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| Temporada : Madrid – Une seule oreille pour David Mora face à une excellente novillada de Yerbabuena |
| (24/05/2005) |
Le novillero espagnol David Mora a coupé l'unique oreille de la novillada qui s'est tenue ce mardi, en fin d'après-midi, dans les arènes de Las Ventas, à Madrid, face au bétail de Yerbabuena, propriété de l'éleveur espagnol et matador de toros vétéran José Ortega Cano. La plaza Monumental de Las Ventas a enregistré trois-quarts d'entrée pour cette deuxième novillada de la Féria de San Isidro qui s'est déroulée sous un temps chaud, perturbé par quelques rafales de vent.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Israel Lancho, David Mora et Andrés González, opposés à cinq novillos de Yerbabuena (1er, 2e et 6e d'origine Jandila ; 4e et 5e, d'origine Pedrajas), très bien présentés dans les deux types de l'élevage, meilleurs ceux d'origine Pedrajas (notamment le 4e et surtout le 5e exemplaire, qui était de scandale), faibles et nobles ceux d'origine Jandilla (excepté le 1er novillo, fort manso et dénué de jeu) et un sobrero de El Cahoso (3e), assez noble mais tardo.
Selon une information de José Antonio del Moral, une excellente novillada de Yerbabuena face à d'intéressants novilleros manifestement améliorables : des novillos d'origine Pedrajas est ressorti le cinquième exemplaire, baptisé Jardín, qui aurait dû être primé d'un tour de piste posthume. Face à ce novillo ainsi que devant le 2e exemplaire, le Madrilène David Mora s'est montré plaisant et grand capeador, plus limité avec la muleta mais colossal à l'épée, coupant l'unique oreille de la course. Le très grand novillero extremeño Israel Lancho a fait preuve de vaillance et de quiétude alors que le manchego Andrés González, neveu de l'inoubliable Dámaso, a montré son manque de métier.
Israel Lancho a écouté un silence face au premier novillo de la course puis a salué au tiers en écoutant une division d'opinions à l'arrastre du quatrième exemplaire. Le novillero extremeño a affiché un calme olympien tout au long de la course, notamment face au médiocre novillo qui a ouvert la course. Il s'est encore montré à son avantage devant le fantastique quatrième exemplaire duquel il aurait dû couper les deux oreilles, écoutant finalement une légère pétition de trophée avant une injuste division d'opinions au moment de saluer. Fatal avec l'épée, Lancho a lié un toreo rempli d'empaque et de temple, encore plus ferme et raide qu'une voile, sa condition physique et sa grande taille l'empêchant d'exprimer son toreo avec plus d'harmonie malgré une torería affirmée, notamment sur plusieurs moments à la cape et d'autres phases de muleta.
David Mora a salué au tiers après sonnerie d'un avis à l'issue de sa première prestation puis a coupé l'oreille du cinquième novillo après sonnerie d'un avis. Le novillero madrilène a touché le meilleur novillo de l'après-midi, véritable puits de bravoure. Fort varié avec la cape par véroniques, chicuelinas ou encore gaoneras, Mora s'est montré plus inconstant avec la muleta, pas toujours mise en avant, mais se rattrapant par sa ceinture ainsi que sur ses passes de poitrine. Un ensemble encore perfectible. Concernant la prestation du cinquième novillo, celui-ci a montré une grande fixité dans le caparaçon, supportant trois piques importantes et excessivement appuyées, et manifestant la même allégresse à la muleta. Avec moteur, caste et transmission, l'exemplaire Jardín a enchanté le public de Las Ventas, qui l'a justement et fortement ovationné à l'arrastre.
Andrés González a écouté un silence à l'issue de ses deux combats, le premier étant assorti par la sonnerie d'un avis. Le novillero manchego, neveu du grand Dámaso de Albacete, s'est montré volontaire mais quelque peu "décalé" dans sa façon de toréer. Ses faenas ont souvent péché par manque de décision face à un lot de qualité.
A détacher dans les cuadrillas, la prestation des banderilleros Pedro Calvo, José Antonio Maqueda et Félix Jesús Rodríguez (Mora).
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