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| Temporada : Châteaurenard – Solide succès pour Juan Bautista, qui coupe trois oreilles, et divine prestation de César Jiménez seulement crédité d'un trophée (Vidéo) |
| (08/07/2006) |
Le matador de toros français Juan Bautista est sorti en triomphe par la Porte des Maraîchers des arènes de Châteaurenard, après avoir coupé un total de trois oreilles face au bétail espagnol d'Antonio Bañuelos, à l'issue de la corrida qui s'est déroulée ce samedi, en fin d'après-midi, dans la cité provençale. Les arènes des maraîchers ont enregistré une demi-entrée pour cette corrida de la feria locale.
Le cartel, franco-espagnol, réunissait Jean-Baptiste Jalabert Juan Bautista, César Jiménez et Iván García, opposés à six toros d'Antonio Bañuelos, bien présentés (exception faite du 2e, plus anovillado) et correctement armés (exception faite des 1er et 3e exemplaires), limités de forces mais relativement présents au fer, sous différents degrés de bravoure (l'exemplaire le plus franc dans ce tiers fut le 3e ; 5e, également violent contre le caparaçon, les autres s'avérant bravitos ; seul le 2e prit la pique sans classe, sortant seul), sosos et maniables en général (l'exemplaire le plus complet fut le 4e, doté d'une charge plus incisive au dernier tiers ; 1er et 6e, rapidement éteints ; les autres maniables, avec différents degrés de transmission et une tête demeurant parfois à mi-hauteur dans le trajet de la passe).
Juan Bautista a coupé l'oreille du premier toro de la corrida puis a ravi deux pavillons après sonnerie d'un avis face au quatrième exemplaire.
César Jiménez a salué au tiers à l'arrastre du deuxième toro de la course puis s'est vu octroyer une oreille lors de sa seconde faena.
Iván García a écouté un silence après sonnerie d'un avis à l'issue de ses deux prestations.
Cartel précieux sous le soleil et le chant des cigales des arènes de Châteaurenard : la corrida a été marquée par le triomphe de Juan Bautista, auteur d'une prestation allègre, et par les muletazos splendides de César Jiménez.
Chef de lidia de cette corrida, Juan Bautista a parfaitement rempli son contrat, se signalant par l'allégresse de son maniement de cape, en liant face à ses deux adversaires véroniques et chicuelinas. Muleta en main, le fils de Luc Jalabert a parfaitement compris son premier adversaire, consenti avec douceur et sans la moindre brusquerie lors d'une faena très précise. Le torero arlésien s'est notamment distingué pour la longueur de tracé de ses naturelles à un moment où le toro déclinait. Après un final sur la courte distance, Jean-Baptiste a enfoncé une grande lame, synonyme pour lui d'une oreille logique.
Encore plus motivé face au quatrième exemplaire de la course, Juan Bautista a quelque peu tardé à donner le bon rythme à sa faena. En dépit de muletazos souples contenant bien la charge incisive de son adversaire, l'Arlésien a appliqué un toreo soigné mais de transmission relative. Ce n'est qu'en milieu de faena que le toro de Bañuelos s'est littéralement rendu dans la muleta de Jean-Baptiste, ferme dans ses attitudes et qui a vu ses efforts récompensés sur une excellente série de naturelles, parfaitement liées avec un pecho de catégorie. Avec lien et pouvoir, Jean-Baptiste s'est alors régalé de toréer sur chaque corne, au fil des planches, côté soleil, proposant plusieurs muletazos de grande qualité, avec final par redondo inversé et un prodigieux changement de main par le devant. Alors que les minutes s'égrenaient et qu'il n'avait apparemment pas l'intention de mettre un terme à sa faena, Juan Bautista a jeté son épée pour continuer de la gauche de la manière la plus pure qui soit, de face, avant de poursuivre par des naturelles de la droite. Une nouvelle estocade, formidablement portée al recibir lui a permis de grossir son escarcelle avec deux nouveaux pavillons.
César Jiménez a une fois de plus été l'auteur d'une prestation lumineuse sur le sable de Châteaurenard, repartant avec une seule oreille après avoir réalisé les muletazos les plus profonds et les plus ancrés de l'après-midi.
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