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| Temporada : Nîmes – Émouvants adieux français de César Rincón qui coupe une oreille, au même titre que Javier Conde - VIDEO & RESEÑA MISES A JOUR |
| (16/09/2007) |
Les matadors de toros César Rincón et Javier Conde ont coupé une oreille chacun lors de la corrida matinale qui s’est déroulée ce dimanche dans les arènes de Nîmes (Gard), face au bétail de Juan Pedro Domecq. Cette course marquait les adieux en France du torero colombien César Rincón, qui a été honoré à l’issue du paseo en recevant la médaille de la Ville de Nîmes. L’amphithéâtre romain a enregistré trois-quarts d’entrée pour cette quatrième corrida de la Feria des Vendanges qui s’est déroulée par un temps beau et chaud.
Le cartel, hispano-colombien, réunissait César Rincón – qui effectuait ses adieux en France –, Javier Conde – qui remplaçait Enrique Ponce, blessé – et Sebastián Palomo Danko – qui confirmait son alternative en France –, opposés à six toros de Juan Pedro Domecq, agréables de présentation et discrètement armés (notamment le 1er exemplaire, pauvre de cornes), braves et encastés au cheval (exception faite du 5e exemplaire, clairement manso lors des deux premiers tiers), mais développant en général un bon fond de race tout en donnant du jeu (le plus gênant pour le toreo étant le 4e exemplaire).
César Rincón, parrain de la cérémonie, a salué au tiers après sonnerie d’un avis face au deuxième toro de la corrida puis a coupé l’oreille du quatrième exemplaire après sonnerie d’un avis.
Javier Conde, témoin de la cérémonie, a salué au tiers après sonnerie de deux avis à l’arrastre du troisième toro de la course avant de ravir un pavillon après sonnerie d’un avis lors de sa seconde prestation.
Sebastián Palomo Danko, qui confirmait son alternative face au toro Diablito, n°185, melocotón, 531 kg, né en janvier 2003, a salué au tiers devant l’exemplaire de la cérémonie puis a écouté un silence face au dernier toro de la mi-journée.
Vidéo PC
 Le reportage de la corrida - (64,9 Mo)
L’esprit de la course
Le public nîmois, excellent tout au long de cette feria, a su réserver un formidable accueil et une ovation de gala à César Rincón à l’occasion de ses adieux en France. Physiquement marqué, le maestro colombien n’a pas connu une grande matinée mais s’est notamment distingué pour la qualité intrinsèque de sa seconde faena, administrée avec envie, torería et sens du détail. Une oreille a récompensé sa prestation d’ensemble lors d’une vuelta fort émouvante. C’était la dernière de Rincón dans l’une des patries qui l’a chéri pendant seize ans : la France.
Remplaçant de luxe d’Enrique Ponce, Javier Conde a dû quitter les arènes de Nîmes à l’arrastre du cinquième exemplaire pour honorer en fin de journée un contrat signé de longue date pour Barcelone. Le torero de Málaga a été fort inspiré avec la muleta, signant plusieurs gestes de génie, notamment devant le 3e exemplaire, dans l’entame de naturelles, en initiant des arrucinas provoquées dans les deux sens ! Le poignet faisant le reste. Sur la pointe des pieds, ou avec le compas des jambes ouvert, Conde a décliné un toreo puissant et esthétique qui a ravi le public nîmois. Il s’est en revanche montré fatal avec l’épée. A la suite d’une pétition bruyante, l’oreille du 5e toro lui a été attribuée, à tort, du fait de quatre rencontres avec l’épée. La présidence a donc fort logiquement essuyé une bronca.
Exception faite de quelques gestes isolés, Sebastián Palomo Danko n’a pas convaincu lors de ce premier examen en France. Doté d’une technique acceptable, le dernier Palomo a accumulé plusieurs attitudes de « torerito » assez déplacées à l’égard de sa cuadrilla, proposant des faenas à géométrie variable et de faible impact.
César Rincón dit adieu à la France taurine. Merci pour votre oeuvre, Maestro ! - photo Christophe Chay.
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