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| Temporada : Cali – Grande porte pour le rejoneador Rui Fernandes et faena importante de Juan Bautista, répété ce dimanche 31 décembre |
| (30/12/2006) |
Le rejoneador portugais Rui Fernandes est sorti en triomphe des arènes de Cali (Colombie) après avoir coupé les deux oreilles d’un toro de Guachicono, propriété de l’éleveur colombien Luis Fernando Castro, à l’issue de la corrida qui s’est déroulée ce samedi, en fin d’après-midi, dans la cité sud-américaine. La plaza de toros de Cañaveralejo a enregistré un quasi-plein pour cette sixième corrida de la Feria del Señor de los Cristales qui s’est déroulée sous un ciel nuageux.
Le cartel, franco-hispano-luso-colomnbien, réunissait les matadors de toros Jean-Baptiste Jalabert Juan Bautista, Wilde Perlaza Paquito Perlaza, Jesús Martínez Morenito de Aranda et le rejoneador Rui Fernandes, opposés à sept toros de Guachicono (7e, pour le rejoneo), sérieusement présentés et bien armés, encastés et donnant un jeu varié (la seconde partie de course bien meilleure que la première, avec un 5e exemplaire supérieur ; 4e, de haute note au troisième tiers).
Juan Bautista a écouté un silence face au premier toro de la corrida puis a coupé l’oreille du quatrième exemplaire.
Paquito Perlaza a écouté un silence à l’issue de sa première prestation puis a ravi un pavillon après sonnerie d’un avis lors de son second combat.
Morenito de Aranda a écouté un silence à l’arrastre du troisième exemplaire de la course puis a salué au tiers à l’issue de sa seconde faena.
Rui Fernandes s’est vu octroyer deux trophées face au dernier toro de l’après-midi.
Cela faisait très exactement six ans que Juan Bautista n’avait plus foulé le sable de Cañaveralejo, une arène qui lui a toujours porté bonheur et où il a signé, entre 1999 et 2000, une belle série de triomphes. Pour son retour en Colombie – après cinq années d’absence, la dernière remontant au mois de février 2001, à Bogota –, le torero arlésien s’est signalé lors d’une faena remarquablement composée face au quatrième exemplaire d’un lot de toros des plus sérieux.
Avec temple et bon goût, Juan Bautista a tracé une faena comportant des muletazos d’une exquise profondeur, embarquant son adversaire dans des lignes harmonieuses et dominatrices. Un travail d’esthète pour aficionados avertis et un plaisir réel pour les yeux, jusqu’au port d’une grande estocade d’effet fulminant. La présidence, plus exigeante que les jours précédents, a refusé d’octroyer la seconde oreille réclamée par le public. Ce dernier avait également qualifié l’effort du torero français face à un toro de morphologie supérieure, eu égard aux zapatos combattus jusqu’alors.
Lors de son premier combat, le fils de Luc Jalabert avait également fait preuve d’office et de technique devant un toro plus compliqué et ne permettant nullement de se confier. Malgré ce, Juan Bautista s’est distingué par sa concision avec la muleta et une réelle envie de bien faire, plaçant une lame desprendida en guise de conclusion.
Les toros de Luis Fernando Castro, dignes d’une arène de première catégorie européenne, ont été au centre de toutes les attentions et l’un des exemplaires combattus a failli même être gracié, comme le public se plaît à le demander fréquemment en ces lieux. Il s’agit de Mariachi, sorti en 5e position, et que Paquito Perlaza s’est résolu à lidier avec les honneurs réservés aux toros de caste. A genoux et en rond, le torero colombien a fait rugir ses compatriotes, vingt-quatre heures après la faena sacrificielle de Dinastía. L’ensemble, remarquablement vendu aux spectateurs, a comporté des phases de toreo classiques à d’autres séries plus confuses mais administrées avec alegría et une évidente soif de triomphe. L’estocade tombée et surtout deux descabellos ont suffi pour glacer le sang de la présidence ; un seul mouchoir tombant du balcon de l’Autorité. Précédemment, Perlaza avait fait valoir sa grande variété cape en main, notamment par chicuelinas ou encore par navarras face au second adversaire de J
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