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| Temporada : Olivenza (Badajoz) - El Juli donne le ton, suivi par José María Manzanares II et Miguel Ángel Perera |
| (03/03/2007) |
Les matadors de toros espagnols El Juli, José María Manzanares II et Miguel Ángel Perera ont coupé une oreille chacun lors de la corrida célébrée ce samedi, en fin d’après-midi, dans les arènes d’Olivenza (Badajoz), face au bétail de Daniel Ruiz. La plaza de toros de Olivenza a enregistré un plein de no hay billetes pour cette première corrida de la feria.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Julián López El Juli, José María Manzanares II – qui remplaçait Sébastien Castella, forfait – et Miguel Ángel Perera, opposés à six toros de Daniel Ruiz, agréables de morphologies, manquant de bravoure, faibles et décastés, maniables en général mais dépourvus de race au dernier tiers (exception faite des 4e et 5e exemplaires, qui ont par ailleurs été applaudis à l’arrastre).
El Juli a été applaudi face au premier toro de la corrida puis a coupé l’oreille du quatrième exemplaire.
José María Manzanares II a salué au tiers à l’issue de sa première prestation puis a ravi un pavillon lors de sa seconde faena.
Miguel Ángel Perera s’est vu octroyer un trophée devant le troisième toro de la course puis a été applaudi à l’arrastre du dernier exemplaire de l’après-midi.
Sur sa lancée de la saison latino-américaine, El Juli a donné le ton à la temporada européenne 2007 avec l’arrivée en Espagne des principales vedettes de la tauromachies après les prémices des ferias madrilènes d’Ajalvir et Valdemorillo. Le torero madrilène a signé une prestation d’exception devant le quatrième exemplaire de la journée qui a littéralement ravi le nombreux public venu assister à cette première corrida de la feria d’Olivenza.
Proposant un toreo empreint de quiétude et de maîtrise technique, El Juli a ciselé une faena des plus profondes qui aurait pu être récompensée d’un double trophée si un pinchazo et une mort lente du toro de Daniel Ruiz n’étaient survenus. Quelques minutes plus tôt, le protégé de Roberto Domínguez s’était déjà distingué avec la cape, embarquant la charge généreuse de son colorado d’adversaire dans un enchaînement de trois chicuelinas et trois tafalleras, administrées sans bouger les pieds d’un millimètre.
Face au premier toro de la feria, le torero de Velilla de San Antonio s’était déjà montré à son avantage, proposant un ensemble techniquement supérieur, parfaitement adapté à la déplorable invalidité de l’exemplaire de Daniel Ruiz.
Cette faena du Juli face au quatrième toro de l’après-midi a permis au public de jauger la capacité de réaction du remplaçant « de luxe » du jour, à savoir José María Manzanares II, qui a hérité d’un sorteo assez inégal. Maître de la situation, le torero d’Alicante a gommé les défauts de charge et de faiblesse de son premier adversaire pour servir au 5e un ensemble de toute beauté, offrant quelques muletazos à la plastique affirmée. Malgré un animal parfois sur la défensive, Manzanares s’est affirmé en qualité de torero dominateur, obtenant à son tour une oreille de poids.
C’est Miguel Ángel Perera qui a ravi la première oreille de la journée avec un lot encore plus médiocre que ses compagnons d’affiche. Dans un style mêlé de froideur et de courage, le torero extremeño est allé tiré l’impossible d’un premier adversaire totalement arrêté, liant, malgré ce, des séries de grande qualité. S’exposant particulièrement face aux cornes du Daniel Ruiz – auquel il laissa le temps nécessaire pour se reprendre –, le protégé de Fernando Cepeda a joué dans le registre des circulaires, subissant deux accrochages avant d’enfoncer une grande estocade.
Perera n’a pas été en mesure de rééditer sa prestation devant le dernier toro de la course, rapidement arrêté après un début de faena notable par deux cambios dans le dos.
Il va falloir être rudement préparé pour se mettre en travers de la route triomphale qui attend El Juli en 2007 - photo archives agence de presse d'El Juli.
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