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| Temporada : Motril (Grenade) – Pluie d'oreilles et de queues pour l'inauguration des arènes : Sébastien Castella gracie un toro de Zalduendo et sort en triomphe avec Enrique Ponce et Francisco Rivera Ordóñez |
| (28/02/2006) |
Les matadors de toros Enrique Ponce, Francisco Rivera Ordóñez et Sébastien Castella sont sortis en triomphe des arènes de Motril (Grenade) après avoir ravi un total de onze oreilles et deux queues – dont deux oreilles et la queue symboliques – face au bétail de Zalduendo, propriété de l'éleveur espagnol Fernando Domecq, à l'issue de la corrida qui s'est déroulée ce mardi, en fin d'après-midi, dans la cité andalouse. Les arènes, dont c'était l'inauguration, ont enregistré un plein de no hay billetes pour cette corrida événementielle célébrée dans le cadre de la fête du Jour d'Andalousie.
Le cartel, franco-espagnol, réunissait Enrique Ponce, Francisco Rivera Ordóñez et Sébastien Castella, face à six toros de Zalduendo, correctement présentés et très commodes d'armures, faibles et recevant péniblement une pique, d'une grande classe à la muleta (les meilleurs pour le toreo ont été les 4e et 6e exemplaires ; le 6e, Estero, n°9, negro listón mulato, a été gracié ; tour de piste posthume au 4e, Destapado, n°26, negro ; le 5e exemplaire fut le toro le moins évident du lot).
Enrique Ponce a coupé les deux oreilles du premier toro de la corrida après sonnerie d'un avis puis a ravi les trophées maximums après sonnerie d'un avis devant le quatrième exemplaire. Le maestro de Chiva a connu, une fois encore, un grand après-midi, favorisé par un tirage au sort idéal, notamment lors de sa seconde faena. Impérial lors de sa réception par véroniques, Ponce a offert son combat au maire de Motril, liant une oeuvre compacte et au trace esthétique des plus intenses. Grandiose sur ses séries de naturelles, données avec cadence et torería, le protégé de Juan Ruiz Palomares a gratifié le turbulent public andalou d'une nouvelle démonstration de grand toreo. Un tour de piste posthume a été accordé pour récompenser la grande noblesse de son adversaire.
Francisco Rivera Ordóñez s'est vu octroyer deux pavillons à l'issue de sa première prestation avant de couper une nouvelle oreille face au cinquième toro de la course. Face à un premier toro très faible, le torero andalou a réalisé une faena d'intensité croissante, faisant valoir un bon sens des distances. Laissant l'exemplaire de Zalduendo se refaire une santé, Francisco a progressivement lié des muletazos plus intenses, connectant rapidement avec le public. Yeux fixés vers les gradins, l'aîné des Rivera n'a pas eu de mal à mettre les spectateurs dans sa poche, récoltant deux oreilles après une lame décisive. Francisco a montré la même décision devant le cinquième exemplaire, moins évident à consentir que les toros précédents. Une oreille a tout de même été accordée, le public réclamant bruyamment la seconde...
Sébastien Castella a ravi deux pavillons lors de sa première faena puis s'est vu octroyer les deux oreilles et la queue symbolique du dernier exemplaire de l'après-midi, qui a été gracié. Le torero biterrois a pris beaucoup de plaisir à toréer tout au long de l'après-midi, se signalant en premier lieu sur un quite serré par chicuelinas face au troisième exemplaire. Auteur d'un cambio initial, redoublé dans le dos, très esthétique – et sensiblement différent à ceux qu'il effectue habituellement –, Castella a donné le ton à sa première faena, trouvant le bon rythme des muletazos à partir de la troisième série. Bien disposé et précis dans ses attitudes, le torero français a récolté deux premiers trophées malgré le port d'un pinchazo et une lame desprendida et quelque peu tombée. L'apothéose est arrivée avec le combat du sixième exemplaire, doté d'une noblesse d'exception, et qui a permis à Sébastien de livrer une faena des plus vibrantes, avec beaucoup de temple et de douceur. Ce moment profond de toreo a duré de longues minutes, le torero biterrois finissant par obtenir la grâce du toro de Zalduendo sous les acclamations d'un public ravi par ce final de course.
Reseña des tor
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