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| Temporada : Santander – Importante faena d'El Juli, qui réaffirme son statut de vedette incontournable du toreo |
| (24/07/2006) |
Le matador de toros espagnol El Juli a coupé l'unique oreille de la corrida qui s'est déroulée ce lundi, en fin d'après-midi, dans les arènes de Santander, face au bétail de l'éleveur andalou Juan Pedro Domecq. La Plaza de toros de Cuatro Caminos a enregistré un plein pour cette troisième corrida de la Feria de Santiago qui s'est déroulée par un temps chaud.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Julián López El Juli, David Fandila El Fandi et Miguel Ángel Perera, face à cinq toros de Juan Pedro Domecq et un sobrero de Parladé (3e), inégalement présentés, manquant de classe au fer et de race en cours de combat, donnant un jeu inégal (les meilleurs exemplaires furent ceux sortis en 4e et 6e positions).
El Juli a écouté un silence face au premier toro de la corrida puis a coupé l'oreille du quatrième exemplaire.
El Fandi a écouté un silence après sonnerie d'un avis lors de sa première prestation puis a salué au tiers devant le cinquième toro de la course.
Miguel Ángel Perera a écouté un silence après sonnerie d'un avis à l'arrastre du troisième exemplaire puis a effectué une vuelta après sonnerie d'un avis face au dernier toro de l'après-midi.
Se plaçant au-dessus des critiques et des remises en cause de ses principaux pourfendeurs, El Juli a une fois de plus signé un après-midi important dans une grande arène espagnole. Face au meilleur toro d'une fade corrida de Juan Pedro Domecq, le torero de Velilla de San Antonio a tracé une faena techniquement parfaite, comprenant des séries rondes et d'intensité croissante. Donnant la pleine mesure d'un toreo juste et mesuré, Julián López a gratifié le public de Santander de quelques détails de génie avec la muleta, baissant la main avec bonheur et se montrant complet sur chaque corne. Après avoir mis l'exemplaire de Juan Pedro sous sa totale domination, El Juli a pu lier en fin de parcours d'intenses et interminables séries comprenant parfois jusqu'à six muletazos enchaînés.
Lors de sa première prestation, le protégé de Roberto Domínguez s'était distingué par la lenteur de ses séries et l'exactitude du sitio employé compte tenu du manque de race de son adversaire. Un maniement défectueux des aciers l'a empêché d'obtenir un trophée.
Un autre torero s'est mis en évidence lors de cette course : Miguel Ángel Perera a dessiné devant le dernier exemplaire de l'après-midi une faena particulièrement inspirée et bien au goût du public. Toréant avec temple et élégance, le torero extremeño a lié des séries très fines, mais la présidence n'a finalement pas accédé à la pétition d'oreille du public, estomaqué par les solennelles bernardinas de conclusion. Une épée, portée de manière assez basse, a dû peser dans la balance concernant la non-attribution du trophée.
L'actuel leader de l'Escalafón des matadors de toros, El Fandi, n'a pas été en réussite en dépit d'efforts renouvelés. Face au lot le plus éteint de la corrida de Juan Pedro Domecq, le torero granadino n'a pas pu se mettre en évidence muleta en main, voyant ses deux adversaires raccourcir rapidement leurs assauts et prendre tendancieusement la direction des planches.
Lorsqu'un toro se prête au jeu pour quelques démonstrations raffinées, El Juli sait aussi exceller dans le toreo de détails - photo archives Taurovent / Las Ventas.com.
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