ordre du matador. Dans sa tâche, il est aidé par les "monosabios". Le picador porte un costume adapté à sa fonction. Synonyme : piquero.

PICAR : Piquer, mettre la" puya" dans le "morillo".

PICO DE LA MULETA :Pointe d'acier située à l'extrêmité du baton sur lequel est fixée la muleta et par extension extrémité flottante de la muleta. Le matador peut l'utiliser correctement pour remettre le taureau en "suerte" après une passe. Il peut également tricher en présentant le "pico" sous l'œil extérieur de son adversaire avant la charge, ôtant ainsi toute vérité au "toreo".

PICOTAZOS : Piques non appuyées. Le cas se produit avec des taureaux réservés ou fuyards.

PIQUE : Traduction : vara. Arme du picador constituée d'une hampe en bois de hêtre de 2,60 m environ, au bout de laquelle on fixe un fer réglementaire "puya" provenant d'une boîte scellée, afin d'éviter toute falsification. La pique a pour but de découvrir la bravoure d'un taureau, de réduire sa force, le calmer et l'emmener à baisser sa tête pour permettre le bon déroulement du troisième "tercio". Pour une suerte de qualité, le taureau doit s'élancer de loin, La pique doit être appuyée sur le haut du garrot et sans vriller. C'est au matador qu'incombe le quite de chaque suerte de pique. Le règlement impose deux piques par taureau, mais leur nombre dépend aussi de la force du taureau, décision prise par le Président.de la corrida. Le matador peut également solliciter l'arrêt du "tercio" auprès du Président qui l'accepte ou le refuse. Lorsqu'un taureau est gracié, les blessures occasionnées par la pique cicatrisent rapidement.

PIQUERO : Voir : picador

PITOS : Sifflets des spectateurs manifestant leur réprobation.

PLAZA DE TOROS : Voir : arène

PLAZA PARTIDA : Rarissime de nos jours, la "plaza partida" est une arène que l'on a coupé en deux et où se déroulent simultanément deux corridas.

POIDS : Traduction : peso. Le règlement fixe à 460 Kg le poids vif minimal du taureau combattu dans une arène de première catégorie, 435 Kg pour les arènes de deuxième catégorie et 410 Kg pour les arènes de troisième catégorie.

POR DENTRO : Amener le taureau à l'intérieur, vers les barrières.

POR FUERA : Sortir le taureau à l'extérieur, vers le centre de l'arène.

PRESIDENCE : Un Président et deux assesseurs sont chargés de la direction de la corrida, dans le respect du Règlement. Pour transmettre ses ordres, le Président dispose de mouchoirs aux couleurs différentes. Blancs : donne le signal de départ du "paseo", annonce la sortie du taureau en piste et les changements de" tercios", octroie les récompenses. Vert : ordonne le retour au corral d'un taureau présentant un défaut grave, ou après avoir donné trois avis au matador. Rouge : ordonne la pose de banderilles noires à un taureau couard. Bleu : accorde un tour de piste à la dépouille d'un taureau dont le comportement a mérité cet honneur. Orange : accorde la grâce au taureau. Les deux alguazils sont chargés de faire le lien entre la Présidence et les toreros. Il est souhaitable que le Président ait une connaissance aussi approfondie du comportement du taureau que celle des professionnels. En Espagne ou dans les pays d'Amérique latine, le Président incarne l'autorité et a de réels pouvoirs de sanctions. En France, il en est autrement. C'est au moment où le Président quitte sa loge que la corrida est considérée terminée.

PROFONDEUR : Emotion pure, ressentie au cours d'un "toreo" où s'accordent avec harmonie, le déplacement du leurre à la mesure de la charge du taureau. Seuls les toreros artistes peuvent transmettre cette sensation.

PUBLIC : La corrida s'adresse à un très large public plus ou moins averti. La quête d'une émotion artistique ou la recherche d'une sensation forte sont les deux motivations qui amènent le spectateur aux arènes. Seule la corrida permet au public d'exprimer son avis, jusqu'à lui accorder la faculté de décerner un trophée. L"'aficion" du public est le meilleur garant de la sincérité de la corrida. Parmi les "aficionados" on compte les "toristas" amateurs de sensation forte et les "toreristas" plus sensibles à l'art du "toreo".

PUNTAZO :Légère "cornada" donnée avec la tête où seule la pointe de la corne pénètre.

PUNTILLA : Poignard dont la lame large et acérée de 10 à 15 cm sert à donner le coup de grâce au taureau à terre, après l'estocade. Le "puntillero" doit sectionner avec précision le bulbe rachidien provoquant la mort immédiate. S'il échoue le taureau peut se relever et obliger le matador à descabeller. Cet échec entraîne la colère du public comme celle du matador qui court le risque de perdre un trophée. Synonyme : cachete.

PUNTILLERO : Peón chargé de donner le coup de grâce au taureau à terre, après l'estocade. Synonyme : cachetero.

PUYA : Fer de pique. Poiinte en acier de forme pyramidale. Avant la corrida, chaque picador sélectionne avec soin les hampes de bois "varas" dont il va se servir exclusivement et sur lesquelles seront fixées les "puyas".

PUYASO : Coup de pique.

 



- Q -

QUERENCIA : Gite. La "querencia" désigne l'endroit de la piste choisi par le taureau, où il tend à se réfugier pour se défendre ou par couardise. Un taureau peut avoir plusieurs "querencias" : naturelles : la barrière où il peut s'adosser, la proximité du toril par où il est entré (et il s'en rappelle !), accidentelles : zone d'ombre ou d'humidité sur la piste, sol plus meuble par exemple. Le matador doit en tenir compte car le taureau en "querencia" y est beaucoup plus dangereux qu'ailleurs. Il appartient au matador de l'en déloger et de l'empêcher d'y retourner.

QUEUE : Traduction : rabo . Implantée haute, fine, frôlant le sol et touffue à son extrêmité, sont les caractéristiques majeures de la queue du toro de combat. Elle est accordée comme trophée, uniquement par la Présidence, pour une "faena" exceptionnelle. Synonyme : cola.

QUIETO : Tranquille.

QUINQUEÑO : Taureau âgé de cinq ans.

QUITE : Action de détourner l'attention du taureau qui met en danger un torero et le tient à sa merci ou, par extension, action de sortir le taureau du cheval à la fin d'une pique et lui éviter un châtiment excessif. Ainsi, à l'issue de chaque pique, chacun des matadors, à tour de rôle, éloigne le taureau pour exécuter quelques passes de cape, permettant d'apprécier le comportement du taureau après le châtiment. Le matador qui doit mettre à mort le taureau intervient en premier, les autres intervenant par ordre d'ancienneté. Le "quite" est un moment privilégié pour apprécier le riche répertoire de cape d'un matador et lui permettre d'étaler tout son art.

 



- R -

RABO : Voir : Queue.

RAYAS :Raies. Cercles ou ovales concentriques, au nombre de deux, matérialisés sur le sol de la piste, parralèles à la barrière, à 7m de celle-ci pour le premier et à 9m pour le second. Afin de permettre au taureau de mieux se défendre, le Règlement prévoit que le picador doit se positionner entre la barrière et la première raie et en aucun cas la dépasser. De même le taureau ne pourra être mis en "suerte" qu'entre le centre de la piste et la seconde raie, sans aller au-delà. Ainsi l'espace laissé entre les deux raies permet au taureau de prendre son élan. Il dispose alors des 7m qui séparent le picador de la barrière pour le pousser avant de l'y adosser.

RECULER : Défaut inesthétique du torero peu sûr de lui qui effectue un pas en arrière au passage du taureau et ainsi ne charge pas la "suerte".

REDONDEL : Le rond, la piste de l'arène. Synonyme : "ruedo".

REFILON : Pique de courte durée, donnée à un taureau couard qui s'enfuit immédiatement après. Cette pique est sans valeur car elle ne remplit pas son rôle.

REGATÓN : Bout. Exceptionnellement, face à un taureau particulièrement brave, le picador peut provoquer une ultime rencontre pour le "faire briller", en simulant le châtiment sur le "morillo" avec le bout de la hampe, le "regatón" et non avec la "puya".

REGLEMENT : Texte, dont l'adoption en Espagne date du milieu du XIXè siècle, qui codifie tous les usages de l'arène. Son but est de défendre la sincérité du combat. La Présidence est chargée de le faire respecter en recourant à des sanctions, afin de veiller au bon déroulement de la corrida. Ce Règlement est appliqué implicitement en France où la loi ne prévoit pas de codification.

REJONEADOR : Cavalier qui pratique l'art du rejon, véritable démonstration d'équitation et de dressage face au taureau qu'il combat.

REJONEO : Le "rejoneo" ou "toreo à cheval" est une survivance de l'époque chevaleresque de la tauromachie. Dès le XVIIIè siècle, les portuguais en font un spectacle taurin national. Il consiste à combattre un taureau à cheval.

RELOJ : Chaque arène possède une horloge, en état de marche et visible depuis la Présidence. Elle permet également aux spectateurs de se rendre compte du temps utilisé par le matador pour exécuter sa lidia.

REMATAR EN TABLAS : Taureau qui, dès sa sortie du toril, poursuit les toreros jusqu'à la barrière ou le "burladero" et frappe de ses cornes, signe d'une grande bravoure.

REMATES : Figures gracieuses qui mettent fin à une série de passes, laissent le taureau immobile et permettent au matador de se retirer.

REMBOURSEMENT : Traduction : reembolso. En général, seule l'annulation de la corrida avant le déroulement du "paseo", entraîne le remboursement du prix des places.

RESEÑA : Compte rendu d'une corrida par un "revistero" ou description précise d'un taureau par sa robe, sa morthologie, son armure.

RESERVA : Réserve. Comme le stipule le règlement, pour chaque corrida sont prévus par la Direction des arènes : un taureau de réserve appelé "sobrero", en remplacement d'un taureau impropre au combat, (deux pour une corrida de huit taureaux), un (ou deux) picador (s) et des chevaux sellés de réserve pour palier à la blessure de l'un d'entre eux et enfin un matador appelé "sobresaliente" uniquement dans le cas d'un " mano a mono" ou lorsqu'un seul matador est à l'affiche. Si le "sobresaliente" était blessé à son tour, la corrida prendrait fin.

REVISTERO : Voir : critique taurin.

ROBE : Traduction : pelo. Le pelage des taureaux de combat est extrêmemet varié. On distingue les pelages simples et les pelages mélangés. Synonyme : pelage.

RONDE DES ENTERREURS : Pratique des "peones", en principe interdite par le Règlement, destinée à faire tourner le taureau sur lui-même après l'estocade afin de multiplier les effets de l'épée ou d'amener le taureau à s'agenouiller pour être livré au "puntillero". Cette pratique se justifie lorsqu'il est nécessaire de retirer l'épée pour porter une nouvelle estocade.

RUEDO : Piste circulaire de sable fin, au centre de l'arène, où se déroule la corrida. Synonyme : redondel.

 



- S -

SACAR LA ESPADA :Retirer l'épée. Cette suerte peut être exécutée par un "peon" pour masquer une mauvaise estocade ou accroître son effet. Bien exécutée par le matador, elle prend la valeur d'un "desplante" avant l'emploii du "descabello".

SALIR SUELTO : Sortir seul. Se dit d'un taureau qui se dégage seul de la pique, ce qui peut démontrer un manque de bravoure. Toutefois certains taureaux sortis seul lors de la première pique s'allument sous le fer.

S'ALLUMER SOUS LE FER : Taureau dont la bravoure se révèle sous la morsure de la pique. Synonyme :Creciendose al castigo.

S'ARMER : Préparation d'entrer "a matar" qui consiste pour le matador à lier la muleta et élever l'épée pour porter l'estocade.

SE COUVRIR : Taureau qui relève la tête, pour se protéger, lors de l'estocade ou du "descabello".

SE DECOUVRIR : Torero qui se fait voir du taureau, soit à cause du vent, soit parce qu'il retire trop tôt le leurre et se trouve alors en situation dangereuse.

SE DEFENDRE : Traduction : defenderse. Action du taureau qui se met en "querencia" près des barrières, refuse le combat et se défend en donnant des coups de tête.

SE PROFILER : Traduction : perfilar. Attitude que prend le matador au moment de porter l'estocade : l'épée dans la main droite à hauteur des yeux, le regard suivant la ligne de l'épée, la muleta dans la main gauche, tenue basse.

SEMENTAL : Etalon destiné à la reproduction, choisi en fonction de ses qualités physiques et de sa caste.

S'ENDORMIR : Comportement du taureau qui par manque de bravoure, ne pousse pas sous la pique tout en demeurant collé contre le "peto" du cheval du picador.

SILENCIO : Silence du public à la suite d'une "faena" très moyenne.

SIMULACRE : Spectacle de tauromachie où la mise à mort est simulée par la pose d'une banderille à la manière du coup d'épée.

SITIO : Ce mot est utilisé pour désigner l'emplacement précis, le meilleur site où doit se tenir le matador pour réussir sa "suerte". Cela suppose de la part du matador, une bonne analyse du comportement du taureau et une parfaite connaissance des terrains. Il désigne plus rarement l'emplacement où doit être portée l'estocade.

SOBRERO : Taureau de réserve, prévu par l'organisateur, en remplacement d'un taureau de la course qui ne pourrait être combattu pour une raison grave (blessure). Le "sobrero" ne provient pas toujours du même élevage que les autres taureaux de la corrida.

SOBRESALIENTE : Matador suppléant, engagé pour une corrida "mano à mano" ou lorsqu'un seul matador est à l'affiche afin de remplacer le matador qui serait blessé.

SOIE : Voir : cape.

SOL Y SOMBRA : Soleil et ombre. Places qui sont au soleil au début de la corrida et qui, très rapidement, se trouvent à l'ombre.

SORTEO : Voir : tirage au sort.

SORTIE "A HOMBROS" : Sortie en triomphe par la grande porte des arènes sur les épaules d'un spectateur, accordée à un matador qui a coupé au moins deux oreilles.

SOSO : Fade. S'applique au taureau comme au torero.

SUAVE : Taureau très noble, à la charge rectiligne, qui passe avec douceur dans la cape comme dans la muleta. Synonymes : pastueño, toro de caril.

SUBALTERNE : Traduction : subalterno. Ce terme s'applique aux membres de la "cuadrilla", sauf au picador. Voir : peon et cuadrilla.

SUERTE : S'applique à chacune des actions de la lidia : passes, paires de banderilles, estocade., comme aux groupes d'actions ou différentes phases : la cape, la pique, les banderilles, la muleta et l'épée. De nombreuses "suertes" sont aujourd'hui tombées en désuétude notamment celles où le matador utilisait une chaise en paille.

 



- T -

TABLAS : Barrière et plus précisément les planches. Voir : barrière

TALANQUERA : Voir : barrière.

TALEGUILLA : Culotte de soie très moulante du torero à pied, ornée sur le côté de broderies d'or ou d'argent. Un cordon tressé appelé "machos", agrémenté de glands d'or resserre la culotte sous le genou.

TAMANO : Morphologie du taureau.

TAQUILLA : Guichet où sont délivrés les places de corrida.

TARDE DE TOROS : Après-midi de corrida.

TARDO : Tardif. Taureau lent à s'élancer.

TAUROMAQUÍA : Tauromachie. Toreo à pied et à cheval.

TEMPLAR : Ajuster le déplacement du leurre à la vitesse de la charge du taureau. Le temple confère à la passe exécutée avec lenteur, une douceur et une grâce incomparables. C'est la deuxième phase essentielle d'une passe classique (les deux autres phases étant "parar" et "mandar". Le temple est l'apanage des grands artistes de l'arène et le secret du "dominio".

TEMPORADA : Période annuelle durant laquelle se déroulent les corridas. (En Europe : de Mars à Octobre. En Amérique du Sud : d'Octobre à Mars).

TENDIDOS : Gradins découverts de l'arène où prennent place les spectateurs.

TERCIO : Une corrida comprend trois phases ou trois "tercios" : le premier "tercio", "tercio" de pique avec la cape et la pique, le deuxième "tercio" ou "tercio" de banderilles et enfin le "tercio" de muleta ou de mort. A chaque "tercio" correspond un état physique différent du taureau : "levantado" à la sortie du toril, "parado" après le "tercio" de pique et enfin "aplomado" à la fin de la "faena" de muleta. Les changements de"tercio", décidés par la Présidence en présentant le mouchoir blanc, sont annoncés par une sonnerie des clarines.

TERCIOS de l'arène : Le terrain du "ruedo" se divise en trois zones concentriques d'égale largeur : "las tablas" : zone de la barrière, terrain naturel de l'homme, "los tercios" : zone intermédiaire et "los medios" : le centre, terrain naturel du taureau.

TERRAIN : Dans une arène, le matador et le taureau ont chacun leur terrain, dans lequel ils imposent respectivement leur initiative. Dès sa sortie du toril, le taureau brave choisit le centre de la piste, terrain du dehors, comme point d'appui. Le terrain de l'homme, terrain du dedans, étant lui, proche de la barrière. Souvent, en fin de combat ou par couardise, le taureau change son point d'appui et se met en "tablas". Les terrains sont alors totalement inversés. Considérant qu'un taureau charge systématiquement lorsque l'on coupe sa ligne de retraite vers son point d'appui, la stragégie du matador consiste donc à se positionner sur la ligne de séparation des deux terrains afin que le taureau ne démarre pas d'instinct, pour rendre possible la réalisation de toute suerte. Lorsque le matador torée entre le taureau et la barrière, "por dentro" et qu'à la fin de la "suerte" il dirige la sortie du taureau vers son point d'appui, on parle de "suerte natural". A l'inverse s'il torée entre le taureau et le centre de l'arène "por fuera", il coupe sa retraite, on alors parle de "suerte contraria". Si les terrains sont respectés, plus le matador s'éloigne de la barrière, son terrain de prédilection, plus il montre son "dominio" et plus grand est son mérite.

TERTULIA : Causerie, débat sur la tauromachie.

TIENTA : Epreuve qui se pratique sur le lieu de l'élevage, soit dans un corral soit sur le "campo" et qui permet au "ganadero" d'évaluer la bravoure et le style d'une vache âgée de deux ou trois ans et destinée à la reproduction. Pour les étalons, seul le test de bravoure est pratiqué. La "tienta" permet d'améliorer les qualités de bravoure et de noblesse de l'élevage.

TIRAGE AU SORT : Traduction : sorteo. Par souci d'équité, cette procédure a été mise en place en 1900. Le tirage au sort a lieu le matin même de la corrida. Les six taureaux sont répartis en trois lots homogènes, (selon le poids et l'armure des bêtes), par les représentants des matadors, ceux-ci n'y assistant pas. Les numéros de chaque taureau sont écrits, deux par deux, sur des feuilles de papier à cigarettes, consciencieusement roulées en boule, avant d'être tirés au sort, entre deux chapeaux de "mayoral". Le représentant du matador le plus ancien a la préséance. Le tirage effectué, il appartient au matador de faire connaître lequel des deux taureaux il combattra en premier. Une fois l'ordre de sortie arrêté, on procède à l'"apartado", séparation des taureaux.

TOCADO : Taureau qui a déjà affronté l'homme dans l'élevage.

TOQUE : Mouvement subtil du poignet destiné à attirer l'attention du taureau sur l'étoffe.

TOREER : Contrôler le passage de la bête ainsi que son retour, de façon à s'assurer l'espace nécessaire à la réalisation de la passe suivante. Toréer ne consiste pas à aligner des passes à tout prix mais, avant tout, à assurer sa pleine emprise sur le taureau.

TOREO : Manière de combattre un taureau sauvage, en respectant les règles établies, pour faire de ce combat un spectable d'art.

TOREO A CHEVAL : Voir : rejoneo

TOREO DE PROFIL : Traduction :toreo marginal. A l'inverse de "charger la suerte", le matador qui torée de profil oriente la charge du taureau avant même son départ puis, à l'aide de la muleta présentée à corps passé, lui indique sa sortie en le laissant défiler devant lui sans le commander mais en se bornant à suivre son déplacement. Toutefois, lorsqu'un matador torée de profil, mais entre les cornes du taureau, cela revient à "charger la suerte".

TOREO DE SALON : Exercice d'entrainement nécessaire, hors de la présence du taureau, mais qui reste imaginé, pour parfaire l'esthétique des passes de cape ou de muleta.

TORERO : Toute personne actuant dans le ruedo pendant la corrida. (matadors, picadors, banderilleros, peon, etc..)

TORIL :Local qui communique avec l'arène dans lequel sont enfermés les taureaux avant la corrida. De part et d'autre du couloir central se trouvent de petites pièces sombres appelées "chiqueros" où les taureaux sont conduits après l'"apartado" (séparation des bêtes après le tirage au sort), en attendant d'être lâchés l'un après l'autre dans l'arène.

TORILERO : Gardien du toril.

TORO : Taureau âgé de quatre ans et plus, âge requis pour être combattu en corrida formelle et répondant aux critères de la race brave.

TORO DE BANDERA : Taureau particulièrement brave. Il peut être gracié par la Présidence, à la demande public, mais le plus souvent, il est honoré d'un tour de piste.

TORO DE LIDIA : Taureau de combat.

TORO FLOJO DE REMOS : Taureau faible de pattes. Contraire : toro de muchas piernas.

TRAIN D'ARRASTRE : Attelage de chevaux luxueusement harnachés avec drapeaux, grelots et dorures, chargé de l'arrastre.

TRAJE CORTO : Vêtement des habitants de la campagne andalouse. Il se compose d'une culotte ajustée, d'un boléro, d'une chemise, d'un chapeau à large bord et de bottes. Les toreros portent ce costume à l'occasion des "tientas" et des festivals.

TRAJE DE LUCES : Voir : costume de lumières.

TRANQUILLE : Traduction : quieto.

TRAPÍO : Taureau qui présente, dès sa sortie du toril, une grande prestance. Cette fière allure résulte d'un réel équilibre morphologique correspondant aux caractères de la race. Contraire : terciado.

TRASTEO Voir : faena

TRASTOS (Armes du matador) : cape, muleta et épée.

TREMENDISME : "Toreo" débordant d'audace qui procure aux spectateurs une sensation forte.

TROPHEES : Récompenses accordées par la Présidence au matador pour la qualité de sa "faena". La "vuelta" : tour de piste que fait le matador à la demande du public. La première oreille est obligatoirement attribuée si au moins la moitié des spectateurs la réclame en agitant un mouchoir blanc. L'octroi de la deuxiième oreille et de la queue reste à la seule appréciation de la Présidence. L'ablation des trophées se fait sous le contrôle de l'alguazil chargé de les remettre au matador. L'obtention des deux oreilles donne au matador le droit de sortir en triomphe par la grande porte des arènes. Des trophées sont également accordés au taureau exceptionnel (vuelta de la dépouille), et à l'éleveur ou son mayoral qui seront invités à la demande du public, à effectuer une vuelta.

 



- U -

UTRERO :Taureau âgé de trois ans.

 



- V -

VACIAR : Action de croiser le bras qui tient la muleta sous celui qui tient l'épée pour éviter au matador de recevoir, alors qu'il porte l'estocade, un coup de corne dans l'aine. Synonyme : hacer la cruz.

VALET D'EPEE : Traduction : mozo de espada, mozo de estoque. Sixième personnage de la "cuadrilla", sa tâche est importante et très diversifiée. Elle consiste aussi bien à prendre soin des épées, capes et muletas, les tenir à la disposition du "maestro" pendant la corrida, qu' habiller le matador, recevoir les communications confidentielles, prendre les rendez-vous, recevoir les journalistes. Le valet d'épée peut avoir un adjoint appelé "ayuda" pour les tâches subalternes : lavage et racommodage.

VAQUERO :Vacher d'une "ganaderia".

VARA : Voir : pique.

VERDAD : Vérité. S'applique au torero pour qualifier son courage et sa sincérité et au taureau pour qualifier sa puissance et sa bravoure. On appelle l'estocade "le moment de vérité".

VETERINAIRES : Dans le monde taurin, les vétérinaires sont chargés de différentes tâches administratives et du contrôle sanitaire des animaux, en vertu des Règlements.

VIENTO : Vent. C'est le principal élément perturbateur d'une corrida. En soulevant le leurre de manière inopinée et intempestive, le vent découvre dangereusement le matador et l'empêche de toréer. Pour y remédier, les toreros mouillent capes et muletas afin de les alourdir avec le sable de l'arène et les rendre, ainsi, moins sensibles au vent. Le matador devra découvrir la partie la moins ventée de la piste pour y exécuter sa "faena".

VISTA : Coup d'œil.du torero qui lui permet d'anticiper les réactions du taureau.

VOLTERETA : Cabriole faite par un torero pris par un taureau, sans subir de blessure.

VOYAGE DU TAUREAU : Traduction : viaje. Trajectoire naturelle de la charge du taureau. Le matador qui torée sur le voyage du taureau, ne conduit pas sa charge, mais le laisse simplement défiler devant lui.

VUELTA AL RUEDO : Tour de piste effectué par un matador et ses "peones", avec l'assentiment du public pour recevoir ses applaudissements. A cette occasion, les admiratrices du matador envoient des fleurs. Un tour de piste peut égalment être accordé à un taureau exceptionnel.

VUELTA DE CAMPANA : Culbute. On dit qu'un torero effectue une "vuelta de campana" lorsque le taureau le prend, l'envoie en l'air, sans le blesser. L'expression s'applique également à un taureau qui après avoir planté les cornes dans le sol, effectue une culbute. Cette cabriole l'affaiblit et équivaut à une pique.

 



- Y -

YEMA : Emplacement idéal où doit être portée l'estocade pour que l'épée pénètre sans résistance.

 



- Z -

ZAPATILLAS : Escarpins souples et sans talon,ornés d'un ruban noué sur le dessus du pied. Ces fines chaussures complètent le costume de lumière

 



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