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| Temporada : Féria de Nîmes – Une seule oreille pour El Cid et un tour de piste posthume pour le toro Camarero, de Juan Pedro Domecq Reportage vidéo à la fin du compte-rendu |
| (11/05/2008) |
Le matador de toros espagnol El Cid a coupé l’unique oreille de la corrida qui s’est déroulée ce dimanche, en fin de matinée, dans les arènes de Nîmes (Gard), face au bétail de l’éleveur andalou Juan Pedro Domecq. Le premier toro de la course a par ailleurs été honoré d’un tour de piste posthume du fait de qualité du jeu exprimé tout au long de la lidia. L’amphithéâtre romain a enregistré trois-quarts d’entrée pour cette sixième corrida de la Feria de Pentecôte qui s’est déroulée par un beau temps.
Le cartel, hispano-français, réunissait Jean-Baptiste Jalabert Juan Bautista, Manuel Jesús Cid El Cid et José María Manzanares II, opposés à six toros de Juan Pedro Domecq, bien présentés et à peu près correctement armés (les deux premiers exemplaires dépareillant plus par rapport au reste du lot), plutôt braves et donnant un jeu inégal (les deux meilleurs exemplaires furent ceux sortis en 1e et 2e position ; tour de piste posthume au 1er, Camarero, n°22, negro mulato, 490 kg, né en février 2004 ; 3e totalement sur la réserve et dénué de jeu ; les autres présentant différents degrés de maniabilité sans être des toros de classe).
Juan Bautista a salué au tiers après sonnerie d’un avis face au premier toro de la corrida puis a écouté un silence à l’arrastre du quatrième exemplaire.
El Cid, qui a quitté les arènes à l’arrastre du 4e toro pour toréer l’après-midi à Palencia, a coupé l’oreille du deuxième exemplaire puis a salué au centre après sonnerie d’un avis.
José María Manzanzares II a écouté le silence par deux fois.
LA COURSE EN TROIS MOTS
Ils étaient attendus au tournant par une large partie des aficionados nîmois : les toros de Juan Pedro Domecq ne laissent quasiment jamais les gens indifférents. Ce matin, le premier toro de la corrida a, l’espace d’un instant, effacé les soupçons concernant les armures du lot combattu en septembre dernier. Brave et spectaculaire au cheval, ce toro Camarero n’a pas eu de mal à projeter le groupe équestre à terre par deux fois. Un toro qui était le frère – par le père – de l’exemplaire suivant, lui aussi de qualité.
Juan Bautista, qui a hérité du toro de la matinée, a signé une faena gestuellement exceptionnelle mais qui n’a pas totalement transmis au public. Pourtant, les bons muletazos ont été nombreux au cours de cette œuvre très mal conclue avec les aciers. C’est à nouveau l’épée qui a contrarié le torero arlésien face au 4e toro à l’issue d’une faena inégale en composition mais marquée du sceau de la volonté.
El Cid a réalisé les phases les plus profondes et les mieux liées de la matinée. Le torero andalou, particulièrement à l’aise face au 2e toro, a remarquablement toréé même si l’exemplaire de Juan Pedro Domecq ne lui a pas permis de totalement rompre sur le côté gauche. Manuel Jesús Cid a tracé une seconde faena empreinte de souplesse, plus complète à gauche, mais hélas gâchée avec l’épée.
Héritant certes du plus mauvais lot de la journée, José María Manzanares II est passé sur la pointe des pieds à Nîmes. Contraint de raccourcir ses deux faenas du fait du manque de possibilités de ses adversaires, le torero alicantin a longuement pesté contre différents éléments… Concernant cette dernière faena, des séries beaucoup plus croisées auraient certainement permis de mieux faire rentrer la muleta dans le champ de vision du toro.
Quand les 490 kilos d'un toro brave de Juan Pedro Domecq rencontre un groupe équestre, cela peut donner aussi cela... - photo Christophe Chay.
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