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| Temporada : Feria de Nîmes La corrida du matin n'a pas tenu ses promesses. Seul Julio Aparicio coupe une oreille. Reportage Vidéo |
| (20/09/2008) |
Troisième corrida de la Féria des Vendanges.Compte-rendu de Christophe Chay. Vidéo à la fin de l'article.
Temps splendide, avec vent prononcé. 2/3 entrée.
6 toros de Domingo Hernández (12 rencontres à la cavalerie ; tous applaudis à l’arrastre, excepté le 6e, qui a reçu un silence), justes de présentation (notamment le 4e exemplaire) et pauvrement armés, limités de forces mais dotés d’un fond de bravoure, maniables en général (les meilleurs exemplaires furent les 4e et 5e ; 1er, inédit à la muleta ; 2e présentant moins de possibilités), pour :
- Julio APARICIO (bordeaux & noir) : sifflets – 1 oreille,
- Javier CONDE (blanc nacré & noir) : 1 avis et silence – 2 avis et silence,
- MORANTE DE LA PUEBLA (blanc & noir) : silence – silence.
Présidence : M. Daniel-Jean Valade, assisté de M. Pouillard et Mme Callet. Durée de la course : 2 h 20.
- Julio Aparicio, qui devait quitter les arènes de Nîmes à l’arrastre du 4e toro pour toréer en fin de journée à Espartinas, a finalement décidé de rester jusqu’à la fin de la corrida.
La matinée des esthètes du toreo n’a pas réservé le résultat espéré par les organisateurs et les amateurs d’arte… Le vent, soufflant de façon impromptue dans certains recoins de piste, a considérablement entamé la confiance de certains toreros, qui ont parfois tenté de masquer les possibilités de leurs adversaires en se réfugiant derrière les caprices d’Éole.
Illustration de ce fait avec un premier passage à vide de Julio Aparicio, qui a rapidement abrégé face au toro d’ouverture. Alors qu’il semblait avoir baissé les bras devant le 4e exemplaire, Aparicio a reçu un coup de pouce de la présidence après un début de faena sous les lazzis et les quolibets. La musique a récompensé certaines de ses attitudes, empreintes de duende… Un geste qui a eu le don de redonner confiance au torero, qui a eu une réaction d’orgueil salutaire : tout en se faisant parfois toucher la muleta, Aparicio a réussi à interpréter quelques muletazos de sa composition, main basse, lors de séries riches en détails très personnels, comme des trincherillas ou des passes du mépris. La faena, qui a tout de même manqué d’intensité, a été récompensée de l’unique oreille de la matinée – logiquement protestée car minoritaire – après le port d’une épée quasi-entière, al encuentro.
Javier Conde a longuement pesté contre « el aire »… Le Malagueño a consenti beaucoup de temps pour la préparation de ses séries et le positionnement de ses muletazos, choisissant plusieurs terrains pour tromper le vent, mais se montrant aussi prudent à l’excès face au 5e exemplaire duquel il aurait pu ravir l’oreille. Habituellement compréhensif avec lui, le public nîmois a fini par se lasser des pauses de ses faenas ; les poses se faisant plus rares… L’épée, médiocrement maniée, n’a pas permis à Conde d’inverser la tendance.
Si Morante de la Puebla s’était montré quelque peu théâtral et emphatique dans sa lidia de cape du 3e exemplaire, le torero originaire de la Puebla del Río a rappelé au public nîmois quel capeador de génie il pouvait être devant le dernier toro de la matinée. Supérieur dans la composition de ses véroniques sur le côté droit, Morante a longtemps fait croire qu’il était lui aussi en mesure de quitter Nîmes une oreille en poche. Après l’échec de sa première faena, Morante a alterné plusieurs séries de muletazos plus ou moins inspirés dans des terrains variés, finissant par tracer quelques derechazos profonds et esthétiques devant le 6e. Malheureusement, ce dernier s’est progressivement mis sur la réserve, ne permettant pas à José Antonio de redorer son cartel dans le sud-est français, surtout après trois passages peu convaincants avec l’épée.
RESEÑA DES TOROS.
1. « Extraño », n°104, negro listón, 566 kg, né en septembre 2004.
2. « Violonista », n°106, negro listón, 503 kg, né en septembre 2004.
3. « Osado », n°45, negro listón, 530 kg, né en septembre 2004.
4. « Bandido », n°2, negro, 462 kg, né en avril 2004.
5. « Ofiverde », n°42, negro chorreado bragado, 509 kg, né en septembre 2004.
6. « Bonachón », n°12, negro, negro, 495 kg, né en septembre 2004.
Vidéo des meilleurs moments de la corrida
 Féria de Nîmes Le reportage Vidéo - www.corrida.tv (30,2 Mo)
Julio Aparicio
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