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| Temporada : Séville – Serafín Marín coupe une oreille et convainc le public de la Maestranza |
| (05/04/2005) |
Le matador de toros espagnol Serafín Marín a coupé l'unique oreille de la corrida célébrée ce mardi dans les arènes de Séville, face au bétail panaché du Conde de la Corte, l'une des matrices de l'élevage du taureau de combat en Espagne. La Real Maestranza de Caballería a enregistré deux tiers d'entrée pour cette quatrième corrida de la Feria d'avril qui s'est déroulée sous un ciel partagé, avec un vent croissant.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Luis Miguel Encabo, Fernando Robleño et Serafín Marín, opposés à quatre toros du Conde de la Corte et deux exemplaires de María Olea (2e et 3e), très sérieusement présentés et armés selon divers types (le 3e étant le plus fidèle à sa souche d'origine et développant le plus de jeu sur l'ensemble du lot, mais de charge décroissante en fin de faena), compliqués en général (exception faite pour les 2e et 4e exemplaires, plus maniables ; le 5e étant le pire de l'envoi).
Selon une information de José Antonio del Moral, un magnifique Serafín Marín : autant face au troisième toro que devant le difficile sixième, le torero catalan a fait étalage de sa personnalité parcimonieuse et de son intelligence, toréant avec un temple exquis et une grande fermeté. Un formidable ressenti du toreo et de la détermination avec l'épée. Excepté le toro auquel Marín a coupé l'oreille, la corrida du Conde de la Corte est sortie mauvaise, ne permettant pas à un solvable Luis Miguel Encabo de s'illustrer, de même que pour Fernando Robleño, qui a donné l'impression d'être totalement résigné.
Luis Miguel Encabo a écouté un silence face au premier toro de la corrida puis a salué au tiers à l'issue de sa seconde prestation. Le torero madrilène n'a pas eu d'options de succès lors de cet après-midi sévillan face à deux toros particulièrement difficiles. Chef de lidia averti, Encabo s'est distingué lors de son second combat en donnant des semi-muletazos parfaitement tracés et s'accordant idéalement avec la demi-charge de l'animal. Le Madrilène s'est montré plus discret et facile avec les banderilles, et relativement médiocre épée en main face au toro d'ouverture, gazapón et réservé.
Fernando Robleño a écouté un silence à l'issue de ses deux combats. Le torero madrilène a connu d'immenses difficultés à diriger ses combats, restant à la merci des toros et livrant avec la muleta une réplique vaillante mais dénuée d'assurance. Débordé par l'inclémence de ses deux adversaires, Robleño a sombré devant le cinquième exemplaire, donnant l'impression de se jouer le coup de corne sans quel cela lui rapporte une contre-partie positive... Apparemment résigné, Fernando a surtout paru très désordonné dans ses gestes, notamment face à l'impossible cinquième.
Serafín Marín a coupé l'oreille du troisième exemplaire avant de saluer au tiers face au dernier toro de l'après-midi. Le torero catalan a été le grand bénéficiaire de cette journée sévillane, héritant d'un premier adversaire brave et noble en dépit d'une courte durée au troisième tiers après un début prometteur et allègre. Offrant un toreo personnel et templé, Serafín a fait preuve de courage et d'un placement idéal. Sa première faena, très intelligente, a mis le public bouche bée par la qualité de ses muletazos et des finitions par trincheras ou sobres adornos. Pas une fois les cornes du toro de María Olea n'ont touché la flanelle, tant et si bien que le Catalan a réellement mis les spectateurs de la Maestranza dans sa poche, remportant un succès mérité sur le sable sévillan. Il s'est montré une fois de plus sensationnel face au très difficile et énorme sixième en dépit du manque de possibilités de s'illustrer.
Fiche technique de la corrida
Source : José Antonio del Moral
Plaza de la Real Maestranza de Caballería – SÉVILLE. Mardi 5 avril 2005.
Quatrième corrida de la Feria d'avril. Ciel partagé, avec vent croissant. 2/3 entrée.
4 toros du CON
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