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| Temporada : Grenade – L'élevage de Manolo González sort de l'ombre et ouvre la Grande porte à El Cid et El Fandi |
| (13/06/2006) |
Les matadors de toros espagnols El Cid et El Fandi sont sortis en triomphe des arènes de Grenade après avoir coupé un total de quatre oreilles face au bétail de Manolo González, dont un exemplaire a été crédité d'un tour de piste posthume, à l'issue de la corrida qui s'est déroulée ce mardi, en début de soirée dans la cité andalouse. La plaza de toros de los Cármenes a enregistré un plein pour cette deuxième corrida de la Feria du Corpus.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Enrique Ponce, Manuel Jesús Cid El Cid et David Fandila El Fandi, opposés à deux toros de Jarrama (1er et 6e), deux exemplaires de Manolo González (2e et 5e, sobrero) et deux toros de Sánchez Dalp (3e et 4e), inégaux en présentation et en jeu (avec une note supérieure pour la noblesse du 2e exemplaire, Cursilón, n°28, negro bragado, 491 kg, né en octobre 2001, honoré d'un tour de piste posthume).
Enrique Ponce a écouté un silence à l'issue de ses deux prestations.
El Cid a coupé deux oreilles face au deuxième toro de la corrida puis a salué au tiers à l'arrastre du cinquième exemplaire.
El Fandi a ravi un pavillon à l'issue de ses deux faenas.
C'est par la Grande porte des arènes de Grenade que le récent triomphateur de la feria madrilène de San Isidro et l'actuel leader de l'Escalafón des matadors de toros sont sortis en triomphe, profitant de la mobilité de quelques bons exemplaires porteurs de l'un des trois fers de Manolo González.
Enrique Ponce, qui n'avait plus officié devant les toros de Manolo González depuis trois ans, n'a pas été en réussite, butant contre un premier toro excessivement piqué et donnant peu de jeu au dernier tiers. Son second adversaire, éteint et sans classe, ne lui a pas permis d'inverser la tendance lors de cette course synonyme de succès pour ses deux compagnons de cartel.
Une fois encore, El Cid a connu une chance insolente au sorteo, touchant le meilleur toro de la course. Avec sens de l'engagement et de la précision, Manuel Jesús a ciselé une première faena profonde, bien liée, et admirablement conclue avec l'épée. La présidence lui a octroyé la double récompense tout en dépliant également le mouchoir bleu pour la dépouille du toro.
El Fandi, qui fêtait aujourd'hui ses vingt-cinq ans, a livré une partition empreinte d'engagement, brillant comme toujours lors du deuxième tiers et toréant un ton au-dessus des conditions de ses adversaires avec la muleta, maniables mais manquant parfois d'étincelles. Solide avec l'épée, le torero local n'a pas eu de mal à convaincre ses concitoyens et ainsi obtenir un trophée lors de ses deux combats.
Le triomphe madrilène semble avoir redonné au Cid une certaine régularité dans le succès - photo archives Toresma 2 / Las Ventas.com.
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