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Temporada : Alès-en-Cévennes – Rafaelillo surnage face à une mansada de Dolores Aguirre |
(04/05/2008) |
Le matador de toros espagnol Rafaelillo a coupé l’unique oreille de la corrida qui s’est déroulée ce dimanche, en fin d’après-midi, dans les arènes d’Alès-en-Cévennes (Gard), face au bétail de l’éleveur andalou Dolores Aguirre. Le torero originaire de Murcie a par ailleurs entendu sonner les trois avis à l’issue de son second combat, quelques secondes avant que son adversaire ne se couche définitivement et dont la dépouille a été honorée d’un tour de piste posthume. Une décision qui a été fortement contestée par le public alésien. Les arènes du Tempéras ont enregistré deux-tiers d’entrée pour cette seconde corrida de la Feria de l’Ascension qui s’est déroulée par un temps splendide.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait Rafael Rubio Rafaelillo, Domingo López Chaves et Francisco Javier Sánchez Vara, opposés à six toros de Dolores Aguirre, très bien présentés mais inégalement armés (outre les 1er et 6e exemplaires, les autres toros, notamment le 3e exemplaire présentant des armures nettement abîmées), mansos et sur la défensive au cheval tout en conservant une dose de violence pour créer du spectacle au premier tiers (les plus mobiles sous le fer furent les 2e et 3e en donnant l’illusion de la bravoure sur les premières rencontres, pour finalement s’échapper avec fracas des groupes équestres), mobiles et vibrants à la muleta tout en demandant un métier développé (les deux meilleurs furent les 2e et 3e ; tour de piste posthume, incompréhensible, au 4e exemplaire, n°14, negro, né en janvier 2003).
Rafaelillo a coupé l’oreille du premier toro de la corrida puis a effectué une vuelta après sonnerie de trois avis à l’issue de sa seconde faena.
López Chaves a écouté un silence après sonnerie d’un avis à l’arrastre du deuxième exemplaire puis a écouté un silence à l’issue de son second combat.
Sánchez Vara a salué au tiers à l’issue de sa première prestation puis a effectué une vuelta après sonnerie d’un avis face au dernier toro de la feria.
Dans les cuadrillas, le picador Rafael López a été applaudi (3e).
La corrida de Dolores Aguirre a tenu ses promesses en termes de spectacle et d’émotion, même si le mérite principal revient aux professionnels qui ont su lidier ces toros.
Au tableau d’honneur figure Rafaelillo, auteur de deux lidias complètes, particulièrement exposées, avec des faenas engagées et esthétiquement très abouties. Après être allé chercher l’unique oreille de l’après-midi à l’issue d’une première faena empreinte de temple et de pouvoir, Rafaelillo a littéralement « inventé » une lidia au manso 4e, embarqué dans des séries parfaitement ajustées et bien liées sur le côté gauche. L’épée, d’effet lent, a occasionné la sonnerie des trois avis alors que le toro était en train de se rendre. Dans la confusion, après la mort du toro, la présidence a accordé de façon incompréhensible un tour de piste posthume à la dépouille de ce 4e exemplaire, qui avait pris six « refilons » de piques, d’un cheval à l’autre, sans la moindre classe ! A l’issue de la course, Rafaelillo s’est vu remettre le trophée du triomphateur, décerné par l’Union des Clubs taurins Paul-Ricard.
Totalement absent de la lidia et sans la moindre volonté d’implication, López Chaves est passé en pointillés dans la capitale cévenole, laissant passer l’un des toros de l’après-midi et se montrant totalement désintéressé par la lidia du 5e exemplaire, expédié après trois minutes de faena et une brega laissée exclusivement aux soins de son banderillero de confiance.
Efficace avec la cape et plus inconstant avec les banderilles, Sánchez Vara a su mettre en valeur les assauts du manso 3e contre les groupes équestres, signant par la suite une faena droitière relativement courte mais efficace. Un maniement défectueux de l’épée lui a vraisemblablement fait perdre l’oreille du dernier toro de la course, lors d’une faena comportant deux facettes : une
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