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| Temporada : Séville – Faena de caste torera de César Rincón, qui coupe deux oreilles lors de ses adieux à la Maestranza |
| (24/04/2007) |
Le matador de toros colombien César Rincón a coupé deux oreilles lors de la corrida qui s’est déroulée ce mardi, en fin d’après-midi, dans les arènes de Séville, face au bétail de Torrestrella, propriété de l’éleveur andalou Álvaro Domecq Romero. La Real Maestranza de Caballería a enregistré un plein de no hay billetes lors de cette onzième corrida de la Feria d’avril qui s’est déroulée par un temps nuageux.
Le cartel, hispano-colombien, réunissait César Rincón, Enrique Ponce et Salvador Cortés, face à six toros de Torrestrella (4e, sobrero), correctement présentés et donnant peu de jeu (l’exemplaire le plus brave et le plus complet fut le 4e ; les trois premiers, relativement décastés ; 5e, suave mais baissant peu la tête ; 6e, bon mais de charge décroissante en fin de faena).
César Rincón a écouté un silence face au premier toro de la corrida puis a coupé deux oreilles à l’issue de sa seconde faena.
Enrique Ponce a écouté un silence à l’issue de sa première prestation puis a salué au tiers à l’arrastre du cinquième exemplaire.
Salvador Cortés a écouté un silence lors de son premier combat puis a salué au tiers face au dernier toro de l’après-midi.
En coupant les deux oreilles d’un très brave et encasté sobrero de Torrestrella, César Rincón a signé à Séville une prestation à la fois héroïque et empreinte de caste torera lors de ses adieux à la Maestranza. Le maestro sud-américain a signé une faena intense et émotive comprenant en deux parties, entrecoupée d’un terrible accrochage et d’un refus de regagner l’infirmerie des arènes. Une œuvre remarquable conclue d’un grand recibir précédé d’un pinchazo avant l’octroi de deux oreilles suivi d’une vuelta d’apothéose. Le reste de la course s’est démarqué par son manque évident de forces et de race, malgré une faena des plus exactes d’Enrique Ponce devant le cinquième exemplaire et une rencontre quelque peu manquée entre Salvador Cortés et le dernier toro de la corrida.
Pour son dernier paseo à Séville, César Rincón a transmis au public de la Maestranza une émotion extraordinaire lors de sa seconde faena, avec un toreo de grande vibration. Le maestro colombien a donné face à ce sobrero qui l’avait sérieusement accroché une véritable leçon de pundonor, faisant fi des souffrances occasionnées par la spectaculaire voletereta. Ignorant celles-ci, Rincón a développé un toreo souverain sur le côté droit avant d’achever son ouvrage par de remarquables naturelles au fil des planches. Le recibir, réussi au second essai, allait lui ouvrir le cœur et l’estime définitive de l’afición sévillane.
Face au premier toro de la course, Rincón n’avait pu faire grand-chose du fait du manque de race de son adversaire, qui alla même jusqu’à se coucher en tout début de faena. Par la suite, le Colombien n’a pas été en mesure de transmettre quoi que ce soit du fait du manque de répondant de son toro.
Enrique Ponce a également signé des passages notable lors de sa première faena devant un Torrestrella qui chargeait au pas et ne se fixait quasiment jamais dans la muleta. C’est face au cinquième exemplaire que le maestro de Chiva a signé son ouvrage le plus brillant, devant un toro qui ne baissait pas la tête. Techniquement parfait, en s’appliquant de chaque côté, Ponce est parvenu à améliorer le trajet de charge de son adversaire, lui apprenant progressivement à baisser la tête. L’ensemble a toutefois souffert d’un léger manque de continuité entre les séries du fait des conditions de l’animal.
Feria d’avril à oublier pour Salvador Cortés, qui avait pourtant triomphé avec panache lors de la précédente édition. Devant le toro le plus compliqué de la course, qui administrait de grands coups de tête, le torero sévillan n’a pu inverser la vapeur en cours de faena, s’en sortant uniquement grâce à un bon coup d’épée. Par la suite, Salvador Cortés ne s’est pas totalement entendu avec le sixième
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