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| Temporada : Vitoria (Álava) – Nouveau triomphe de Juan Bautista, qui marque les esprits en Espagne |
| (09/08/2006) |
Le matador de toros français Juan Bautista est sorti en triomphe des arènes de Vitoria après avoir coupé un total de deux oreilles face au bétail d'Aldeaquemada, propriété de l'éleveur andalou Juan José Arenas, à l'issue de la corrida qui s'est déroulée ce mercredi, en fin d'après-midi dans la cité espagnole. Les nouvelles arènes de Vitoria ont enregistré un quart d'entrée pour cette cinquième corrida de la Feria de la Blanca qui s'est déroulée par un temps venteux et ensoleillé.
Le cartel, hispano-français, réunissait Jean-Baptiste Jalabert Juan Bautista, Serafín Marín et Eduardo Gallo, opposés à cinq toros d'Aldeaquemada, correctement présentés et diversement armés, manquant de forces et donnant un jeu varié (l'exemplaire le plus noble fut le 4e ; 1er, maniable mais sans transmission ; 5e, abordable, moins évidents les 2e et 6e) et un sobrero de María del Carmen Camacho (3e), bon.
Juan Bautista a coupé une oreille à l'issue de ses deux faenas, la seconde étant assortie par la sonnerie d'un avis.
Serafín Marín a écouté un silence face au deuxième toro de la corrida puis a salué au tiers à l'arrastre du cinquième exemplaire.
Eduardo Gallo a ravi un pavillon devant le troisième toro de la course puis a salué au tiers après sonnerie d'un avis face au dernier toro de l'après-midi.
Eduardo Gallo, qui a reçu un léger coup de corne à la cuisse droite lors du combat du 3e toro, est passé à l'infirmerie afin d'y être soigné pour revenir en piste et officier face au 6e exemplaire de la course.
Mission accomplie pour Juan Bautista, qui s'est imposé avec panache lors de cette corrida de Vitoria : le torero arlésien a pu montrer au public espagnol l'étendue des qualités de son toreo, qui ne cesse de mûrir depuis un an et de gagner en profondeur. Face à deux toros maniables mais manquant d'étincelle, Jean-Baptiste a décliné deux faenas sérieuses comprenant des gestes à la fois profonds et soyeux.
Juan Bautista a livré une première faena soignée, marquée par des séries de naturelles limpides en dépit du manque de transmission de son adversaire. Un remarquable coup d'épée lui a permis d'accéder à la première oreille de l'après-midi. Un autre trophée a récompensé sa seconde prestation, encore plus posée muleta en main : toréant "assis sur les reins", avec naturel et décontraction, le fils de Luc Jalabert a développé un riche répertoire tout au long de sa faena, avec de précieux détails. Une fois encore, l'épée n'a pas fait défaut à l'Arlésien, synonyme d'une nouvelle oreille...
Serafín Marín a connu un nouvel après-midi de peu de contenu, certes desservi par le tirage au sort le moins favorable. Après une réception plutôt élégante du 2e exemplaire par véroniques, le torero catalan n'a rien pu faire avec la muleta, devant abréger face au caractère récalcitrant de son adversaire. Le 5e toro, doté d'une charge plus intense et désordonnée, a été conduit de façon irrégulière par Marín, qui a alterné les séries droitières de qualité avec des muletazos manquant fréquemment de personnalité. Malgré son mérite d'ensemble, la faena du Catalan n'a que peu porté sur le public clairsemé de Vitoria en dépit d'une bonne conclusion avec l'épée.
Eduardo Gallo a signé une bonne faena devant le toro de réserve de María del Carmen Camacho, limité de forces mais doté d'un bon fond. Le protégé de la maison Chopera s'est exposé lors de ce combat, étant d'ailleurs blessé et coupant une oreille à l'issue d'une bonne estocade. Sur le coup de l'émotion de la blessure, une partie du public a réclamé sans raison un second trophée.
Face au 6e exemplaire, moins clair que son toro précédent mais loin d'être impossible, Gallo s'est montré volontaire et désireux d'offrir des séries limpides, ce qui n'a pas toujours été le cas. Sa prestation s'est, de plus, fort mal achevée avec les aciers.
Nouveau triomphe de Juan Bautista, qui mériterait incontestablement de passer plus souvent la frontière espagnole -
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