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Temporada : Arles – Faena colossale d’El Juli et no hay billetes dans les arènes (VIDEO)
(07/04/2007)
Le matador de toros espagnol El Juli est sorti en triomphe des arènes d’Arles après avoir coupé les deux oreilles du quatrième toro d’El Pilar, propriété de l’éleveur salmantin Moisés Fraile, à l’issue de la corrida qui s’est déroulée ce samedi, en fin d’après-midi, dans la cité provençale. L’amphithéâtre romain a enregistré un plein de no hay billetes pour cette deuxième corrida de la Feria de Pâques qui s’est déroulée par un temps idéal.

Le cartel, hispano-français, réunissait Julián López El Juli, Matías Tejela et Mehdi Savalli, face à cinq toros d’El Pilar, bien présentés et correctement armés, faibles en général mais présents sous le fer, donnant un jeu inégal (malgré sa faiblesse, le 4e exemplaire fut d’une bonté exceptionnelle à la muleta ; les deux toros les plus complets du lot étant les 2e et 6e ; 1er et 5e, avec du fond, mais ce dernier s’est abîmé les antérieurs en cours de faena) et un exemplaire de Mercedes Pérez-Tabernero (3e), morphologiquement bien présenté mais juste d’armures, manso et invalide.

El Juli a écouté un silence après sonnerie d’un avis face au premier toro de la corrida puis a coupé deux oreilles à l’issue de sa seconde prestation.

Matías Tejela a salué au tiers à l’arrastre du deuxième exemplaire puis a écouté un silence lors de son second combat.

Mehdi Savalli a écouté un silence devant le troisième toro de la course puis a été applaudi après sonnerie de deux avis face au dernier exemplaire de l’après-midi.



Au fil de la course, par Christophe Chay.

Très longtemps, les arènes d’Arles se souviendront de cette faena d’El Juli, démonstration d’intelligence torera absolue, joyau de technique et de profondeur où un torero surdoué prend le parti d’un toro présentant des qualités difficiles à déceler et surtout à mettre en scène. Face au quatrième toro de cette corrida d’El Pilar, El Juli a manié la muleta avec une décontraction absolue, étalant une maîtrise impressionnante au niveau de ses gestes et surtout un impact déconcertant sur le public ; les spectateurs finissant debout…

Le principal problème de ce quatrième toro a été son refus permanent de se fixer dans les capes. Furtivement, El Juli a réussi à capter son attention et se rendre compte de son « trésor caché » en l’embarquant dans une étonnante véronique à 360°. Face à un toro limité de forces, El Juli a obtenu le changement de tiers après une seule rencontre à la cavalerie, cette dernière étant mise en difficulté. Allant dans tous les sens et très difficile à lidier, cet exemplaire d’El Pilar ne s’est laissé conduire par personne à la cape. Sûr de son coup, El Juli est allé brinder ce toro au public, l’embarquant dans les premiers muletazos pour le laisser a su aire et s’habituer à la présence de la muleta sur son passage. Avec une intelligence infime du combat, El Juli a ainsi cité son adversaire en fonction de son orientation de charge : un choix qui a permis de révéler un long trajet de charge à exploiter. Dans de grandes et longues séries de derechazos, le Madrilène a commencé à imposer son pouvoir, laissant toutefois le Pilar se reprendre pour mieux le captiver par la suite avec sa muleta. Par naturelles, El Juli a interprété un véritable récital, muleta planchada, en laissant le toro venir sans jamais le brusquer. Sous l’ovation de la foule, le protégé de Roberto Domínguez a poursuivi cette faena à l’envi, pour son plaisir, avec le sourire des grands jours. Au ralenti, El Juli a prolongé cette rencontre divine par des changements de main coulés au possible, le toro buvant littéralement la muleta, totalement hypnotisé, passant et repassant sans cesse afin d’extérioriser la qualité de sa charge… Face à lui, un Juli pléthorique livrant une faena historique, tournant sur lui-même dans des passes interminables à 360°, signe visible d’une connaissance absolue des terrains. Le toro a tout de même baissé de ton en fin de faena, prenant la direction des pl



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