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| Temporada : Alès – Naufrage ganadero lors de la première corrida |
| (27/05/2006) |
Le bétail espagnol des héritiers de Cádido García Sánchez, propriété de l'éleveur salmantin Juan Víctor García Torres, a fortement déçu lors de la corrida qui s'est déroulée ce samedi, en fin d'après-midi, à Alès. Les arènes du Tempéras ont enregistré deux-tiers d'entrée pour cette première corrida de la Feria de l'Ascension, qui s'est déroulée par un temps splendide, assorti d'un vent prononcé.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Luis Francisco Esplá, José Pedro Prados El Fundi et Luis Vilches, opposés à cinq toros de Cándido Garía Sánchez, bien présentés et correctement armés (en dépit de quelques cornes effilées ou abîmées, notamment celle du 5e exemplaire), faibles et manso, sans classe au cheval (avec une mention particulière pour le 2e exemplaire, manso de gala et gazapón, qui conserva la bouche fermée ainsi qu'une charge vive après cinq légères rencontres avec les groupes équestres puis une lourde pique), décastés pour la plupart (les pires étant les 2e et 4e) et totalement médiocres (exception faite du 6e exemplaire, présentant une charge plus longiligne au dernier tiers) et un exemplaire de Jaime Brujó (1er), très bien présenté et très bien armé, âgé, sans classe au cheval, mobile mais conservant la tête relativement haute.
Luis Francisco Esplá a écouté un silence face au premier toro de la corrida puis a salué au centre à l'issue de sa seconde prestation.
El Fundi a salué au tiers à l'arrastre du deuxième toro de la course puis a écouté un silence après sonnerie d'un avis lors de son second combat.
Luis Vilches, qui remplaçait Pepín Liria, a été applaudi lors de sa première faena puis a écouté un silence après sonnerie d'un avis face au dernier toro de l'après-midi.
Les toros santacolomeños de Cándido García Sánchez ont totalement plombé la première corrida de cette feria alésienne du fait de leur comportement parfois aux antipodes de la bravoure. Face à un tel matériel, Luis Francisco Esplá et El Fundi ont fait valoir leur technique et leur métier, alors que Luis Vilches a réussi à tracer les meilleurs muletazos de la journée devant un lot moins compliqué à "déplacer". Luis Francisco Esplá, qui a récemment fêté ses trente ans d'alternative, n'a pas souhaité voir son premier adversaire, porteur du fer de Brujó et banderillé en duo avec le Fundi. L'Alicantin s'est en revanche montré plus inspiré par la sosería et la charge apathique du 4e exemplaire, remarquablement banderillé – notamment sur une pose al sesgo por dentro puis une quatrième paire de calafía – puis toréé avec habileté et animation à la muleta, en maintenant une communication permanente avec les gradins. Face au pire toro de la journée, qui entra en piste au pas et ne répondit pas aux sollicitations des banderilleros aux burladeros, El Fundi a rivalisé de technique et de métier pour soumettre remarquablement son adversaire à la muleta. Son banderillero de confiance, Raúl Ruiz, prit en charge la lidia difficile du manso aux piques, avant que la cuadrilla ne s'occupe du tiers de banderilles. El Fundi s'est notamment distingué sur ses séries de naturelles aidées, ne ménageant pas ses efforts afin de ramener le toro vers le centre de la piste. Le Madrilène a lié une seconde faena plus posée et artistiquement plus travaillée du fait du manque de forces de son adversaire. Toutefois, le manque de transmission du toro n'a pas permis à la faena d'obtenir un accueil plus attentionné de la part du public. Finalement, les muletazos les plus inspirés de ce chaud après-midi ont été l'oeuvre de Luis Vilches, très andalou dans sa manière de toréer, notamment sur ses réceptions par véronique. Vilches a convaincu une partie du public lors de sa première faena en harmonisant les scories de la charge du 3e exemplaire, toréé avec goût par naturelles et avec un bon sens du détail. Son second adversaire, plus régulier dans ses assauts, a également été embarqué avec
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