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| Temporada : Séville - César Jiménez triomphe face à un immense toro de Torrestrella |
| (15/04/2005) |
Le matador de toros espagnol César Jiménez a coupé les deux oreilles du cinquième toro de Torrestrella, propriété de l'ancien rejoneador et éleveur espagnol Álvaro Domecq, lors de la corrida qui s'est tenue ce vendredi dans les arènes de Séville. La Real Maestranza de Caballería a enregistré un plein pour cette quatorzième corrida de la Feria d'avril qui s'est déroulée sous un temps légèrement frais et assorti de quelques rafales de vent.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Manuel Jesús Cid El Cid, César Jiménez et Salvador Vega, opposés à six toros de Torrestrella, de taille moyenne et dotés de jolies têtes, donnant un jeu varié (le meilleur fut le 5e exemplaire, un véritable toro pour vaches de par sa bravoure allègre et son inlassable capacité à charger, avec classe ; Ojos Negros, honoré d'un tour de piste posthume ; les autres très compliqués ou dangereux, comme le 4e).
Selon une information de José Antonio del Moral, enfin un torero a réussi à cuajer un nouveau toro de grâce : toutefois le président n'a pas souhaité concéder cette grâce, primant le toro d'un tour de piste posthume après que César Jiménez lui eut coupé deux oreilles méritées. Le toro, issu de l'élevage de Torrestrella, baptisé Ojos Negros, a été le sixième extraordinaire exemplaire qui a été combattu depuis le début de cette féria sévillane, et, surtout, le premier à avoir été toréé à la perfection, avec un temple exquis et bon goût. Les autres toros de la corrida n'ont en revanche rien permis, excepté le troisième exemplaire, toréé de manière courageuse et inspirée par Salvador Vega. Contre tout pronostic, El Cid est reparti sans la moindre oreille des arènes de Séville.
El Cid a salué au tiers face au premier toro de la corrida puis a écouté un silence à l'arrastre du quatrième exemplaire. Le torero de Salteras n'a pu obtenir sa troisième sortie en triomphe consécutive par la porte du Prince à cause d'un lot défavorable au succès. El Cid s'est uniquement distingué lors de sa réception avec la cape face au toro d'ouverture, lors de magnifiques véroniques, puis, muleta en main, sur une première série savoureuse de derechazos redondos. Il n'a rien pu tirer du quatrième toro, véritablement dangereux et dénué de qualités.
César Jiménez a écouté un silence à l'arrastre du deuxième toro puis a coupé les deux oreilles de son second adversaire. Le torero madrilène n'a pas pu tirer parti du deuxième toro, avec lequel il était quasiment impossible de se confier. Changement de scénario face au cinquième exemplaire, Ojos negros, remarquablement toréé par César Jiménez lors d'une faena proche de la grâce de l'animal, demandée par une partie du public. Le Madrilène s'est parfaitement confié avec l'exemplaire d'Álvaro Domecq, toréant avec lenteur, perfection technique et artistique. Un grand toro remarquablement dominé par un torero au sommet de son art... La faena a culminé sur une fantastique série de naturelles, liée dans un mouchoir de poche, avant l'octroi du tour de piste posthume pour l'animal et les deux oreilles entre les mains du torero.
Salvador Vega a effectué une vuelta à l'issue de sa première faena puis a écouté un silence face au dernier toro de l'après-midi. Le torero malagueño a réalisé un effort remarquable face à son premier toro, qui l'a durement secoué en cours de combat. Faisant preuve d'un courage sans faille, Salvador a réitéré des derechazos redondos de belle composition, toréant également avec brio par naturelles. Ses séries ont été agrémentées de mille détails précieux et d'adornos du meilleur effet, signes d'une fantaisie improvisée dans sa tauromachie. Un pinchazo l'a privé d'une oreille méritée. Devant le dernier toro de la course, beaucoup plus petit, Vega s'est encore fait quelques frayeurs en début de faena, toréant par la suite de manière plus superficielle.
A détacher dans les cuadrillas, la brega et les poses de banderilles
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