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| Temporada : Séville - El Fandi coupe deux oreilles et obtient son premier triomphe à la Maestranza |
| (16/04/2005) |
Le matador de toros espagnol El Fandi est sorti en triomphe par la porte des cuadrillas des arènes de Séville, après avoir coupé un total de deux oreilles face au bétail de la famille Gavira lors de la corrida qui s'est tenue ce samedi dans la capitale andalouse. La Real Maestranza de Caballería a enregistré un plein absolu pour cette quinzième corrida de la Feria d'avril qui s'est déroulée sous un temps ensoleillé bien que frais et venteux.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Jesús Janeiro Jesulín de Ubrique, Miguel Abellán et David Fandila El Fandi, opposés à cinq toros de Gavira, très bien présentés, avec de belles défenses acérées (excepté le 6e, disproportionné, qui s'est avérée fort manso), présentant différents degrés de forces – la plupart faibles –, nobles mais chargeant de façons diverses, et un sobrero de Parladé (2e), anovillado, très noble mais sans étincelle (remplaçant le toro titulaire qui s'était brisé une patte).
Selon une information de José Antonio del Moral, la consécration d'El Fandi : faisant preuve d'un temple important, bien dans sa tête, courageux, tranquille, magistral dans la lidia, prodigieux avec les banderilles et inspiré face à deux toros bien distincts d'Antonio Gavira, le torero granadino a coupé l'oreille de chacun de ses exemplaires et aurait pu ouvrir la Porte du Prince s'il n'avait pas pinché à l'issue de sa première faena. Une corrida magnifiquement présentée et astifina du grand ami et défunt éleveur Antonio Gavira, noble bien qu'un peu faible et légèrement décastée, face à laquelle Jesulín s'est montré ennuyeux et Miguel Abellán a fait preuve de peu d'habileté.
Jesulín de Ubrique a écouté un silence à l'issue de ses deux prestations. Le torero andalou, toujours important en temple, s'est montré ennuyeux et dénué d'inspiration. De plus, ses picadors ont orchestré des châtiments sévères lors du premier tiers, suivis de faenas de peu d'importance.
Miguel Abellán a écouté un silence à l'issue de ses deux combats. Vêtu d'un costume à consonance 'artiste", le torero madrilène s'est montré gauche, incapable de profiter des saintes charges de l'anovillado sobrero de Parladé, estoqué médiocrement. Le picador d'Abellán s'est également mal comporté face au cinquième toro, après avoir subi un choc important lors de la première rencontre avec le groupe équestre. La faena qui a suivi a cruellement manqué de relief et placé le Madrilène dans une situation fort délicate, au bord de l'abîme.
El Fandi a coupé l'oreille de ses deux toros de la corrida. Le torero granadino a obtenu un triomphe intégral après avoir lidié magistralement ses deux toros, dont il a templé parfaitement les charges, toréant plus lentement que jamais... Colossal avec les banderilles, varié avec la cape et décisif avec l'épée, El Fandi s'est distingué face à deux toros de Gavira fort différents. Son premier adversaire, noble à souhait comme les autres, a chargé en permanence à mi-hauteur, se montrant comme la majorité un peu tardo à la muleta. Le sixième, le toro le plus laid du lot, astifino et manso aux piques ainsi qu'à la muleta, n'a cessé de fuir. Par son engagement, El Fandi s'est montré supérieur aux conditions de ses deux adversaires, donnant l'impression d'être le seul et unique torero en piste par sa présence dans la lidia et sa capacité à capter toutes les attentions, y compris celles de ses compagnons de cartel. A une seule reprise, l'attention s'est portée sur Miguel Abellán, répliquant après un quite du Fandi sur son propre toro. Devant le troisième exemplaire, El Fandi a étonné le public avec la muleta, puis a encore réservé une surprise devant le sixième toro, en posant deux paires de banderilles consécutives ; une al violín, sans solution de continuité, et une autre à la moviola après avoir changé la course de l'animal en repartant en arrière.
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