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| Temporada : Nîmes - Zambombazo de Miguel Ángel Perera, qui coupe une queue à l’issue d’une prestation époustouflante face à un toro manso de José Vázquez, injustement crédité d’un tour de piste posthume - Reportage VIDEO |
| (15/09/2007) |
Le matador de toros espagnol Miguel Ángel Perera est sorti en triomphe par la Porte des Consuls des arènes de Nîmes (Gard) après avoir coupé les deux oreilles et la queue de son premier toro de José Vázquez, à l’issue de la corrida qui s’est déroulée ce samedi, en fin d’après-midi, dans la préfecture gardoise. L’amphithéâtre romain a enregistré trois-quarts d’entrée pour cette troisième corrida de la Feria des Vendanges qui s’est déroulée par un temps beau et chaud.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait César Jiménez, Miguel Ángel Perera et Daniel Luque, face à cinq toros de José Vázquez, correctement présentés et moyennement armés (les exemplaires les plus dignes en morphologies furent les deux derniers du lot ; 2e, vraiment juste de trapio), mansos et décastés en général, sans classe au fer (exception faite des deux derniers toros), manquant d’attention et fuyards au dernier tiers, avec un fond de maniabilité (l’exemplaire le plus complet fut le 6e, vibrant et encasté, mal piqué, mais doté d’une charge incisive tout au long du combat ; tour de piste posthume au 2e, Espartoso, N°17, negro, 529 kg, né en août 2003) et un exemplaire de Las Ramblas (1er), bien présenté et sérieusement armé, âgé, limité de forces et rapidement sur la réserve.
César Jiménez a écouté un silence face au premier toro de la corrida puis a salué au tiers à l’issue de sa seconde prestation.
Miguel Ángel Perera a coupé deux oreilles et la queue à l’issue de sa première faena puis a effectué une vuelta à l’arrastre du cinquième exemplaire.
Daniel Luque a salué au tiers lors de son premier combat puis a ravi un pavillon après sonnerie d’un avis face au dernier toro de l’après-midi.
Vidéo PC
 Le reportage de la corrida - (39,2 Mo)
L’esprit de la course
Après trois ans de gestation post-alternative, Miguel Ángel Perera a finir par éclore au grand jour, révélant au public des arènes de Nîmes la grandeur de sa conception du toreo et imprimant sa personnalité tout au long de l’après-midi. Le torero extremeño a livré une partition remarquable muleta en main, construisant tout seul son succès face au 2e toro de l’après-midi, un manso fuyard, certes mobile mais qui n’aurait jamais dû être honoré d’un tour de piste posthume même s’il s’avéra être un partenaire idéal pour le protégé de Fernando Cepeda.
Extraordinaire du début à la fin de sa faena, du cambio d’ouverture jusqu’aux bernardinas finales, Perera a exprimé un haut niveau de toreo, toréant avec rondeur et ceinture, et ne rectifiant jamais la position de ses pieds, faisant passer et repasser le toro dans des terrains invraisemblables. Deux oreilles et la queue ont récompensé cette prestation extraordinaire à l’issue d’un estoconazo foudroyant. Après avoir dédié le 5e exemplaire à Éric Cantona, Perera a une fois encore tracé une faena supérieure, mal conclue avec le descabello.
Face à un lot manquant singulièrement de transmission, César Jiménez n’a pas été en mesure de renouveler son triomphe arlésien de la semaine passée, servant toutefois des séries magnifiques en gestuelle devant le 4e exemplaire.
Daniel Luque, qui continue de cultiver un excellent – et très sévillan – concept par véroniques, a connu une prestation méritoire même si sa faena face au toro le plus encasté de la course a péché par manque de technique et de domination. Plus à l’aise dans la conduite de ses naturelles, Luque a toutefois remporté une oreille grâce à une demi-lame tendue bien placée.
Belle démonstration de toreo de la part de Miguel Ángel Perera, qui a mis la barre très haute lors de cette corrida en matière de toreo rapproché et de connaissance des
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