| |
 |
| Temporada : Féria de Nîmes – Deux oreilles pour El Fundi lors d’une longue et décevante corrida de Miura Reportage vidéo à la fin du compte-rendu |
| (11/05/2008) |
Le matador de toros espagnol El Fundi est sorti en triomphe des arènes de Nîmes (Gard), après avoir coupé deux oreilles aux toros de Miura, à l’issue de la corrida qui s’est déroulée ce dimanche, en fin d’après-midi, dans la préfecture gardoise. Le torero de Fuenlabrada a ainsi ouvert la porte des cuadrillas, au terme de la course, alors que Juan José Padilla, qui a ravi un pavillon, était ovationné par le public. L’amphithéâtre romain a enregistré un plein de no hay billetes pour cette septième corrida de la Feria de Pentecôte, qui s’est déroulée sous un ciel panaché, avec quelques gouttes de pluie lors de la lidia des deux premiers toros.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait José Pedro Prados El Fundi, Juan José Padilla et Rafael Rubio Rafaelillo, face à quatre toros de Miura, inégaux en morphologies et en type (les plus sérieux furent les 1er et 2e – ce dernier étant le seul exemplaire du lot à porter le fer de l’élevage en bas de la cuisse), assez pauvrement armés, inégaux en force et en moral (les plus braves furent les 2e, 3e et 5e exemplaires), donnant un jeu inégal (le meilleur fut le 5e, doté d’une appréciable mobilité ; 1er maniable en dépit d’un coup de tête parfois difficile à canaliser) et deux sobreros de García Tabernero Orive (4e et 6e), bien présentés et sérieusement armés, présents sous le fer et encastés (le 4e exemplaire se déplaça avec plus de bravoure, tout en vendant chèrement sa peau).
El Fundi a coupé une oreille à l’issue de ses deux faenas, la seconde étant assortie par la sonnerie d’un avis.
Juan José Padilla a été applaudi à l’arrastre du deuxième exemplaire puis a ravi un pavillon à l’issue de sa seconde prestation.
Rafaelillo a salué au tiers après sonnerie de deux avis face au troisième toro de la corrida puis a écouté un silence devant le dernier exemplaire de la journée.
Dans les cuadrillas, les banderilleros José Mora et Ricardo Quintana ont salué (4e).
LA COURSE EN TROIS MOTS
Si la miurada des dernières Vendanges s’était avérée passionnante, celle de cette Feria de Pentecôte a nettement baissé de ton du fait du comportement général des toros, inégaux en forces et en bravoure, assénant des coups de tête particulièrement retors, avec un caractère difficile à soumettre. De plus, la course a été perturbée par le remplacement de deux exemplaires, jugés excessivement faibles par le public et la présidence.
Impeccable chef de lidia, El Fundi a nettement dominé cet après-midi, développant intelligence et savoir devant le premier toro de la course, estoqué en deux temps. Remarquable avec les banderilles, le torero de Fuenlabrada a consenti avec métier le sobrero sorti en 4e position, le toréant par naturelles avec beaucoup de mérite.
Mis en difficulté par le toro le plus compliqué de la journée, Juan José Padilla a ensuite touché le toro le plus mobile du lot. Excellent sur sa pose de calafía, au troisième passage, le Jerezano s’est bien accordé avec son exemplaire même si la faena n’a pas atteint des sommets. Dans son style tout particulier, Padilla a signé une faena majoritairement gauchère, conclue d’une épée tombée mais efficace.
Rafaelillo a joué de malchance devant son lot. Le torero murciano a perdu avec l’épée un succès certain, acquis muleta en main. Particulièrement impliqué et gommant les scories de son premier Miura, Rafael a toréé avec quiétude ainsi qu’une appréciable expérience. Face au sobrero qui a conclu ce long après-midi, Rafaelillo a longuement insisté pour tirer un parti bénéfique de l’exemplaire de Tabernero Orive, concluant cette fois sa faena d’une très bonne estocade.
S'il n'a, à ce jour, jamais ouvert la Porte des Consuls, El Fundi a encore obtenu ce dimanche un triomphe entièrement mérité dans les arènes de Nîmes - photo Christophe Chay.
Vidéo PC
ATTENTION : vous êtes plus de 500 personnes à voulo
|
|
|
|
|
|
|
