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| Temporada : Saint-Martin-de-Crau – Une oreille pour El Santo, un grand tiers de piques de Gabin Rehabi et un immense novillo de Sánchez Fabrés, Condenado VIDEO |
| (28/04/2007) |
Le novillero français El Santo a coupé l’unique oreille de la novillada qui s’est déroulée ce samedi, en fin d’après-midi, dans les arènes de Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône) face à un novillo de Justo Nieto, propriété de l’éleveur salmantin Justo Nieto Santos. L’apprenti-torero landais a par ailleurs effectué un tour de piste final en compagnie de son picador Gabin Rehabi, eu égard à la prestation de ce dernier face au 6e novillo de la course, porteur du fer des héritiers d’Alfonso Sánchez Fabrés. Les arènes Louis-Thiers ont enregistré une demie entrée pour cette novillada de la Feria de la Crau qui s’est déroulée par un temps lourd et ensoleillé.
Le cartel, hispano-franco-mexicain, réunissait Manuel Jesús Pérez Mota, Joselito Adame et Julien Dusseing El Santo, opposés à trois novillos de Justo Nieto, bien présentés et armés (exception faite du 2e exemplaire, aux armures nettement abîmées), limités de forces et de race, maniables mais de courte durée, et trois novillos des héritiers d’Alfonso Sánchez Fabrés, très bien présentés et correctement armés, puissants et spectaculaires au fer (les 4e et 6e exemplaires étant les plus braves ; 5e, manso), étalant beaucoup de caste et de mobilité, avec parfois une pointe de violence (le meilleur fut le 4e exemplaire, Condenado, n°10, negro, doté d’un grand moteur et honoré d’un tour de piste posthume).
Pérez Mota a salué au tiers devant le premier novillo de la course puis a effectué une vuelta après sonnerie d’un avis à l’issue de sa seconde prestation.
Joselito Adame a salué au tiers à l’issue de ses deux combats.
El Santo a coupé l’oreille du troisième exemplaire de la course puis a effectué une vuelta face au dernier novillo de l’après-midi.
Au fil de la course, par Christophe Chay
La novillada de la Feria de la Crau a proposé deux facettes différentes. La première partie de course, avec les Vega-Villar de Justo Nieto, a nettement manqué de saveur du fait du manque de forces et de transmission des novillos concernés. Le premier exemplaire a subi un tiers de piques mal orchestré après s’être montré sur la défensive lors de la réception de cape de Pérez Mota. Plutôt faible des antérieurs, le novillo de Justo Nieto a été consenti avec soin par l’apprenti-torero gaditano après un quite assez discret par gaoneras de Joselito Adame.
Muleta en main, Pérez Mota n’a pas été en mesure de transmettre la moindre émotion face à ce novillo manquant à la fois de forces et de race, mais aussi tardant à se définir sur le côté gauche. Employant de nombreuses précautions afin de ne pas brusquer son adversaire, Pérez Mota est tout de même parvenu à tirer des séries droitières mieux liées en fin de parcours.
Changement de décor avec l’entrée en piste du quatrième exemplaire, un magnifique novillo de Sánchez Fabrés, doté de la morphologie d’un toro adulte. Auteur d’une réception de cape fort animée, le chef de lidia a vu son adversaire mettre le feu sous le fer du picador. Le cheval Lancelot d’Alain Bonijol a parfaitement joué son rôle lors de ce tiers de piques bien conduit au cours duquel l’exemplaire de Sánchez Fabrés a poussé jusqu’aux planches, extériorisant une bravoure appréciable. Après un quite par véroniques un peu forcées d’Adame, Pérez Mota a débuté sa faena tambour battant, conscient des qualités de charge de son adversaire et avec la volonté d’obtenir un succès en terre cravenque.
Condenado a été un novillo « de révolution » sur le côté droit, doté d’une charge immense, conduite consciencieusement et avec métier par Pérez Mota. Progressivement, le torero andalou a gagné en domination, parvenant à lier quelques muletazos main basse en fin de série. Face à un adversaire aux assauts inlassables, le protégé de Tomás Campuzano a développé un toreo plaisant et de transmission. Sur le côté gauche, Pérez Mota a tardé à se confier véritablement avec l’i
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