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| Temporada : Fréjus maintiendra sa corrida de Palha pour la féria 2005 |
| (08/02/2005) |
Le directeur des arènes de Fréjus, Vincent Ribéra, a annoncé ce mardi, en accord avec les membres de la CTEM locale, qu'il maintiendrait la corrida de Palha, acquise depuis plusieurs mois, et qui sera vraisemblablement combattue le dimanche 17 juillet 2005 dans l'amphithéâtre romain du Var. Cette corrida de Palha, qui clôturera la deuxième édition de la féria de la Côte d'Azur, avait connu un immense triomphe l'an passé avec la grâce du 5e exemplaire, Coxico II, et la sortie en triomphe commune de El Fundi, Stéphane Fernandez Méca et Denis Loré.
Selon Vincent Ribéra, responsable de la programmation tauromachique aux arènes de Fréjus depuis 1994, "la décision de l'UVTF concernant le véto de Palha est trop tardive et je la qualifierai même de "légère". Ce n'est pas en février, quand toutes les corridas sont arrêtées depuis plusieurs mois que l'on annonce cela. Ils feraient mieux d'approfondir certains dossiers plus importants, comme celui de la "langue bleue" et de trouver de vraies solutions car si le moustique porteur du virus arrive à Salamanque et en Castille, il n'y aura plus de corridas en France ! Pour revenir à l'élevage de Palha, j'aurais personnellement préféré qu'ils mettent la sanction pour l'année 2006 et non sur la saison 2005, qui a déjà commencé" a confié l'organisateur gardois.
Lors de l'assemblée générale de l'UVTF, dimanche matin à Saint-Gilles, le délégué de la CTEM fréjusienne avait également demandé à Raymond Couderc, maire de Béziers et président de l'UVTF, un report de sanction afin que le lot retenu puisse être combattu.
João Folque de Mendoça, propriétaire de l'élevage de Palha et organisateur des spectacles tauromachiques dans les arènes d'Alès et Aire-sur-Adour, a pour sa part exprimé son mécontentement quant à cette décision en publiant un important communiqué dans lequel il remet en cause la validité des analyses et demande une contre-expertise, jurant sur l'honneur qu'il n'a jamais touché une seule corne. Son confrère également sanctionné, l'Espagnol Juan Pedro Domecq, a lui aussi fait parvenir un communiqué dans lequel il indique que la perte de matière remarquée lors des analyses vétérinaires est la résultante de l'usure des cornes de toros plus âgés, photos à l'appui, et qu'elle n'est pas le fruit d'une modification frauduleuse. Un point de détail également défendu par João Folque de Mendoça.
Côté organisateurs, Simon Casas a également fait part de son indignation, évoquant les difficultés qu'il rencontre actuellement en tant qu'organisateur entre les problèmes de "langue bleue" et le "préjudice économique" causé par le changement de régime du Lundi de Pentecôte. On ignore encore si les lots de Palha prévus à Alès, Aire-sur-Adour, Nîmes et Vic-Fezensac seront combattus, contournant ainsi la recommandation de l'UVTF, votée à l'unanimité (deux voix contre : Alès et Fréjus ; une abstention : Nîmes).
Coxico II, le toro de Palha gracié l'an passé à Fréjus, en pleine action sous le fer de Manuel Cordero - photo archives Christophe Chay.
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