| |
 |
| Temporada : Mexico – Blessure de Julie Calvière, qui perd son cheval Tango, et prestation importante de Sébastien Castella |
| (13/11/2005) |
La deuxième corrida de la Temporada Grande 2005 – 2006 aux arènes de la Monumental de Mexico a été marquée ce dimanche par la blessure dont a été victime la rejoneadora française Julie Calvière, prise à deux reprises par le toro d'ouverture de la course, porteur du fer de Xajay, et qui a infligé un coup de corne mortel au cheval Tango. La plaza Monumental a enregistré un tiers d'entrée pour cette course qui s'est déroulée par un temps venteux.
Le cartel, franco-mexicain, réunissait la rejoneadora Julie Calvière et les matadors de toros Manolo Arruza, Ignacio Garibay et Sébastien Castella, opposés à six toros de Vistahermosa, bien présentés, manquant de caste et donnant peu de jeu (le plus maniable fut le 7e exemplaire), un exemplaire de Xajay (1er, rejoneo), sérieux et compliqué, et un toro de réserve – offert par Castella – de Teófilo Gómez (8e), qui a donné du jeu.
Julie Calvière a été grièvement blessée par le toro d'ouverture de la course. La rejoneadora provençale a connu une journée de cauchemar, chutant à deux reprises face à son adversaire, qui finit par donner un coup de corne fatal dans le ventre du cheval de salida, Tango. L'état médiocre de la piste serait à l'origine du drame vécu en ouverture de course. Par la suite, Calvière a réussi à poser deux rejones de châtiment, montée sur Macarena, avant de subir une nouvelle chute lors de sa seconde pose de banderille. C'est finalement le sobresaliente Ricardo Moreno qui a estoqué l'animal alors que la cavalière française était transportée à l'infirmerie, avec plusieurs hématomes sur l'ensemble du corps et une forte commotion sans perte de connaissance.
Manolo Arruza a écouté un silence à l'issue de ses deux prestations. Le maestro vétéran n'a laissé que quelques détails de muleta sur le sable de la Monumental, héritant en premier lieu d'un toro relativement soso puis d'un second exemplaire très faible.
Ignacio Garibay a salué au tiers à l'issue de ses deux faenas. Le torero mexicain s'est engagé comme jamais, se montrant fort téméraire face à un lot dénué de toute classe... Garibay n'a pas eu peut des accrochages, se jouant la vie de fort belle manière et répondant ainsi au courage démesuré de Sébastien Castella. Face à son premier adversaire, le Mexicain a déjoué les coups de corne avec un sang froid extrême, réalisant lors de son second combat un quite très serré par tafalleras. Une prestation digne d'éloges en tous points compte tenu des difficultés imposées par le lot...
Sébastien Castella a salué au tiers à l'issue de ses trois prestations, les deux dernières étant assorties par la sonnerie d'un avis. Le torero biterrois a réalisé les meilleurs moments de l'après-midi, concluant sa prestation sous les cris de "torero ! Torero !", avec deux faenas plus profondes face aux 7e et 8e exemplaires. Après un premier combat fort âpre, marqué par un courageux début de faena au centre de la piste avec cambiado dans le dos, Sébastien a fait étalage de sa vaillance au public de la capitale mexicaine. Face au septième exemplaire, le protégé de Luis Álvarez a plus toréé dans son corte, allant tirer les muletazos au fil des planches avec une douceur infinie. Avec finesse et naturel, Sébastien a enchaîné les passes dans un mouchoir de passe, jouant également des changements de main après avoir aimanté totalement la charge de son adversaire. Hélas, le torero biterrois a une fois de plus gâché son oeuvre avec l'épée, pinchant à plusieurs reprises... En offrant un huitième exemplaire, Sébastien Castella a chauffé un peu plus encore un public désormais tout acquis à sa cause. Après de classiques véroniques de réception, administrées avec goût, et un tiers de piques des plus mesurés, Castella a démarré sa faena avec les mêmes intentions de triomphe. Avec temple et aguante, le torero français a hypnotisé son adversaire, toréant sous une pluie de sombreros
|
|
|
|
|
|
|
