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Temporada : Nîmes - Féria – Sébastien Castella rouvre la Porte des Consuls et El Juli signe un faenón (Reportage Vidéo à la fin du compte-rendu) |
(08/05/2008) |
Le matador de toros français Sébastien Castella est sorti en triomphe des arènes de Nîmes (Gard) après avoir coupé un total de quatre oreilles et une queue aux toros de Garcigrande, propriété de l’éléveur espagnol Domingo Hernández, à l’issue de la corrida qui s’est déroulée ce jeudi, en fin d’après-midi, dans la capitale gardoise. Le torero français, qui a franchi la Porte des Consuls pour la cinquième fois de sa carrière, est le seul matador de toros à être sorti en triomphe, alors que ses compagnons de cartel, Javier Conde et El Juli, tous deux crédités de deux oreilles, ont quitté les arènes à pied. L’amphithéâtre romain a enregistré un plein de no hay billetes pour cette deuxième corrida de la Feria de Pentecôte qui s’est déroulée par un temps splendide.
Le cartel, hispano-français, réunissait Javier Conde, El Juli – qui remplaçait José Tomás, blessé – et Sébastien Castella, opposés à six toros de Garcigrande, correctement présentés et fort commodes d’armures, limités de forces mais plutôt bravitos sous le fer (notamment les 1er, 3e, 4e et 5e exemplaires), donnant peu de jeu et de relief en piste (le toro le plus complet fut incontestablement le 4e ; 3e et 6e, maniables mais sans classe ; ce dernier, Tuerco, n°76, negro chorreado gargantillo, 469 kg, né en décembre 2003, fut honoré d’un tour de piste posthume).
Javier Conde a été applaudi face au premier toro de la corrida puis a coupé deux oreilles après sonnerie d’un avis à l’issue de sa seconde prestation.
El Juli a ravi deux pavillons lors de sa première faena puis a été applaudi à l’arrastre du cinquième exemplaire.
Sébastien Castella s’est vu octroyer deux trophées à l’issue de son premier combat puis a coupé les deux oreilles et la queue du dernier toro de la journée.
Dans les cuadrillas, le banderillero Curro Molina a salué (6e).
LA CHRONIQUE DE CHRISTOPHE CHAY
Plein absolu dans les arènes de Nîmes à l’occasion de la corrida de gala qui aurait dû être le théâtre de l’unique apparition de José Tomás en France cette année. El Juli, qui a remplacé le maestro de Galapagar, a été l’un des principaux animateurs d’un après-midi faste en toreo, avec un octroi total, assez excessif, de huit oreilles et une queue ainsi qu’un tour de piste posthume totalement immérité. Le public a d’ailleurs sanctionné la présidence d’une gigantesque bronca finale après l’avoir sifflée à deux reprises lorsqu’elle accorda deux oreilles à Javier Conde et Sébastien Castella, respectivement aux 4e et 3e toros. Une récompense excessive qui a totalement changé la physionomie de la course, entraînant l’octroi d’un rabo en faveur de Sébastien Castella, pourtant auteur d’une faena grandiose.
Javier Conde, qui retrouvait les arènes de Nîmes en après-midi (après neuf ans d’absence dans ce type de cartel), a laissé apparaître une certaine forme de motivation, cultivant le sens du détail avec une mise en scène particulièrement travaillée. Après quelques gestes épars devant le toro d’ouverture, le torero de Málaga, piqué au vif par les succès d’El Juli et de Castella, s’est signalé lors d’une faena inégale en tracé devant le meilleur toro de l’après-midi. Mis en confiance par la musique et la qualité de son adversaire, Conde a passé en revue toute sa panoplie d’esthète, avec des attitudes parfois sur-jouées qui n’ont pas été totalement appréciées par le public. Le port d’une épée, particulièrement efficace – et engagée, fait suffisamment rare pour être signalé – lui a permis de couper deux oreilles à l’issue d’un moment de création diversement reçu.
El Juli a réalisé l’exploit de la journée en héritant d’un premier toro particulièrement faible et protesté par le public lors des deux premiers tiers. Armé d’une technique infaillible, le torero de Velilla de San Antonio est parvenu à inverser la tendance en économisant les forces de son adversaire, en lui redonnant envie de charger, puis en lui extrayant les pass
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