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| Temporada : Mont-de-Marsan – Déceptions en tous genres au Plumaçon |
| (20/07/2005) |
Pas une seule oreille n'a été coupée ce mercredi, en fin d'après-midi, lors de la corrida qui s'est déroulée dans les arènes de Mont-de-Marsan (Landes). Le Plumaçon a enregistré un quasi-plein pour cette quatrième corrida de la féria de la Madeleine qui s'est déroulée sous un temps beau et chaud.
Le cartel, hispano-français, réunissait José Pedro Prados El Fundi, Stéphane Fernandez Méca et Julien Lescarret, opposés à six toros des héritiers de Baltasar Ibán, bien présentés d'un point de vue morphologique mais médiocrement armés, inégaux en forces et en race, donnant très peu de jeu (le meilleur toro fut le 4e, brave et mobile).
El Fundi a écouté un silence face au premier toro de la corrida puis a salué au tiers à l'arrastre du quatrième exemplaire. Le torero madrilène a réalisé les meilleurs passages de la course face au 4e toro, élégamment reçu à la cape puis banderillé en puissance, avec une troisième paire fort exposée à l'issue de laquelle le Fundi s'est retrouvé à terre, évitant de justesse le coup de corne. Entre temps, le toro de Baltasar Ibán avait montré une bravoure croissante et régulière sous le fer de David Prados, frère du maestro. Muleta en main, le protégé de Robert Pilès a réussi en quelques séries droitières à conduire avec habileté son adversaire sur un long trajet. Toutefois, le caractère inégal du toro – notamment au niveau de ses coups de tête souvent intempestifs – ainsi que le tracé irrégulier des séries n'ont pas permis à la faena de prendre un rythme plus soutenu. En enfonçant une excellente au troisième essai, le Fundi n'a pu prétendre à l'oreille qu'il avait gagnée avec la muleta. Lors de son premier combat, le torero de Fuenlabrada n'avait rien pu tirer d'un toro médiocre et résolument sur la défensive.
Stéphane Fernandez Méca a écouté un silence à l'issue de sa première prestation puis a salué au tiers après sonnerie d'un avis à l'arrastre du cinquième toro. Pour sa dernière corrida dans la préfecture des Landes, le torero nîmois n'a pas été en mesure de ravir le moindre trophée, ne s'accordant pas avec un lot fort inégal. Son premier adversaire, violent, irrégulier et chargeant vers l'extérieur, ne lui a pas permis de se confier, à l'exception de quelques séries droitières volontaires et plus ou moins bien conduites. L'ensemble, de qualité décroissante, n'a que très peu transmis auprès du public. Fortement motivé pour sa seconde faena, c'est en pleurs que Fernandez Méca a pris la muleta après un brindis fort bien choisi à son compatriote Julien Lescarret. Le toro a donné de bons premiers signes à la muleta sur le côté droit, permettant à Fernandez Méca de lier deux premières séries de qualité régulant bien la charge de l'animal. Celle-ci s'est toutefois progressivement décomposée par la suite, plombant les intentions du Nîmois et plongeant le public dans un ennui profond...
Julien Lescarret a écouté un silence à l'issue de ses deux combats ; le premier étant assorti par la sonnerie de deux avis. Le torero landais n'a pas été en réussite face à un lot médiocre et peu propice au succès. Très maladroit avec les aciers face à son premier adversaire, Lescarret a étalé ses bonnes dispositions en deux séries de la gauche alternant muletazos potables et enganchones avec le pico de la muleta. Le dernier toro de la course a malheureusement perdu en début de faena le boulet d'un de ses sabots avant de se fracturer la patte avant-gauche, conduisant Lescarret à écourter une faena au cours de laquelle celui-ci s'était trop découvert avec le leurre.
Fiche technique de la corrida
Source : Christophe Chay.
Arènes du Plumaçon – MONT-DE-MARSAN. Mercredi 20 juillet 2005. 18 h 00.
Quatrième corrida de la féria de la Madeleine. Temps beau et chaud. Quasi-plein.
6 toros des héritiers de Baltasar IBÁN (9 rencontres à la cavalerie), bien présentés d'un point de vue morphologique mais médiocrement armés, inégaux en forces et en race
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