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| Temporada : Mont-de-Marsan – El Juli coupe la première oreille de la feria dans une course dénuée de passions |
| (23/07/2007) |
Le matador de toros espagnol El Juli a coupé l’unique oreille de la corrida qui s’est déroulée ce lundi, en fin d’après-midi, face au cinquième exemplaire du lot d’El Vellosino, propriété de l’éleveur salmantin Manuel Núñez Elvira. Les arènes du Plumaçon ont enregistré un plein pour cette deuxième corrida de la Feria de la Madeleine qui s’est déroulée par un temps ensoleillé.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Curro Díaz, Julián López El Juli et José María Manzanares II, opposés à cinq toros de Vellosino, inégalement présentés bien que sérieux de morphologies, sosos et décastés, ne donnant quasiment aucun jeu (le 1er exemplaire, à peine plus maniable que les suivants) et un sobrero de La Campana (6e), manso et compliqué.
Curro Díaz a salué au tiers face au premier toro de la corrida puis a écouté un silence à l’arrastre du quatrième exemplaire.
El Juli a écouté un silence à l’issue de sa première prestation puis a coupé l’oreille du cinquième toro de la course après sonnerie d’un avis.
José María Manzanares II a écouté un silence à l’issue de ses deux combats, le second étant assorti par la sonnerie d’un avis.
Troisième journée des fêtes de la Madeleine
Fidèle à sa réputation de torero tout-terrain, capable de triompher face aux meilleurs toros comme devant des exemplaires parfois dénués de caste. Ce fut le caste en cette pluvieuse journée de lundi, avec un retour du soleil sur Mont-de-Marsan qui est allé de pair avec les muletazos inspirés de Curro Díaz et la belle second faena d’El Juli. Le torero de Velilla de San Antonio s’est une fois de plus distingué en signant la faena la plus complète de la journée, au milieu d’une corrida plombée par le manque de caste des toros de Vellosino.
Face à un premier exemplaire quasiment invalide, El Juli a expédié les affaires courantes avant de recevoir un cinquième toro particulièrement arrêté au troisième tiers du combat. Solide dans ses attitudes et sûr de son sitio, Julián a imprimé sa cadence à son adversaire lors d’un combat d’intensité croissante. Une pure démonstration d’intelligence torera au cours de laquelle le protégé de Roberto Domínguez a réaffirmé sa grande connaissance des terrains et surtout sa suprématie à inventer une faena là où le matériau ganadero l’interdit.
En ouverture de course, le public du Plumaçon a apprécié la finesse des détails de muleta de Curro Díaz. Le torero andalou s’est contenté de quelques coups de pinceaux, se montrant plus inconstant par la suite dans la construction de ses séries, en jouant sur la frontière entre la maniabilité raccourcie de son adversaire et son manque évident de noblesse franche. Le torero de Linares n’a pu rééditer sa démonstration devant le quatrième exemplaire, totalement décasté.
Journée noire pour José María Manzanares II qui a hérité du pire lot de la course. Malgré ce, le torero alicantin a fait preuve de volonté face à ses deux adversaires, ne baissant jamais les bras en dépit du manque de caste et d’adversité.
La force et l'implication d'El Juli fait parfois tomber des oreilles que nul autre torero aurait été capable d'aller chercher - photo archives Taurodelta / Las Ventas.com.
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