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Temporada : Valencia – Brillante reprise d’épée de José María Manzanares II, qui coupe une oreille au même titre qu’Enrique Ponce
(19/07/2007)
Les matadors de toros espagnols Enrique Ponce et José María Manzanares II ont coupé une oreille chacun lors de la corrida qui s’est déroulée ce jeudi, en fin d’après-midi, dans les arènes de Valencia, face au bétail de Salvador Domecq. La plaza de toros de la calle Xátiva a enregistré trois-quarts d’entrée pour cette troisième corrida de la Feria de San Jaime qui s’est déroulée par un temps venteux.

Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Enrique Ponce, Sébastien Castella – qui remplaçait El Cid, forfait – et José María Manzanares II, opposés à quatre toros de Salvador Domecq, inégalement présentés et donnant un jeu varié (le meilleur pour le toreo fut le 6e exemplaire ; 4e, manioable ; les autres inégaux en bravoure et de peu de classe au troisième tiers), un exemplaire de Román Sorando (1er), bien présenté mais décasté, et un sobrero de José Luis Pereda (5e), manso et de peu de jeu.

Enrique Ponce a écouté un silence face au premier toro de la corrida puis a coupé l’oreille du quatrième exemplaire après sonnerie d’un avis.

Sébastien Castella a salué au tiers à l’issue de ses deux prestations, la première étant assortie par la sonnerie d’un avis.

José María Manzanares II a écouté un silence à l’arrastre du troisième exemplaire puis a ravi un pavillon face au dernier toro de l’après-midi.



Troisième journée de la San Jaime

Fidèle à sa réputation, Enrique Ponce a livré une partition sincère et engagée face à son public, signant une seconde faena particulièrement intense, placée sous le signe du temple et des détails de bon goût. Face à un adversaire maniable mais transmettant peu à la muleta, le maestro de Chiva s’est notamment distingué en fin de parcours, sur la courte distance, sur plusieurs muletazos donnés en rond et liés dans les deux sens. Il n’avait rien pu tirer du premier exemplaire, totalement figé au dernier tiers.

L’autre oreille de la journée a été coupée par José María Manzanares II, qui reprenait l’épée après sa grave blessure du mois de juin dernier contractée à Alicante. C’est devant le meilleur exemplaire de la course, sorti en sixième position, que le jeune Alicantin a servi les muletazos les plus intenses de l’après-midi, se démarquant de ses deux compagnons de cartel par son toreo de ceinture et de profondeur. Avec lien et temple, Manzanares a progressivement baissé sa main droite pour hisser sa faena à un très haut niveau artistique.

La série noire continue pour Sébastien Castella. Encore une fois, le torero biterrois a perdu avec l’épée les fruits récoltés muleta en main. Imposant sa quiétude devant un premier adversaire peu évident à soumettre, le protégé de Luis Álvarez s’est pleinement engagé même si l’ensemble s’est avéré inégal en rythme. Le Français s’est également imposé sur deux séries gauchères de qualité, isolées, devant le cinquième exemplaire.



Toujours en pleine évolution, le toreo de José María Manzanares II a conquis depuis longtemps le coeur de l'afición valenciane - photo archives Taurovent / Las Ventas.com.



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