|
|
Temporada : Féria de Nîmes – Pablo Hermoso de Mendoza et Miguel Ángel Perera lauréats d’une décevante course ce clôture de feria. Reportage vidéo à la fin du compte-rendu |
(12/05/2008) |
Le rejoneador espagnol Pablo Hermoso de Mendoza et le matador de toros Miguel Ángel Perera ont tous deux coupé une oreille, respectivement face à des toros de Sánchez y Sánchez et Jandilla, lors de la corrida qui s’est déroulée ce lundi, en fin d’après-midi, dans les arènes de Nîmes (Gard). L’amphithéâtre romain a enregistré un plein de no hay billetes pour cette neuvième et dernière corrida de la Feria de Pentecôte qui s’est déroulée par un temps pluvieux.
Le cartel, entièrement espagnol, réunissait le rejoneador Pablo Hermoso de Mendoza et les matadors de toros Julián López El Juli et Miguel Ángel Perera, face à quatre toros de Jandilla, inégaux en morphologies et correctement armés (les deux exemplaires les plus sérieux furent ceux lidiés en 5e et 6e positions ; 3e, nettement insuffisant en trapío), présents sous le fer mais manquant de classe et de race (6e affublé d’un manque de forces ôtant toute émotion au combat), donnant peu de jeu (3e et 6e, avec un peu plus de durée à la muleta), et deux toros des héritiers d’Ángel Sánchez y Sánchez (1er et 4e, rejoneo), petits (1er, de morphologie nettement insuffisante) et maniables (le 4e étant l’exemplaire qui développa plus de transmission pour le cavalier).
Pablo Hermoso de Mendoza a coupé l’oreille du premier toro de la corrida puis a écouté un silence à l’arrastre du quatrième exemplaire.
El Juli a écouté un silence à l’issue de ses deux prestations.
Miguel Ángel Perera a ravi un pavillon lors de sa première prestation puis a écouté un silence après sonnerie d’un avis face au dernier toro de la feria.
Lionel Rouff Morenito de Nîmes a officié au poste de sobresaliente, intervenant sur la pression d’une partie du public au 5e exemplaire pour réaliser un quite par navarras.
LA COURSE EN TROIS MOTS
Le plein sur les gradins des arènes de Nîmes pour une corrida de clôture fort attendue mais contrariée au final par les caprices du ciel. L’ambiance, froide et mouillée, n’a jamais permis à la course de décoller. De plus, le bétail, qui a singulièrement manqué de race, n’a pas permis aux spectateurs de vibrer aux faenas des deux matadors de toros dont la confrontation était entrecoupée par un intermède équestre qui a quelque peu cassé le rythme de la corrida.
Pablo Hermoso de Mendoza a joué sa partition avec beaucoup de maîtrise, liant de belles pirouettes devant le premier exemplaire de Sánchez y Sánchez, banderillé avec précision. Auteur d’un final de faena fort allègre sur la pose des banderilles courtes avec Pirata, le Navarrais avait pourtant bien lancé la course. Un échec répété avec les aciers devant le 4e exemplaire l’a empêché d’obtenir un plus large succès.
El Juli, qui ne semblait pas être dans les meilleures dispositions en termes d’implication, est passé sur la pointe des pieds en cette dernière journée de feria. Héritant des deux toros offrant le moins de possibilités, le torero madrilène a préféré abréger ses faenas, s’attirant les foudres du public à l’issue de son second combat, lui qui s’était déjà montré assez discret avec la cape.
Mis en difficulté à la cape par le 3e toro de la journée, Miguel Ángel Perera a fini par s’imposer muleta en main, signant une faena d’intensité croissante, remarquablement composée en termes de cadence et de jeu du poignet. Le toro, plus intéressant au troisième tiers, a su attaquer la muleta de Perera de façon incisive, permettant au torero extremeño de signer les passes les plus brillantes de l’après-midi. Une faena complète sur les deux cornes et d’un intérêt soutenu, du passage par naturelles jusqu’aux redondos inversés de conclusion. Gâchée avec l’épée, sa dernière faena a également été de qualité, marquée du sceau de la quiétude et de la lenteur dans les muletazos proposés avec le même sens de l’aguante.
|
|
|
|
|
|
|