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Temporada : Istres – Triomphe sans panache pour Joselito Adame
(21/06/2008)
Le matador de toros mexicain Joselito Adame est sorti en triomphe des arènes d’Istres (Bouches-du-Rhône), après avoir coupé l’oreille de ses deux toros de Cruz Madruga, propriété de l’éleveur salmatin Ángel Cruz Bermejo, à l’issue de la corrida qui s’est déroulée ce samedi, en fin d’après-midi dans la cité provençale. Une oreille a par ailleurs été accordée à ses compagnons d’affiche, Marc Serrano et Luis Bolívar. Les arènes du Palio ont enregistré deux-tiers d’entrée pour cette première corrida de la Feria d’Istres qui s’est déroulée par un temps splendide.

Le cartel, franco-mexicano-colombien, réunissait Marc Serrano, Luis Bolívar – qui remplaçait Antonio Ferrera, forfait, et qui avait envoyé un certificat médical – et Joselito Adame, opposés à six toros de Cruz Madruga, bien présentés d’un point de vue morphologiques mais très inégalement armés (le 1er toro, qui a été changé, présentait des cornes totalement explosées, en plus d’une fracture de la corne droite ; un défaut physique qui a immédiatement ordonné son renvoi au toril ; 4e, avec la corne droite également très abimée et 3e très pauvre en armures), inégaux en bravoure bien que combatifs sous le fer, poussant de différentes manières lors de rencontres relativement brèves, donnant par la suite un jeu inégal (le toro présentant le plus de vibration fut le 5e exemplaire ; 1er et 4e, maniable ; le 2e, faible et affublé d’une corne gauche cassée, est resté inédit, mais avait présenté d’excellents signes lors des deux premiers tiers ; fades et sans classe les 3e et 6e exemplaires).

Marc Serrano a effectué une vuelta après sonnerie d’un avis face au premier toro de la corrida puis a coupé l’oreille du quatrième exemplaire.

Luis Bolívar, qui remplaçait Antonio Ferrera, forfait, a écouté un silence à l’issue de son premier combat puis a ravi un pavillon à l’issue de sa seconde faena.

Joselito Adame s’est vu octroyer un trophée à l’issue de ses deux prestations.




Marc Serrano a brillé cape en main lors de deux réceptions par largas agenouillées, bien inspirées puis par un capoteo dominateur par véroniques. Par la suite, le torero nîmois a tracé des faenas soignées bien qu’inégales en rythme et en placement. Serrano a connu ses meilleurs moments devant le 4e exemplaire, toréé avec vibration à gauche puis embarqué avec brio par redondo inversé. Une épée basse lui a permis de couper une oreille

Luis Bolívar a fait sensation devant le 5e toro, remarquablement reçu à la cape et embarqué dans un début spectaculaire de faena par cambio dans le dos, doublé. Le torero colombien, qui s’est énormément exposé, a parfois commis quelques erreurs techniques de placement, se faisant accrocher sérieusement à deux reprises. Très proche des cornes, son toreo a porté sur le public et lui a également permis de ravir un pavillon après le port d’une estocade au second essai.

Joselito Adame, s’il est rétabli d’un point de vue physique, n’a pas encore totalement retrouvé le niveau qui était le sien à l’issue de la temporada 2007. Le torero mexicain, particulièrement « assis » avec la cape et fort inspiré avec la muleta dans le tracé de ses naturelles devant le 6e exemplaire, a triomphé sans pour autant pleinement convaincre. Ses quites ont été accomplis avec technique, mais sans l’âme qui les caractérise habituellement. De même, Joselito s’est montré fort inégal dans la pose des banderilles. C’est finalement avec muleta et épée que le Mexicain s’est montré le plus convaincant, notamment en termes de temple face au dernier toro de la course. Ses deux adversaires ne l’ont guère aidé, avec un 3e toro plutôt soso et un dernier exemplaire fade au possible.




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