| |
 |
| Temporada : Palavas-les-Flots – Triomphe sans saveur d'El Moronta et trophées généreux pour les trois novilleros (Reportage video) |
| (06/05/2006) |
Le novillero espagnol El Moronta a ouvert la Grande porte des arènes de Palavas-les-Flots (Hérault) après avoir coupé les deux oreilles de son second exemplaire issu de l'élevage salmantin d'El Sierro, propriété de Luis Sánchez Ortiz de Urbina, à l'issue de la novillada qui s'est déroulée ce samedi, en fin d'après-midi, dans la cité balnéaire. Les arènes Manuel-Benítez El Cordobés ont enregistré un tiers d'entrée pour cette seconde novillada de la Feria de la Mer, qui s'est déroulée par un temps ensoleillé, avec un ciel se voilant progressivement.
Le cartel entièrement hispano-français, réunissait Manuel Jesús Pérez Mota, Mehdi Savalli et Antonio López El Moronta, opposés à six novillos d'El Sierro, bien présentés et correctement armés (le 6e, supérieur en morphologie ; les 4e et 5e exemplaires présentant des cornes légèrement abîmées), mansos con casta, prenant le fer sans classe mais en remuant les groupes équestres (le 6e exemplaire, brave et encasté, fut le meilleur sous le fer), limités de forces et maniables en général (le meilleur pour le toreo fut le 3e exemplaire ; 6e, également doté d'une bonne charge mais ne baissant que très peu la tête ; 4e, avec des possibilités).
Pérez Mota a effectué une vuelta face au premier novillo de la course puis a coupé l'oreille du quatrième exemplaire. Le novillero gaditano a fait valoir expérience et solide bagage technique lors de cette course, signant face au premier exemplaire la faena la plus complète de la journée, avant de se montrer plus facile dans ses effets devant le quatrième novillo. A l'issue d'une réception allurée avec la cape, le premier novillo de la course a rapidement manifesté en piste son comportement de manso con casta, qui allait donner la couleur à cet après-midi marqué du sceau de l'encaste Atanasio Fernández. Poussant de façon longiligne sous une monopique, le novillo a mis en difficulté la cuadrilla du fait de son caractère gazapón et de la difficulté à fixer sa charge dans les leurres. Cette mobilité non contenu a plutôt souri à Pérez Mota, qui, sans totalement transmettre au public, a lié la faena la plus complète de la journée. Conscient du manque de forces du novillo au niveau de l'avant, le novillero andalou s'est montré fort doux dans ses gestes droitiers avant de composer de bonnes naturelles, sans brusquerie et un sens développé de l'aguante. Le novillo, qui avait tendance à s'échapper en étant ramené vers les planches, a par la suite accepté les longs muletazos proposés par Pérez Mota, à la fois appliqué et impliqué sur chacune de ses séries. Élégant sur ses pechos, l'actuel leader du classement Escalafón a administré une faena parfaitement adaptée aux conditions du novillo qui aurait dû mériter un meilleur écho sur les gradins. Son second combat n'a pas été du même accabit, avec un novillo qui a poussé au fer sans trop de classe avant un quite par gaoneras assez bousculé sur sa conclusion. Légèrement manso, le novillo a présenté un bon fond à la muleta, avec un appréciable parcours dans ses assauts : face à lui, Pérez Mota s'est attaché à lier de longues naturelles avant de se faire désarmer en fin de série. Plus imprécis dans ses gestes, le novillero gaditano s'est souvent fait accrocher la muleta, manquant d'attention et frappant de façon vulgaire et irrespectueuse la corne du novillo avec l'épée. Dans un style plus pueblerino et des effets clinquants, Pérez Mota a montré le véritable visage de sa personnalité taurine, à peine suggérée lors de son triomphe arlésien. La faena s'est conclue sur le côté gauche, en étouffant la charge du novillo. Une bonne lame d'effet rapide a libéré une oreille tombée d'on ne sait où...
Mehdi Savalli a écouté un silence après sonnerie d'un avis à l'issue de son premier combat puis a ravi un pavillon lors de sa seconde prestation. Grise journée pour le novillero arlésien qui a essuyé
|
|
|
|
|
|
|
