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| Temporada : Mont-de-Marsan – Une oreille pour Juan Bautista, à une épée de la Grande porte |
| (24/07/2007) |
Le matador de toros français Juan Bautista a coupé l’unique oreille de la corrida qui s’est déroulée ce mardi, en fin d’après-midi, dans les arènes de Mont-de-Marsan (Landes), face au premier toro de Moisés Fraile. Les arènes du Plumaçon a enregistré un plein pour cette troisième corrida de la Feria de la Madeleine qui s’est déroulée par un temps splendide.
Le cartel, franco-espagnol, réunissait Jean-Baptiste Jalabert Juan Bautista - qui remplaçait El Cid, forfait -, Sébastien Castella et César Jiménez, opposés à six toros de Moisés Fraile (3e, sobrero), correctement présentés, maniables mais avec une sosería prononcée et manquant de race en général.
Juan Bautista a coupé l’oreille du premier toro de la corrida puis a écouté un silence après sonnerie d’un avis à l’issue de sa seconde prestation.
Sébastien Castella a écouté un silence après sonnerie d’un avis à l’issue de ses deux combats.
César Jiménez a écouté un silence face à ses deux adversaires.
Quatrième journée des fêtes de la Madeleine
Comme cela a été le cas en de nombreuses occasions depuis le début de la saison, Juan Bautista est entré à Mont-de-Marsan par le jeu des substitutions. Cela faisait six ans que le torero arlésien n’avait plus foulé le sable montois depuis sa dernière faena, récompensée d’une oreille face à un toro de José Luis Marca. Le protégé de Santiago López a une fois de plus ravi un pavillon au Plumaçon mais aurait pu prétendre à une récompense bien plus importante s’il n’avait pas failli avec l’épée face à son second adversaire.
Le chef de lidia français de cette corrida s’est tout d’abord montré à son avantage face au toro d’ouverture, joliment embarqué dans un quite par chicuelinas avant de ciseler une faena de grand goût, particulièrement complète et solide dans le tracé des séries droitières. C’est devant le quatrième exemplaire que Jalabert a laissé la plus forte impression de la journée, muleta en main, haussant son niveau de toreo et parvenant à connecter avec le public dès les deux premières séries.
Bien que de qualité décroissante, la faena a comporté des phases particulièrement vibrantes qui auraient pu valoir au fils de Luc Jalabert une autre récompense. Trois pinchazos ont hélas fait se refermer la Grande porte des arènes montoises.
Sébastien Castella a une fois de plus échoué avec l’épée, confirmant sa série noire actuelle dans le maniement des aciers. Le torero biterrois, qui semblait incommodé, n’a pas connu un grand après-midi face à un lot de toros défavorable au succès. Ignorant la mansedumbre et le manque de race de son second adversaire, le protégé de Luis Álvarez s’est lancé à corps perdu dans un projet de faena fort méritoire mais inconstant. Sa seconde faena a été couronnée d’une belle estocade, inutile eu égard aux conditions médiocres du toro et au tracé du combat.
Récent triomphateur de la Feria de Valencia, César Jiménez n’a pas été en mesure de confirmer son bon moment, multipliant les efforts sans succès face à deux toros manquant eux aussi de race. Genoux en terre, le torero de Fuenlabrada a débuté sa première faena dont les séries suivantes ont nettement manqué d’impact par la faute du bétail. Il en a été de même devant le sixième exemplaire, médiocrement estoqué.
Fait nouveau depuis Pampelune : Juan Bautista a perdu sa régularité avec l'épée, qui lui avait particulièrement souri depuis le début de la saison. Celle-ci lui a été fatale pour l'obtention d'une sortie en triomphe à Mont-de-Marsan - photo archives Taurodelta / Las Ventas.com.
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