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| Temporada : Mauguio – Une oreille pour la maestria d’El Fundi et Denis Loré face à un lot de toros peu évident (VIDEO) |
| (03/06/2007) |
Les matadors de toros El Fundi et Denis Loré ont coupé une oreille chacun lors de la corrida qui s’est déroulée ce dimanche, en fin d’après-midi, dans les arènes de Mauguio (Hérault), face au bétail de Terrubias, propriété de l’éleveur salmantin José Manuel Sánchez. Les arènes Léonce & Louis-Rouquette ont enregistré deux-tiers d’entrée pour cette corrida de la Romería qui s’est déroulée par un temps splendide.
Le cartel, hispano-français, réunissait José Pedro Prados El Fundi, Denis Loré et Julien Miletto, face à six toros de Terrubias, morphologiquement bien faits et correctement armés (exception faite des 1er et 4e exemplaires, cornicorto et bizco, respectivement), inégaux en bravoure et sans classe au fer (exceptés les 3e et 4e exemplaires qui allèrent à la pique avec franchise), donnant peu de jeu et s’éteignant rapidement (le plus maniable fut le 1er, en dépit d’assauts brusques et imprécis ; les deux plus compliqués étant les 5e et 6e exemplaires).
El Fundi a salué au tiers face au premier toro de la corrida puis a coupé l’oreille du quatrième exemplaire à l’issue de sa seconde prestation.
Denis Loré a ravi un pavillon lors de sa première faena puis a salué au tiers à l’arrastre du cinquième toro de la course.
Julien Miletto a salué au tiers à l’issue de son premier combat puis a écouté un silence face au dernier toro de l’après-midi.
AU FIL DE LA COURSE, PAR CHRISTOPHE CHAY : quand les vétérans montrent l’exemple
Depuis quelques années, les habits goyesques ne sont plus de sortie pour la Romería de Mauguio mais les toros présentant parfois un caractère d’antan sont tooujours fidèles au rendez-vous du début du mois de juin. Cette édition 2007, la dix-neuvième du nom, marquait les adieux de Denis Loré aux arènes Léonce et Louis-Roquette. A cet effet, un hommage lui a été rendu en piste avec la remise de la médaille de la Ville de Carnon-Mauguio.
Denis Loré a d’ailleurs été l’un des hommes de cette course décevante de Terrubias, qui n’a cessé de manifester un mauvais comportement lors des différents tiers du combat. Le torero nîmois s’est tout d’abord signalé face au deuxième toro du lot par une élégante réception par véroniques en tablier, pieds joints. L’exemplaire, qui est allé directement s’engouffrer sous le fer de Nicolas Bertoli, a pris le fer sans la moindre classe, sortant d’ailleurs seul de la rencontre. Denis Loré a dû composer, au troisième tiers, avec un adversaire n’entrant pas dans la muleta avec une grande franchise, en plus d’un léger et déroutant coup de tête sur le côté gauche. Malgré ce, le protégé de Jean-Marie Bourret a insisté sur cette corne, effectuant un effort notable par naturelles aidées afin de prolonger la charge du Terrubias. C’est avec constance et régularité que Loré s’est affirmé lors de cette faena, se permettant même d’agrémenter certaines fins de série avec sens du détail et quelques finitions originales par des pechos ou surtout des farols. Relancée à droite par un molinete, la faena s’est conclue sur une bonne note et l’octroi d’un trophée en dépit d’une estocade en deux temps.
Changement de scénario avec un second exemplaire plus typé Santa Coloma et largement plus réfléchi à la cape : après quelques échanges frileux, Denis Loré a d’ailleurs été légèrement pris au niveau de l’entre-jambe alors qu’il conduisait son adversaire vers le centre de la piste. Réfléchissant pas mal avant d’entrer dans les capes, cet exemplaire de Terrubias s’est avéré présent sous le fer, mais en faisant excessivement sonner les étriers d’Olivier Riboulet. Carioqué par la suite, le toro a reçu une pique assez assaisonnée avant de sortir seul lors de la seconde rencontre avant de mettre les banderilleros en difficultés lors du deuxième tiers. Après un brindis à l’actuel n°1 de la course camarguaise, Denis Loré a démarré sa faena avec une certaine prudence compte tenu des complications présentées par son adversaire, tou
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