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Temporada : Alès – Une oreille pour Fernando Robleño, sérieusement blessé par le 5e toro des héritiers de Christophe Yonnet |
(19/05/2007) |
Le matador de toros espagnol Fernando Robleño a coupé l’unique oreille de la corrida qui s’est déroulée ce samedi, en fin d’après-midi, dans les arènes d’Alès (Gard), avant d’être sérieusement blessé par le cinquième toro du lot des héritiers de Christophe Yonnet. Opéré à l’infirmerie des arènes d’une blessure à la jambe gauche et à la poitrine, le torero madrilène a été transféré dans la soirée vers le centre hospitalier de la cité cévenole. Les arènes du Tempéras ont enregistré deux-tiers d’entrée pour cette première corrida de la Feria de l’Ascension qui s’est déroulée par un temps beau et chaud, se couvrant progressivement à partir du 4e toro.
Le cartel, hispano-français, réunissait Denis Loré, Fernando Robleño et Francisco Javier Sánchez Vara, opposés à cinq toros des héritiers de Christophe Yonnet, bien présentés et finement armés, présents sous le fer bien que manquant de classe en général ou étant excessivement piqués (seul le 5e exemplaire poussa franchement sans donner des coups de tête, en dépit d’un traitement assaisonné), brusques et courts de charge, ne donnant quasiment aucun jeu (2e, compliqué mais avec de l’émotion ; 4e, mobile en début de faena mais de charge décroissante ; 5e, doté d’une meilleure charge mais ne baissant jamais la tête ; le 1er fut le plus compliqué, sans la moindre passe, et le 3e, totalement décasté, qui se coucha en cours de faena, dut être puntillé) et un exemplaire de Jaime Brujó (6e), âgé, bien présenté et sérieusement armé, brave et puissant au cheval, mais limité de forces, réellement maniable au dernier tiers.
Denis Loré a écouté un silence face au premier toro de la corrida puis a salué au tiers après sonnerie d’un avis à l’arrastre du quatrième exemplaire.
Fernando Robleño a coupé une oreille à l’issue de sa première prestation puis a été blessé par le cinquième toro de la course, en portant l’estocade. Denis Loré a achevé le toro au descabello avant que l’un des banderilleros de Robleño ne vienne saluer en piste sous l’ovation.
Sánchez Vara a écouté un silence à l’arrastre du troisième exemplaire – qui a été directement puntillé sans le port de la moindre estocade – puis a effectué une vuelta après sonnerie d’un avis face au dernier toro de l’après-midi.
Fernando Robleño, qui a été blessé par le 5e toro de la course, souffre d’un coup de corne de 20 cm sur le tiers inférieur de la jambe gauche remontant jusque sur la face externe de la cheville, occasionnant des dégâts dans la masse musculaire. Il a également reçu un coup de corne superficiel sur la partie supérieure de la paroi thoracique antérieure droite, sans pénétration, mais nécessitant une exploration.
AU FIL DE LA COURSE, PAR CHRISTOPHE CHAY : Robleño dompte les Yonnet jusqu’au coup de corne
La grisaille s’est progressivement invitée dans le ciel cévenol, voilant le soleil et mettant la chaleur sous l’éteignoir d’une torpeur grandissante, à l’ombre des arènes du Tempéras. La première corrida de la Feria de l’Ascension n’a pas donné satisfaction du fait du manque évident de jeu des toros des héritiers de Christophe Yonnet. De plus, Fernando Robleño est reparti par la porte de l’infirmerie après avoir fait preuve d’une appréciable habileté et d’une grande technique tout au long de l’après-midi.
Le torero madrilène a en effet ravi l’unique oreille de la journée face au deuxième exemplaire à l’issue d’une faena intelligemment composée. Le Yonnet, qui s’est avéré mobile sous le fer sans toutefois trop s’employer, a contraint Robleño à livrer bataille dès les premiers derechazos. Habitué à ce genre de luttes, le Madrilène s’est joué des retours de charge rapides de son adversaire avant de prendre progressivement la direction des opérations. Avec mérite, le protégé d’Emilio Moreno a réussi à lier deux séries en mouvement, en donnant plus d’ampleur à chacun de ses muletazos. A gauche, la partie s’est avérée tout aussi difficile avec un toro oscillant dange
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