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| Temporada : Arles – El Fundi, dernier triomphateur de la feria, coupe deux oreilles aux Yonnet qui envoient José Ignacio Ramos à l'infirmerie (Extraits Vidéo) |
| (17/04/2006) |
Le matador de toros espagnol El Fundi est sorti en triomphe des arènes d'Arles après avoir coupé un total de deux oreilles face au bétail français de Hubert Yonnet, à l'issue de la corrida qui s'est déroulée ce lundi, en fin d'après-midi, dans la cité rhodanienne. L'amphithéâtre romain a enregistré deux-tiers d'entrée pour cette cinquième et dernière corrida de la feria de Pâques qui s'est déroulée sous un ciel dégagé, avec un léger vent.
Le cartel, hispano-français, réunissait José Pedro Prados El Fundi, Denis Loré et José Ignacio Ramos, opposés à six toros de Hubert Yonnet (6e, sobrero), bien présentés et sérieusement armés, spectaculaires et puissants au cheval sans extérioriser une bravoure franche, inégaux de forces (certains affublés de problèmes aux antérieurs, notamment le 2e et les deux exemplaires sortis en 3e position), compliqués en général (exceptés le 1er, puissant mais mobile, bien que conservant la tête haute ; le 4e, qui a bien transmis, dans le type de la maison ; le 6e, qui a offert un bon trajet au dernier tiers ; 2e et 5e, courts de charge et jouant de la tête, bien plus difficiles).
El Fundi a coupé une oreille à l'issue de ses deux faenas. Pour sa première corrida sans apoderado, José Pedro Prados a renoué avec ses vieilles amours en ouvrant la Grande porte des arènes qui l'ont vu naître taurinement parlant : El Fundi n'était plus sorti en triomphe des arènes d'Arles depuis la feria du Riz 1996 et son dernier grand succès en feria pascale remontait à l'édition 1994, devant les fameux toros de Miura. Ce lundi de Pâques, le Madrilène est apparu sous son meilleur jour, affûté comme un aigle, prêt à en découdre avec le bétail face auquel il débuta ici même, lors d'un gris après-midi du mois d'octobre 1989. Son premier adversaire, spectaculaire et puissant au cheval, a conservé tout au long de la lidia une certaine mobilité ainsi qu'un long trajet. Après un tiers de banderilles partagé avec José Ignacio Ramos, le Fundi a livré une faena techniquement parfaite, toréant avec sérieux et une maîtrise absolue. Se jouant des coups de tête de son adversaire, le torero madrilène s'est imposé sur le côté droit en dépit d'un avertissement sans frais avant de lier de vibrantes naturelles. Parvenant à réduire le coup de tête du Yonnet à gauche, le Fundi a progressivement pris la conduite des opérations, toréant avec plus de lien et un poder renouvelé, illustré par les adornos finaux et un époustouflant coup d'épée ; le premier Yonnet cédant son dernier souffle de vie brave face à un Fundi, très torero, semi-agenouillé. Décidé à obtenir un triomphe à Arles après avoir coupé la première oreille de la journée, le Fundi s'est lancé dans le combat du quatrième exemplaire avec une décision encore plus grande. Face à lui, le toro de la Bélugue ne s'en est pourtant pas laissé conter, déchirant à deux endroits distincts la cape rose et jaune, fermement tenue par le Fundi. Autant rageur que dominateur, José Pedro n'a pas lâché sa cape, pourtant en lambeaux, parvenant même à réaliser sa demie, d'une main, en se l'enroulant autour du corps. Spectaculaire au fer bien que lourdement châtié, l'exemplaire de la Bélugue, bien mis en suerte par chicuelinas marchées, a été placé une troisième fois face au groupe équestre pour une pique administrée sur la longue distance. Le Yonnet s'est élancé d'un trait, poussant avec franchise sous le fer de Jesús Vicente, avant un tiers de banderilles correct du Fundi culminant sur une troisième paire al sesgo por dentro. C'est par un élégant changement de main par le devant, de la droite vers la gauche, que José Pedro a entamé sa faena, réalisant un effort soutenu face à un toro transmettant au dernier tiers mais ayant également tendance à faiblir par moments et à jouer de la tête. Refrain connu à la maison... El Fundi a construit le succès de sa lidia par de longues et solides séries de naturelles, à la fois efficaces
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