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| Temporada : Quito (Équateur) – Víctor Puerto signe un triomphe important |
| (03/12/2005) |
Le matador de toros espagnol Víctor Puerto est sorti en triomphe des arènes de Quito (Équateur) l'issue de la corrida qui s'est déroulée ce samedi midi, après avoir coupé un total de trois oreilles face au bétail de Carlos Manuel Cobo et Santa Coloma. La plaza de toros de Iñaquito a enregistré un quasi-plein pour cette quatrième corrida de la feria du Christ au Grand Pouvoir qui s'est déroulée sous un temps chaud et légèrement venteux.
Le cartel, hispano-équatorien, réunissait Antonio Campana, Víctor Puerto et Serafín Marín, qui confirmait son alternative, face à trois toros de Carlos Manuel Cobo (1er, 4e et 5e), correctement présentés et donnant un jeu inégal (le meilleur fut le 4e exemplaire, brave et noble ; 1er et 5e, manquant de charge) ; un exemplaire de Santa Coloma (2e), brave et encasté ; un toro de Huagrahuasi (3e), manso et difficile, et un exemplaire de Cobo Albornoz (6e), manso et éteint.
Antonio Campana, parrain de la cérémonie, a écouté un silence à l'issue de sa première prestation puis a été applaudi lors de son second combat. Le chef de lidia équatorien a hérité d'un lot favorisant le succès : face à son premier adversaire de Santa Coloma, très bon sur le côté gauche, le torero originaire d'Ambató n'a pas réussi à trouver le bon accord, se rendant compte tardivement des qualités de son adversaire. Manquant de confiance et d'autorité, Campana s'est montré incapable de lier une faena digne de ce nom, concluant son ouvrage par trois pinchazos, le toro recueillant une grande ovation à l'arrastre. En quatrième position, le torero équatorien a affronté un second toro encore supérieur au deuxième, réunissant toutes les qualités pour ouvrir la Grande porte, à condition toutefois d'en avoir les moyens techniques. Brave au fer, Marginado a une fois de plus mis à mal le manque de pratique d'Antonio Campana, étalant une noblesse généreuse à la muleta, hélas piètrement exploitée. Correct dans ses attitudes, Campana a aligné les passes, toréant proprement mais sans âme un adversaire "de triomphe".
Víctor Puerto, témoin de la cérémonie, a coupé deux oreilles face au troisième toro de la corrida puis a ravi un nouveau pavillon devant le cinquième exemplaire. Le torero manchego a parfaitement négocié son rendez-vous équatorien, confirmant son aptitude à pouvoir répondre avec la manière sur une corrida isolée face à n'importe quel type de bétail. Désormais aguerri à ce genre de confrontations, Puerto a impressionné le public d'Iñaquito par sa disposition et sa capacité à faire le spectacle en piste. Défavorisé par le sorteo, Víctor a mis toutes les chances de son côté en s'exposant énormément face à son premier adversaire, porteur du fer de Huagrahuasi, âgé de cinq ans et compliqué au possible. Conservant la tête haute à la muleta, le toro a contraint Puerto à une faena des plus courageuses, marquée par plusieurs muletazos dirigés vers le bas, avec autorité. Gagnant en confiance, le torero manchego s'est alors hasardé sur une série de naturelles des plus méritoires avant de subir un accrochage impressionnant, évitant le coup de corne par miracle. Pantalon en lambeaux, Puerto s'est relevé, tel un gladiateur, sous les acclamations d'un public conquis par un tel engagement. Víctor a repris le combat, ramassant sa muleta et toréant par la suite avec la volonté d'un jeune premier et la quiétude d'un vieux briscard des pistes, liant quelques gestes de qualité. Auteur d'une grande estocade, Puerto a remis le feu sur les gradins d'Iñaquito, s'assurant dès son premier toro la sortie en triomphe en promenant les deux oreilles de son adversaire, chèrement gagnées. Le cinquième toro de la course, guère plus évident, a été conduit avec beaucoup de métier par Puerto qui, profitant du manque de race de son adversaire, a joué sur une large palette de recours techniques pour lui tirer un semblant de charge. Sur plusieurs terrains, Víctor a décliné bon nombre de
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