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Temporada : Beaucaire – Juan Bautista sauve la corrida en coupant deux oreilles face à un toro encasté de José Vázquez (VIDEO)
(29/07/2007)
Le matador de toros français Juan Bautista est sorti en triomphe des arènes de Beaucaire (Gard) après avoir coupé deux oreilles face au sixième toro de José Vázquez, à l’issue de la corrida qui s’est déroulée ce dimanche, en fin d’après-midi, dans la cité gardoise. Les arènes Paul-Laurent ont enregistré trois-quarts d’entrée pour cette seconde corrida des Estivales et des Fêtes de la Madeleine qui s’est déroulée par un temps splendide.

Le cartel, hispano-français, opposait en mano a mano Javier Conde à Jean-Baptiste Jalabert Juan Bautista, face à deux toros des héritiers de Vidal García Tabernero Orive, (1er et 2e), correctement présentés et discrètement armés, inégaux en bravoure (le 1er, lourdement châtié à la pique), faibles et décastés, quasiment dénués de jeu ; deux exemplaires de Mercedes Pérez-Tabernero (3e et 4e), correctement présentés et armés, avec un meilleur fond de caste et plus de bravoure, s’éteignant rapidement au dernier tiers, et deux toros de José Vázquez (5e et 6e), correctement présentés et armés, braves, mobiles et encastés (le 6e exemplaire fut le meilleur de la course).

Javier Conde a écouté un silence face au premier toro de la corrida puis à l’arrastre du troisième exemplaire avant d’être sifflé après sonnerie d’un avis à l’issue de sa troisième prestation.

Juan Bautista a salué au tiers après sonnerie d’un avis devant son premier adversaire puis a écouté un silence à l’issue de son deuxième combat avant de couper les deux oreilles du dernier toro de l’après-midi.



AU FIL DE LA COURSE, PAR CHRISTOPHE CHAY : Agujitas, le sauveur de la course

Il a fallu attendre l’entrée en piste du sixième exemplaire, porteur du fer de José Vázquez, Agujitas, pour voir cette corrida beaucairoise prendre une autre allure. Annoncée comme un mano a mano – attendu, par un public nombreux, nettement patient et bien disposé – entre Javier Conde et Juan Bautista, la corrida affichée de Mercedes Pérez-Tabernero s’est finalement transformée en un panachage de fers de Tabernero Orive, José Vázquez et le fer titulaire. C’est donc face à Agujitas que la course a véritablement débutée, avec plusieurs véroniques tracées avec brio par Juan Bautista et laissant augurer d’une suite favorable.

En dépit d’un galop assez inégal, Agujitas a rapidement manifesté de bonnes intentions, notamment sous la pique, bien dosée, de Jacques Monnier. Pour la seule fois de l’après-midi, Juan Bautista est allé au quite, embarquant son adversaire de José Vázquez dans de généreuses chicuelinas. Muleta en main, le torero arlésien a débuté sa faena genoux en terre, histoire de redonner un peu d’allégresse sur les gradins du fait de la pauvreté artistique observée depuis le début de la corrida. Doté d’un bon trajet, le toro a été cité sur la longue distance par le protégé de Santiago López, qui a rapidement le bon sitio, déclinant de puissantes séries droitières.

Avec cadence et puissance, la faena de Jean-Baptiste a progressivement gagné en intensité, notamment sur le tracé de séries circulaires, à 360°, sans bouger les pieds. Plus relâché dans ses gestes, l’Arlésien est parvenu à resserrer la distance entre lui et le toro, conduisant ce dernier au ras de la ceinture. La faena, pleine de vista, a toutefois péché sur deux points : une certaine rapidité dans le tracé de certains muletazos et son exclusivité droitière. Allègre et bien composé, cet ensemble a bien transmis au public ; Juan Bautista achevant celui-ci par des manoletinas en mouvement précédées d’audacieux molinetes. C’est à la suite d’une formidable entière al recibir que la double récompense a été octroyée au fils de l’organisateur.

Précédemment, Juan Bautista avait eu quelques gestes de qualité face à ses deux premiers adversaires. L’Arlésien s’est tout d’abord distingué par la souplesse et l’aisance de ses véroniques devant le 2e exemplaire de García Tabernero Orive, se fai



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