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| Temporada : Séville – Salvador Cortés triomphe pour son alternative face à un grand toro de Joaquín Núñez del Cuvillo |
| (11/04/2005) |
Le torero espagnol Salvador Cortés est sorti en triomphe par la porte des cuadrillas des arènes de Séville à l’issue de la corrida qui s’est tenue ce lundi dans la capitale andalouse. Cette course marquait la prise d’alternative de Salvador Cortés face au bétail de Joaquín Núñez del Cuvillo. La Real Maestranza de Caballería a enregistré un plein pour cette dixième corrida de la Feria d’avril qui s’est déroulée sous un temps printanier et lumineux.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait José Antonio Morante Morante de la Puebla,Matías Tejela et Salvador Cortés, qui prenait l’alternative, face à six toros de Joaquín Núñez del Cuvillo, correctement présentés et formant un lot équilibré (1er exemplaire assez terciado et agréable ; les autres plus sérieux), donnant un jeu varié (4e et 6e exemplaires supérieurs, surtout le dernier qui était digne de finir reproducteur pour sa grande bravoure, sa fixité et son infatigable envie de charger avec classe sur les deux cornes ; également très nobles bien que légèrement faibles les 2e et 4e exemplaires ; plus réticents et de charge décroissante avec un fond de noblesse le 3e – qui a terminé le combat quasiment arrêté – et le 5e – assez mou à la muleta –).
Selon une information de José Antonio del Moral, un autre toro pour vaches qui s’échappe sans être gracié : c’est le sixième exemplaire d’une bonne corrida de Núñez del Cuvillo qui aurait pu recevoir de tels honneurs s’il avait été mieux exploité. Les trois toreros du jour n’ont pas profité du lot proposé. Morante de la Puebla a semé en piste quelques détails de son art sans toutefois confirmer et laissant s’échapper au moins deux oreilles. Matías Tejela aurait pu être mieux face au lot le plus éteint et le récipiendaire Salvador Cortés s’est montré fatal avec les aciers devant l’épatant premier avant d’atteindre son meilleur niveau face à Gamberro duquel il a coupé deux oreilles.
Morante de la Puebla, parrain de la cérémonie, a salué au tiers à l’issue de ses deux prestations. Le torero andalou, qui réapparaissait à Séville, était l’étoile du cartel. Face à deux toros propices au triomphe, Morante s’est distingué lors de beaux lances de cape, agrémentés de chicuelinas précieuses et d’un remate très travaillé. Après un début de faena prometteur, Morante a commencé à se laisser toucher la muleta par un adversaire conservant la tête assez haute. Dès lors, le bel ensemble s’est progressivement décomposé et le torero de la Puebla del Río s’est montré plus approximatif dans son temple, la conduite et la trajectoire de ses muletazos. Avec l’épée, l’échec s’est également confirmé. Le quatrième toro, tout aussi abordable que le deuxième, a été abordé par Morante, animé d’un certain enthousiasme. La bonne volonté de l’Andalou a buté contre une technique encore insuffisante en dépit de muletazos réjouissants. Dans les deux cas, José Antonio aurait pu prétendre à une oreille, mais un nouvel échec avec l’épée a réduit à néant ses espoirs de trophée.
Matías Tejela, témoin de la cérémonie, a salué au tiers à l’arrastre du troisième toro de la corrida puis a écouté un silence à l’issue de son second combat. Le torero madrilène n’a pas eu de chance face au lot le plus éteint de la corrida. Toréant majoritairement de la droite, le protégé de Simon Casas n’a rien pu tirer du troisième exemplaire, qui a terminé le combat quasiment à l’arrêt. Changement radical en revanche face au cinquième toro, qui a affiché de nobles intentions, canalisées lors d’une faena dominée par des cites vocaux excessifs et un certain manque de quiétude de Tejela dans ses attitudes.
Salvador Cortés, qui prenait l’alternative face au toro Embajador, n°96, negro bragado meano, 505 kg, a écouté un silence face au toro de la cérémonie puis a coupé les deux oreilles du dernier exemplaire de l’après-midi. Le récipiendaire a hérité d’un excellent premier exemplaire, abusivement toréé à l
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