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| Temporada : Saragosse : un grand toro de Baltasar Ibán domine la quatrième corrida de la Feria du Pilar |
| (09/10/2003) |
La quatrième corrida de la Feria du Pilar de Saragosse a été marquée par le jeu sensationnel donné par le 2e exemplaire du lot de Baltasar Ibán, « Lastimoso » que la Fandi toréa avec alegría lors d’une faena vibrante mais mal conclue avec l’épée. Un toro de vuelta al ruedo, dont la dépouille ne fut pas récompensée par le mouchoir bleu, mais par une grande ovation du public de la Misericordia.
Spectaculaire avec la cape et impressionnant avec les banderilles, El Fandi s’est illustré au cours de cet après-midi, effectuant la seule vuelta de la corrida au 2e, puis saluant au tiers à l’arrastre du 5e.
Chef de lidia de cette intéressante corrida de Baltasar Ibán, Finito de Córdoba montra de très bonnes manières cape en main et toréa avec goût le 1er, notamment à gauche, saluant au tiers à l’issue de la faena. Il entendit un silence à l’arrastre du 4e, un sobrero de Montalvo dénué de qualités face auquel il abrégea.
Après-midi « sans » pour Matías Tejela, pourtant auteur de bonnes interventions avec la cape. Il rencontra deux adversaires sans écho à la muleta et écouta chaque fois un silence.
Fiche technique de la course
Jeudi 10 octobre. Quatrième corrida de la Feria du Pilar. Quasi plein. 5 toros des héritiers de Baltasar Ibán et 1 sobrero de Montalvo (4e), bien présentés et bien armés dans l’ensemble (poids : 554 kg – 614 kg – 572 kg – 606 kg – 674 kg – 587 kg)
FINITO DE CÓRDOBA (bordeaux & or) : salut au tiers – 1 avis et silence
EL FANDI (blanc & or) : vuelta – salut au tiers
Matías TEJELA (blanc & or) : silence - silence
Chronique
« Tomillero » est un beau toro noir, bien équilibré, face auquel Finito paraît bien déterminé. La corrida s’annonce sous de bons auspices, ce qui s’infirmera à l’issue du 2e toro. Le Ibán prend deux piques avec carioca – pour la première – suivies d’un quite du Fandi par chicuelinas et revolera. Aux banderilles, Curro Molina salue au tiers. Les possibilités du toro sont bien interprétées par Finito ; l’animal manifestant quelques fléchissements. Finito torée à mi-hauteur, permettant ainsi une faena bien construite avec de jolis moments. Le public ne s’y trompe pas et soutient le torero de Sabadell (musique tardive…). Il conclut sa faena d’un pinchazo et d’une entière d’effet très rapide, sans puntilla. Le toro est applaudi à l’arrastre et Finito salue au tiers, également très applaudi.
Le 2e toro flirte avec les cinq ans mais s’avère très bien proportionné et nanti de solides pitones. Un toro « athlète », correspondant au physique du Fandi, qui s’accorde d’entrée avec lui cape en main. La première pique est assortie d’une carioca, ce qui n’affaiblit guère l’animal qui soulève l’avant du cheval à la seconde pique. Tejela lie un quite par véroniques. Comme à son habitude, El Fandi démontre ses qualités de banderillero : pose classique suivie d’une paire à reculons avec poursuite suscitée, et pour terminer un « violín » avec poursuite également provoquée. Le Granadino salue au centre sous l’ovation. Le public est gratifié du brindis. L’alegría au cours de la faena est présente autant chez l’homme que chez l’animal. Celui-ci est cité de loin et ne se fait pas prier, s’engageant dans la muleta sans toque. La musique démarre dès la deuxième série. Le Fandi joue le jeu, donnant le meilleur de lui-même à droite. En fin de faena, il place une mete y saca provoquant une hémorragie et une fin immédiate, sans puntilla. La déception du Fandi est grande, ce qu’il manifeste en se cognant la tête contre les tablas. L’arrastre de « Lastimoso » est accompagné d’une grande ovation ; une vuelta eut été plus juste encore… Le Fandi est fêté lors d’un tour de piste.
« Fusilillo », de belle prestance, se montre vif et attentif dès son entrée en piste. Il déborde légèrement Matías Tejela à la cape. Le toro prend deux piques en sortant seul du caparaçon. Tejela effectue un quite par chicuelinas. Il brinde l’animal au public. La faena débute bien par un
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