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| Chronique : L’absence de Ponce dans les arènes de La Mexico obscurcit le commencement de la grande saison mondiale |
| (01/01/2004) |
Il n’y a pas de signe avant coureur d'un possible accord car ceux qui pourraient pardonner la faute qu’il a commise là-bas lors de sa dernière corrida ne souhaitent pas lui accorder cette grâce, ni même une forte pression des moyens de communication et des aficionados aztèques pour qu’il revienne dans les arènes. Malheureusement, les motivations sont insuffisantes pour les voir remplies comme à chaque corrida du 5 février depuis que le Valencian l'a convertie, par sa présence annuelle, comme le spectacle le plus attractif de la saison américaine et le premier grand rendez-vous de la saison mondiale.
Cela fait maintenant sept ans, depuis que le directeur des arènes, Rafael Herrerías, a eu l’idée d’organiser un bouquet de corridas pour commémorer l’inauguration de la Monumental Mexico, celle célébrée chaque 5 février s’est convertie comme le premier rendez-vous clef de la saison mondiale grâce, fondamentalement, à la présence continuelle d’Enrique Ponce qui triomphait déjà de manière répétitive dans ces arènes aussi importantes, jusqu’à devenir un torero « gâté » comme on dit là-bas.
C’est un fait, admiré de manière inconditionnelle comme le furent d’autres diestros espagnols : Manolete, Paco Camino et El Niño de la Capea. Mais l’énorme triomphe de Ponce lors de la dernière édition s’est soldé par une polémique à cause de la supposée et découverte tromperie que son entourage a orchestrée afin qu’au lieu de toréer les toros de l’élevage annoncé – Reyes Huerta – il en torée au moins deux de Julio Delgado, ce qui est arrivé avec son premier et le toro de réserve qu’il a finalement offert après avoir fait naufrage avec un animal impossible de l’élevage titulaire imposé par El Juli, qui bien mal lui en a pris. L’affaire fut telle que la puissante faena de Ponce – la meilleure de sa vie dans les arènes de Mexico, parmi les nombreuses et importantes qu’il ait réalisées là-bas -, loin d’augmenter le prestige du grand torero, a été la cause de sa condamnation à ne pas toréer dans la Monumental pendant la saison suivante, celle qui, précisément, est en train de se dérouler a hue et à dia, mettant à part les succès traditionnels de l’inévitable modeste Zotoluco et ceux remportés lors de leurs premières corridas par El Fandi, Manuel Caballero et Javier Conde même si, bien entendu, aucun n’a réussi à remplir les gradins à moitié.
De toute façon, si à l’absence de Ponce s’ajoute celle d'El Juli, éloigné cette année des pistes américaines de par sa propre volonté, sauf pour l’unique contrat qu’il a de prévu à Bogota, l’élaboration de l’affiche de la corrida du 5 février prochain sera très compliquée et pour laquelle, semble-t-il, on ne compte uniquement pour le moment que sur la présence du rejoneador Pablo Hermoso de Mendoza, autre figura incontournable au Mexique, bien que son ambiance ait baissé considérablement car trop vu.
Une chose est sûre, Enrique Ponce ne va pas regretter un seul instant une telle absence même s’il adore le Mexique. En revanche, les aficionados oui, qui auraient rempli les arènes s’il était venu toréer. Car s’il est bien certain que la faute commise par Ponce fut grave, le fait d’en avoir profité pour casser la grande saison à La Mexico l’est bien plus. Une forte amende eut été la plus appropriée pour désamorcer le conflit, alimenté finalement plus pour châtier le directeur, haï par beaucoup, que le principal protagoniste de la sanction.
Lorsque le stratagème fut découvert, personne pouvait imaginer que les choses arriveraient à une telle « monumentale idiotie », comme cela fut écrit dans une revue spécialisée espagnole, éditée précisément et financée avec un capital mexicain dans laquelle, curieusement, ils donnent plus d’importance à l’absence de Ponce dans deux des derniers numéros avec on ne sait très bien quelles intentions. Incroyablement, les compte-rendus des spectacles de la Monumetal de cette année n’apparaissent pas cette même
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