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Temporada : Nîmes – Pas la moindre oreille coupée lors du retour des toros de Victorino Martín en France
(07/05/2008)
Absents des arènes françaises depuis trois ans et demi du fait de l’embargo de l’État français concernant les importations de bovins en provenance de zones concernées par l’épizootie de fièvre catarrhale, les toros de Victorino Martín ont effectué leur grand retour dans notre pays à l’occasion de la corrida qui s’est déroulée ce mercredi, en fin d’après-midi, dans les arènes de Nîmes (Gard). C’était la première fois que le matador de toros français affrontait les toros de Victorino Martín alors que Pepín Liria participait à l’une de ses toutes dernières corridas sur le sol français. L’amphithéâtre romain a enregistré deux-tiers d’entrée pour cette première corrida de la Feria de Pentecôte, qui s’est déroulée par un temps beau et chaud.

Le cartel, hispano-français, réunissait Pepín Liria, Antonio Ferrera et Marc Serrano, opposés à six toros de Victorino Martín, bien présentés mais inégalement armés (2e et 6e exemplaires supérieurs en morphologies ; 1er, 3e, 4e et 5e présentant des armures plus ou moins abimées), présents sous le fer selon différents degrés de bravoure, en dépit de châtiments fort inégaux de la part des picadors (le 3e s’endormit quelque peu sous le fer alors que le 6e exemplaire prit le groupe équestre avec plus d’alegría, par l’avant du cheval), inégaux en forces, encastés et donnant un jeu varié (le toro le plus complet et le plus incisif dans ses attaques fut le 6e exemplaire ; 3e et 5e, également de qualité, le 3e exigeant beaucoup de métier et de technique ; 2e et 4e – inédit – avec des possibilités ; seul le 1er s’avéra être le plus incommode, avançant au pas dans la muleta).

Pepín Liria a écouté un silence face au premier toro de la corrida puis a été sanctionné par une bronca à l’issue de sa seconde prestation.

Antonio Ferrera a salué au tiers à l’issue de ses deux prestations, la seconde étant assortie par la sonnerie d’un avis.

Marc Serrano a écouté un silence après sonnerie de deux avis à l’arrastre du troisième exemplaire avant d’être applaudi, après sonnerie d’un avis, face au dernier toro de l’après-midi.



Retour déroutant des toros de Victorino Martín, mal lidiés pour la plupart, par manque de volonté de la part de certains toreros. Le lot cinqueño du « sorcier de Galapagar » n’a toutefois pas été inintéressant pour le spectateur, avec trois exemplaires particulièrement incisifs dans leurs charges, « demandant les papiers » aux toreros.

Pepín Liria, qui participait peut-être à sa dernière corrida en France, est passé par Nîmes sur la pointe des pieds, effectuant le strict minimum devant le toro d’ouverture qui tardait à charger. Le torero murciano n’a pas souhaité voir le 4e exemplaire, qui avait pourtant donné quelques signes intéressants lors du premier tiers. Liria s’en est rapidement défait après seulement trois minutes de faena, sous la vindicte populaire.

Le public de Nîmes s’est montré particulièrement bienveillant avec Antonio Ferrera, qui, s’il s’est montré capeador efficace et avisé, n’en a pas moins été plus brouillon et imprécis avec banderilles et muleta. Posant fréquemment les bâtonnets à corne passée – avec un petit saut caractéristique et suffisamment spectaculaire après la pose – Ferrera a déçu le public lors de ce tiers, exception faite sur chacune des troisièmes paires de banderilles, plantées avec sincérité. Muleta en main, le torero extremeño a hérité d’un premier adversaire faible des antérieurs face auquel il ne lui a pas été possible de hausser le ton. Le 5e, de bien meilleure qualité, a été embarqué dans une faena au tracé inégal, comportant de bonnes phases gauchères, liées à d’autres naturelles excessivement distantes du toro. Ferrera confirme une certaine tendance à déplacer le toro vers l’extérieur, donnant l’illusion d’un long trajet. Curieusement, le public l’a invité à saluer après six rencontres avec l’épée et quatre descabellos.

Marc Serrano, dont c’était le baptême du feu face au



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