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| Temporada : Beaucaire – Julien Lescarret coupe une oreille et efface le mauvais souvenir des Estivales 2005 |
| (30/07/2006) |
Le matador de toros français Julien Lescarret a coupé l'unique oreille de la corrida mixte qui s'est déroulée ce dimanche, en fin d'après-midi, dans les arènes de Beaucaire, face au bétail d'Hubert Yonnet. Les arènes Paul-Laurent ont enregistré une demie entrée pour cette seconde corrida des Estivales de Beaucaire, qui rentrait dans le cadre des Fêtes de la Madeleine et qui s'est déroulée par un temps splendide.
Le cartel, franco-espagnol, réunissait les matadors de toros Julien Lecarret, Emilio Laserna et le novillero Marco Leal, opposés à quatre toros d'Hubert Yonnet, bien présentés et armés – avec deux premiers exemplaires plus inégaux d'armures –, mobiles et spectaculaires au cheval, inégaux en bravoure bien que mettant facilement en difficulté les groupes équestres et donnant un jeu varié (le toro le plus complet, étalant race et mobilité fut le 4e exemplaire ; 1er présentant également des possibilités même s'il gardait la tête haute, le 5e demeurant inédit) et deux novillos de Pagès-Mailhan, bien présentés et correctement armés, plutôt mansos et manquant de race sur l'ensemble du combat.
Julien Lescarret a salué au tiers face au premier toro de la corrida puis a coupé l'oreille du quatrième exemplaire.
Emilio Laserna a écouté un silence à l'issue de ses deux prestations.
Marco Leal a effectué une vuelta lors de son premier combat puis a écouté un silence face au dernier exemplaire de l'après-midi.
Les cigales ont bien chanté à l'ombre des platanes beaucairois mais la corrida mixte proposée a cruellement manqué de relief du fait de plusieurs critères : une faena acceptable plutôt mal conclue avec l'épée et généreusement primée, un torero totalement dépassé par les événements et deux novillos qui n'ont pas permis à l'apprenti-torero du jour de pleinement s'exprimer... En dépit des deux chutes obtenues par les 2e et 3e exemplaires avec une apparente facilité, la course a péché par manque de transmission alors que certains exemplaires méritaient sans doute un traitement plus avisé. Cette corrida mixte aura au moins permis à Julien Lescarret d'effacer le mauvais souvenir de sa terrible blessure de l'an passé et de couper une oreille récompensant sa prestation d'ensemble, faute d'une meilleure conclusion avec l'épée.
Le torero landais, chef de lidia de cette course, a tardé à se confier avec la cape face au premier toro de la course, cornicorto et relativement faible des antérieurs. Doté d'un bon fond, bien que de charge décroissante, l'exemplaire d'Hubert Yonnet a été embarqué sur une série de naturelles fort correcte même si Lescarret n'a jamais pu "rompre" avec lui. Malgré de bonnes intentions de la part du torero, la fin de faena s'est avérée quelque peu longue.
Julien Lescarret s'est plus centré lors de son second combat, liant quelques belles véroniques ajustées sur le côté droit avant de les enchaîner à des chicuelinas en mouvement. Le toro, mobile et encasté, a mis le groupe équestre en difficulté lors d'un tiers de piques relativement imprécis en exécution. Muleta en main, le protégé d'Olivier Baratchart a su profiter du jeu offert par son adversaire, toréant avec plus de souplesse et d'inspiration, notamment par naturelles, lors de séries agréablement composées.
Sans peser totalement sur la charge de son adversaire, le torero landais a composé la figure avec bonheur, faisant preuve de goût sur ses muletazos et dans certaines finitions de passe. Administrés avec plus de rondeur, les derechazos ont donné du relief à cette fin de faena à laquelle il aura tout de même manqué une série majeure pour s'avérer à la hauteur de ce toro de Yonnet. L'estocade, portée au quart et dans le flanc droit, a été l'unique ombre de ce combat méritoire de Lescarret. Après une mort inespérée de son adversaire, le Landais, bien malheureux sur ces terres l'an passé, a été généreusement primé d'une oreille, trophée dont le torero s'est rapidement défait lors d'un tour de
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