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| Temporada : Bucaramanga (Colombie) – Trois oreilles pour Antonio Ferrera, qui sort en triomphe avec Miguel Abellán, blessé, face à une corrida variée de Las Ventas del Espíritu Santo |
| (12/12/2004) |
Les matadors de toros espagnols Antonio Ferrera et Miguel Abellán sont sortis en triomphe par la Grande porte des arènes de Bucaramanga (Colombie) à l'issue de la corrida qui s'est tenue ce dimanche après-midi dans la cité colombienne. La plaza Señor de los Milagros a enregistré un quart d'entrée pour cette deuxième corrida de la féria locale.
Le cartel, hispano-colombien, réunissait Sebastián Vargas, Antonio Ferrera et Miguel Abellán, opposés à six toros de Las Ventas del Espíritu Santo, inégalement présentés, compliqués en général, à quelques exceptions près (le 5e, Discreto, a été honoré d'un tour de piste posthume ; 1er, faible ; 2e et 4e, mansos ; 3e, avec du genio ; 6e, difficile et avisé).
Sebastián Vargas a écouté un silence face au premier toro de la corrida puis a coupé l'oreille du 4e exemplaire. Le torero colombien s'est comporté en excellent chef de lidia tout au long de course, brillant également lors du deuxième tiers, partagé avec Antonio Ferrera face à son premier opposant. Banderilles en mains, Vargas s'est principalement distingué sur une magnifique pose al violín devant le 4e exemplaire. Le torero de Cucuta s'est pleinement livré face à son second toro, reçu par une porta gayola et enchaînée par d'amples véroniques, chicuelinas serrées, tafalleras et demie véronique finale. Plus brusque avec la muleta, le Colombien est toutefois parvenu à tirer une bonne série de naturelles avant de porter une entière légèrement basse. Lors de son premier combat, Vargas s'était montré et plaisant face à un toro limité de forces et peu ancré dans le combat.
Antonio Ferrera a ravi deux pavillons à l'issue de sa première faena puis s'est vu octroyer une nouvelle oreille face au 5e toro de l'après-midi. Le torero extremeño, venu remplacer El Fandi, a été le grand triomphateur de la journée. Toujours aussi spectaculaire avec les banderilles, Ferrera a toréé de manière habile son premier adversaire, sur chaque corne, réalisant une faena charmeuse, à mi-hauteur, en regardant les gradins. Après une bonne estocade, Ferrera a pu promener ses deux premiers pavillons de la journée. Face au 5e, Discreto, n°109, donnant du jeu et beaucoup de transmission, Ferrera a fait preuve d'un plus grand calme en piste. Ainsi disposé, l'Extremeño a pu profiter des charges répétées de son opposant pour construire une faena ambidextre de qualité, administrée avec aguante. Enchanté, le public a alors commencé à demander la grâce du toro de Ferrera, ce dernier poursuivant son ouvrage par des circulaires et des derechazos au centre de la piste, les yeux rivés vers l'éleveur du jour, César Rincón. Le maestro colombien a alors fait signe à son confrère espagnol de l'estoquer, tâche accomplie par Ferrera en trois temps.
Miguel Abellán a écouté un silence à l'arrastre du 3e exemplaire puis a coupé les deux oreilles du dernier toro de la course après avoir subi une blessure. Lors de sa présentation sur le sable de Bucaramanga, le torero madrilène avait eu le privilège de gracier un toro porteur du fer de Rincón. Malgré sa sortie en triomphe finale, il n'en a pas été de même cette année pour Abellán, avec une légère blessure à la clef. Mis en difficulté par Colombiano et fréquemment désarmé, le Madrilène a lâché toutes ses forces dans la bataille devant le dernier exemplaire de la corrida, Insolente, lui aussi auteur de coups de tête désordonnés. Pris sur une série de véroniques, Abellán s'est fortement débattu pour rester en piste alors que les subalternes commençaient à le conduire vers l'infirmerie. Touché aux fessiers de la jambe gauche, Miguel a toutefois repris le combat, vêtu d'un pantalon venant apparemment d'un monosabio. Muleta en main, le torero madrilène a ignoré sa douleur et livré une faena intense, au centre de la piste, alternant passes "changée
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