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| Temporada : Dávila Miura confirme son retrait du toreo à la fin de la saison 2006 |
| (08/08/2006) |
Le matador de toros andalou Eduardo Dávila Miura a confirmé ce mardi midi, lors d'une conférence de presse donnée à Séville, sa volonté de se retirer du toreo à l'issue de la saison en cours. Il toréera sa dernière corrida le 12 octobre prochain dans les arènes de la Real Maestranza de Caballería de Séville où il fut sacré matador de toros le 10 avril 1997, des mains d'Emilio Muñoz, en présence de Víctor Puerto, face à une corrida de Jandilla.
Lors de cet entretien, le torero sévillan a avoué avoir pris sa décision "il y a deux mois", préférant "la rendre publique avant que les rumeurs ne commencent et que tout le monde l'apprenne". Toutefois, Dávila Miura ne compte pas se couper la coleta lors de sa dernière corrida en ignorant aujourd'hui encore quels seront ses compagnons d'affiche.
Le protégé de Antonio Somolinos Marca a expliqué à la presse que "chaque saison supplémentaire" était pour lui "toujours plus compliquée", ne se voyant pas officier dans une quinzaine d'arènes de villages pour ne pas y gagner de l'argent. Dávila Miura a également justifié sa décision par le fait que l'habit de lumières lui pesait de plus en plus, tout en soulignant l'importance de sa vie de famille et de son rôle de père auprès de ses deux jeunes filles.
Dávila Miura a bien précisé que ce retrait est "définitif", remerciant au passage toutes les personnes qui l'ont soutenu au cours de sa trajectoire professionnelle. "Il m'a manqué beaucoup pour réussir (...) même si lorsque j'ai décidé de devenir torero je ne pensais pas parvenir au niveau qui est le mien aujourd'hui" a analysé le torero sévillan.
Ce retrait de Dávila Miura, divulgué dimanche soir lors du programme radiophonique Los Toros, sur la Cadena Ser, a été confirmé hier lundi par le principal intéressé avant la tenue de cette conférence de presse. Dávila Miura aurait fêté en 2007 ses dix années d'alternative en qualité de matador de toros en activité. Sa confirmation d'alternative à Madrid remonte au 6 juin 1999, des mains d'El Tato, en présence de Javier Vázquez, face à des toros de Hermanos Astolfi.
Soutenu par deux puissantes familles ganaderas andalouses – Dávila et Miura –, Eduardo Dávila n'a jamais réussi à s'imposer au plus haut niveau. A l'issue d'une trajectoire novillerile moyenne, Dávila Miura a immédiatement intégré le grand circuit des ferias espagnoles, se faisant un nom dans un certain nombre de corridas réputées plus rugueuses et se faisant apprécier par sa personnalité. Toutefois, ce torero, aujourd'hui âgé de 32 ans, a surtout accumulé des saisons blanches, parfois sauvées par quelque faenas "importantes" à Séville. Porté très haut par l'afición de la capitale andalouse, Eduardo a toujours été considéré un ton au-dessus de son véritable statut : en 2001, il faisait partie des "héritiers potentiels" de Curro Romero aux yeux du public de la Maestranza, aux côtés de José Tomás et Morante de la Puebla. Un sentiment qui s'était répandu dans l'esprit collectif sévillan bien avant les immenses triomphes de Tomás et Morante à la Maestranza... Dirigée par des managers relativement importants, la carrière de Dávila Miura n'aura jamais décollé.
Une certaine amertume dans le palais des aficionados au regard de la carrière de Dávila Miura et une question en suspens : ce torero aurait-il eu la même carrière et aurait-il toréé autant s'il ne s'était pas appelé Dávila et Miura ? - photo archives Taurovent / Las Ventas.com.
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