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| Temporada : Quito (Équateur) – Une seule oreille pour Enrique Ponce et Mariano Cruz Ordóñez |
| (01/12/2005) |
Les matadors de toros Enrique Ponce et Mariano Cruz Ordóñez ont chacun coupé une oreille lors de la corrida qui s'est déroulée ce jeudi midi dans les arènes de Quito (Équateur), face au bétail de Huagrahuasi, propriété de l'éleveur équatorien Marcelo Cobo Sevilla. La plaza de toros de Iñaquito a enregistré un plein de no hay billetes pour cette troisième corrida de la feria du Christ au Grand Pouvoir, qui s'est déroulée sous un temps relativement chaud et variable.
Le cartel, hispano-équatorien, réunissait Enrique Ponce, José Antonio Morante Morante de la Puebla et Mariano Cruz Ordóñez, opposés à cinq toros de Huagrahuasi, inégalement présentés, de peu de classe au cheval, manquant de race et donnant un jeu inégal (le meilleur pour le toreo fut le 1er exemplaire ; les autres toros présentant différents degrés de mansedumbre et bien peu de qualités, les pires étant ceux lidiés en 2e et 5e positions) et un exemplaire de Triana (3e), manso, mais maniable.
Enrique Ponce a effectué une vuelta face au premier toro de la corrida puis a coupé l'oreille du quatrième exemplaire. Le maestro de Chiva a connu une journée importante dans la capitale équatorienne, passant à côté d'un grand triomphe par la faute de son maniement défectueux de l'épée. Divin lors de son premier combat, le protégé de Juan Ruiz Palomares a décliné un toreo des plus cadencés dès les premières véroniques de réception, données pieds joints avec une grâce infinie. Muleta en main, Enrique a fait rugir le public d'Iñaquito lors d'une faena quasi-parfaite, proposant des muletazos de salon, avec entre autres quelques naturelles des plus allurées. Avec lien et élégance, Ponce a mené sa faena crescendo jusqu'à faillir avec les aciers. Par trois fois, Enrique Ponce a pinché cette grande faena, voyant sa lame venir à bout du toro au quatrième passage, avant un tour de piste impérial du Valencian sous l'ovation unanime du public équatorien. Face à son second adversaire maniable mais nettement moins brillant que le premier, Ponce a décliné une nouvelle démonstration de technique et de savoir taurin, parvenant enfin à ravir un trophée. Jouant avec les quelques rafales de vent et la mansedumbre prononcée du toro, le Valencian a lié une faena solide, enfonçant par la suite trois-quarts de lame en arrière synonymes pour lui de l'octroi d'un trophée. A ce titre, le public a longuement demandé une seconde oreille qui n'a pas été accordée par le trio présidentiel.
Morante de la Puebla a été sifflé à l'issue de sa première prestation puis a écouté une bronca à l'arrastre du cinquième toro de la course. Journée noire pour le torero originaire de la Puebla del Río, qui a dû en découdre face à deux exemplaires totalement dénués de qualités. Son premier adversaire, élégamment reçu avec la cape, a été très éteint tout au long du combat. Sans inspiration, ni confiance, Morante a réalisé le strict nécessaire avec la muleta. Les choses se sont envenimées face au cinquième exemplaire, sévèrement mis à l'épreuve lors du premier tiers mais singulièrement mauvais. Sans la moindre volonté, José Antonio a immédiatement pris l'épée afin de mettre un terme à la rencontre improbable entre un torero dénué de confiance et un toro arrêté. Deux pinchazoset une bronca qui résonnera longtemps aux oreilles du torero de la Puebla del Río, bien malheureux en ce premier jour du mois de décembre.
Mariano Cruz Ordóñez a ravi un pavillon lors de son premier combat puis a écouté un silence face au dernier exemplaire de la mi-journée. Le torero originaire de Ríobamba n'a pas manqué son premier rendez-vous dans la capitale équatorienne, obtenant lui aussi un trophée face à son premier adversaire arborant une agréable robe berrenda. Varié avec la cape, Cruz Ordóñez a toutefois eu du mal à conduire la lidia du troisième toro avec une certaine cohérence, mal secondé en ce sens par une cuadrilla quelque pe
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