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| Temporada : Palavas-les-Flots - Juan Bautista, triomphateur de la Feria de la Mer, ouvre la Grande porte avec El Juli, rayonnant pour sa présentation aux arènes Manuel-Benítez El Cordobés - (reportage video) |
| (08/05/2006) |
Le matador de toros français Juan Bautista a été sacré triomphateur de l'édition 2006 de la Feria de la Mer, conséquence directe des trois oreilles coupées lors de la corrida de clôture qui s'est déroulée ce lundi, en fin d'après-midi, dans les arènes de Palavas-les-Flots. Le torero arlésien a ainsi ouvert la Grande porte des arènes de la cité balnéaire en compagnie d'El Juli, crédité de deux oreilles face au bétail de l'éleeveur espagnol Javier Sánchez Arjona. Les arènes Manuel-Benítez El Cordobés ont enregistré un quasi-plein pour cette seconde corrida de la Feria de la Mer, qui s'est déroulée par un temps frais et menaçant, assorti de pluies intermittentes et d'un vent parfois gênant.
Le cartel, hispano-français, réunissait Julián López El Juli, Jean-Baptiste Jalabert Juan Bautista et Salvador Cortés, opposés à six toros de Sánchez Arjona, bien faits et correctement armés (exception faite du 3e exemplaire, avec la corne gauche astillée, et du 4e exemplaire, plus brocho et gacho), limités de forces en général et mal piqués (4e et 6e, plus braves et combatifs sous le fer), maniables et éteints (l'exemplaire le plus complet fut le 4e ; 1er et 6e présentant également des qualités).
Juli & J.B., comme au bon vieux temps : cela faisait près de quatre ans que les deux jeunes matadors de toros n'avaient plus partagé de sortie en triomphe commune. La dernière remontait à Arles, le 6 septembre 2002, lors de la Feria du Riz, face à une corrida de José Luis Pereda.
El Juli a été applaudi face au premier toro de la corrida puis a coupé les deux oreilles du quatrième exemplaire. Le torero madrilène a livré une importante prestation, se montrant techniquement parfait et remarquable muletero. Habile avec la cape face au faible toro d'ouverture, Julián s'est signalé dans un premier temps sur un agréable quite par chicuelinas faisant suite à une pique carioquée. Muleta en main, le Juli a réussi l'exploit de redonner confiance à son adversaire, gommant progressivement ses défauts de faiblesse après une première série qui avait pourtant fait craindre le pire au public. Par naturelles aidées, le torero de Velilla a privilégié des muletazos empreints de lien et d'aguante : autoritaire, avec la muleta toujours sur le devant, El Juli n'a guère eu de mal à réanimer l'envie de son adversaire avant de façonner sa charge avec une déconcertante facilité apparente. Redondos inversés liés aux pechos, sans le moindre accroc, ont été la preuve irréfutable d'une faena au pouvoir absolu face à un toro faible mais de qualité : la manière de vérifier pourquoi El Juli est actuellement le n°1. Imprécis avec l'épée et le descabello, le protégé de Roberto Domínguez a toutefois laissé s'échapper cette première oreille de la course, se rattrapant lors de sa seconde prestation lors de sa réception du 4e toro par véroniques autoritaires. L'exemplaire de Sánchez Arjona, plus combatif lors du premier tiers, parviendra d'ailleurs à soulever par l'avant le groupe équestre sur sa seule poussée de la corne gauche. Cette pique, plus spectaculaire que les autres rencontres avec la cavalerie, avait été précédée d'une belle mise en suerte par chicuelinas marchées. Après un formidable tiers de banderilles signé Alejandro Escobar, El Juli a démarré de façon exceptionnelle sa faena, soumettant le Sánchez Arjona par de formidables doblones semi-agenouillés, le corps en extension. Avec torería et sens aigu du toreo juste, Julián a mis les spectateurs bouche bée, faisant démarrer la musique dès sa première série de muletazos. Répétant avec caste et décision, le toro s'est parfaitement fondu dans la muleta du Madrilène lors de gestes particulièrement chantés. Sur le côté gauche, El Juli a surtout impressionné par la longueur de ses naturelles et sa capacité à lier les passes avec technique et précision, présen
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