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Temporada : Séville – Nouveau triomphe par la porte du Prince pour El Cid, qui coupe trois oreilles aux toros de Victorino Martín
(07/04/2005)
Le matador de toros espagnol El Cid a ouvert la porte du Prince pour la deuxième fois consécutive après avoir obtenu un total de trois oreilles face au bétail de Victorino Martín lors de la corrida qui s'est tenue ce jeudi dans les arènes de Séville. La Real Maestranza de Caballería a enregistré un quasi-plein pour cette sixième corrida de la Feria d'avril, qui s'est déroulée sous un temps définitivement printanier.

Le cartel, entièrement espagnol, réunissait José Ignacio Uceda Leal, Manuel Jesús Cid El Cid et Luis Vilches, face à six toros de Victorino Martín, très bien présentés bien que de différents poids, dotés d'une grande morphologie et armés de sérieuses défenses, très encastés et présentant divers degrés de noblesse (les plus maniables étant les 2e et 3e exemplaires ; le 4e fut le plus brave, doté d'une grande race, notamment en fin de combat, pour lequel le public a demandé la vuelta al ruedo, non accordée).

Selon une information de José Antonio del Moral, El Cid s'emballe : le torero de Salteras est à nouveau sorti par la porte du Prince malgré deux grands coups d'épée défectueux à l'issue de deux splendides faenas face à deux Victorino très encastés et de distincte condition lors d'une importante mais jamais facile corrida de l'éleveur de Galapagar. Aux côtés du torero de Salteras, Uceda Leal s'est écroulé face au toro le plus brave de l'après-midi et Luis Vilches a été vaillant bien qu'irrésolu.

Uceda Leal a salué au tiers face au premier toro de la corrida puis a écouté un silence à l'issue de sa seconde prestation. Le torero madrilène a hérité d'un premier adversaire compliqué, bien reçu avec la cape et de manière plus inégale avec la muleta, excepté en début de faena, remarquablement conclue avec l'épée. Face au brave quatrième, Uceda Leal a bien eu du mal à aguanter ses charges au troisième tiers, se faisant accrocher le leurre. Le Madrilène a alors insisté alors que le toro avait pris la direction du combat, sous les sifflets du public. Après une nouvelle bonne estocade, l'assistance, qui n'avait d'yeux que pour le toro, a réservé à ce dernier une grandiose ovation pour sa mort impressionnante dans les medios.

El Cid a coupé les deux oreilles de son premier adversaire avant de ravir un nouveau trophée face au cinquième exemplaire de la course. Le torero de Salteras a remporté un grand triomphe, ouvrant la porte du Prince pour la deuxième fois consécutive et signant une prestation supérieure à celle du dimanche de Pâques dans les mêmes arènes. El Cid s'est principalement distingué lors de son second combat face à un toro de Victorino Martín doté de charges difficiles et dangereuses à conduire. Pour le reste de sa prestation, Manuel Jesús a offert un véritable récital d'intelligence torera doublée d'un courage sans faille. Déclinant l'art du toreo avec une infinie variété, El Cid a livré une première faena templée et au remarquable tracé gaucher. Seule ombre au tableau, l'imperfection de ses coups d'épée, rapidement gommée par la grande impression générale laissée par le torero andalou.

Luis Vilches a salué au tiers à l'issue de sa première faena puis a écouté un silence après sonnerie d'un avis face au dernier toro de l'après-midi. Le torero andalou, moins expérimenté en la matière que ses deux compagnons de cartel, a joué la carte du courage, ne parvenant pas totalement à valoriser les nobles intentions du troisième toro et encore moins celles, plus compliquées, du sixième. Sa déficience avec l'épée lui a enfin ôté tout espoir de récolter le moindre trophée. Vilches a connu son meilleur moment de la journée lors de trois séries de naturelles bien liées face au noble troisième.



Fiche technique de la corrida

Source : José Antonio del Moral


Plaza de la Real Maestranza de Caballería – SÉVILLE. Jeudi 7 avril 2005.

Sixième corrida de la Feria d'avril. Temps définitivement printanier. Quasi-plein.


6 toros



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