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Temporada : Féria d'Arles Corrida de Miura : Juan Jose Padilla coupe deux oreilles, Julien Lescaret coupe une oreille (Reportage Vidéo)
(12/04/2009)
Dimanche 12 AVRIL. Deuxième corrida de la Feria de Pâques.

Temps frais et pluvieux, les précipitations s’atténuant par la suite (éclairage allumé dès le paseo). 4/5 entrée.

6 toros de MIURA (16 recontres à la cavalerie ; tous applaudis à l’arrastre, excepté le 3e, qui a été ovationné), très sérieux de morphologies et très variés de robes (5e et 6e avec le fer en bas de la cuisse ; les quatre premiers sur le haut de la cuisse), inégalement armés (1er et 2e astigordos et discrets d’armures ; 4e avec le piton gauche explosé ; 5e et 6e plus sérieux de têtes), braves en général (excepté le 3e) et inégaux en forces, donnant un jeu varié (les meilleurs pour le toreo furent les 2e et 5e, les autres s’avérèrent mobiles avant de se réserver progressivement), pour Juan José PADILLA (grenat & or) : ovation et deux oreilles, Rafael Rubio « RAFAELILLO » (bleu nuit & or) : ovation après deux avis avec légère division d’opinions et ovation après un avis, Julien LESCARRET (noir Carpe diem & or) : une oreille et deux avis avec silence.

Présidence : M. Serge Louis, assisté de MM. Bosc et Garcin. Durée de la course : 2h43.

- Le paseo a été retardé de 30 minutes afin de remettre la piste en état suite aux précipitations des dernières 48 heures.
- Juan José Padilla a dédié le 1er toro au Ciel.
- Le 2e toro a été estoqué après 15 minutes de faena.
- Le banderillero José Mora (vermillon & noir) a salué (5e).
- Julien Lescarret a offert la faena du 6e toro à son valet d’épées.
- Juan José Padilla est sorti en triomphe par le Grand escalier des arènes d’Arles.
Ch. Chay




Le reportage Vidéo de la Corrida de Miura

Féria d'Arles 2009 reportage vidéo - www.corrida.tv (94 Mo)



Commentaire de Jacques Massip.

Ce cartel était surprenant. PADILLA er RAFAELILLO sont des intimes des Miura, mais JULIEN LESCARRET les découvrait et de plus dans une grande Féria. On le sait, la fiesta brava est faite de dépassements et de prouesses. Ceci est tellement vrai que l’on finit par s’y habituer et ne plus le voir. Un jeune homme qui ne torée pas beaucoup, d’un gabarit modeste qui accepte ce gente de situation, après tout pourquoi pas ? Notre époque est particulière. Le foisonnement d’informations crée un chevauchement des contenus qui perdent progressivement leur spécificité. Alors, que l’on se trouve devant un Miura ou devant un micro pour déblatérer trois minutes de niaiseries sur une musiquette neurasthénique, n’apparaît la différence qu’au moment de recevoir la Légion d’Honneur : devinez qui en est l’heureux bénéficiaire…

D’un côté, le Miura, costaud, impénétrable, aux aguets. De l’autre, Julien, le visage blême et qui paraît revenir d’un séjour chez les Jivaros. A chaque passage, le torero recule une jambe, le corps tassé en avant, puis sur un derechazo pris plein tissu plus que donné, survient un fragile et éphémère accord, aussitôt réitéré. Tout vient de basculer. Le maestro, d’un seul coup, rosit, se dilate, retrouve ses jambes et en profite pour courir loin du toro afin de mieux le convoquer. La course du fauve est longue, s’achevant dans l’arc de cercle écarlate tracé par la muleta. Julien se permet, et pourquoi pas, un redondo inversé. Gagné par l’euphorie, il se retrouve au sol. Le Miura rappelle qui il est. Sans la vivacité du jeune homme, la situation aurait pu être dramatique. La faena se poursuit en chaleco jusqu’à la suerte de matar. Un pinchazo, puis une entière portée presque au ralenti, libère une formidable acclamation. Le torero éclate en sanglots au centre du ruedo. Une oreille inespérée lui est accordée. Le sourire ne réapparaîtra qu’à la moitié de la vuelta, finissant par se frayer un chemin parmi les tensions et les peurs réprimées que le corps emprisonne.
L’exploit n’a pu être renouvelé avec son second adversaire. Malgré une confiance accrue et beaucoup de bonnes intentions, Lescarret a eu du mal à conserver le sitio et fut laborieux à la conclusion. Peu importe, le contrat était rempli.

El ciclón de Jerez fut égal à lui-même. Nombreux sont ses inconditionnels. Sensible à l’ovation dont il fut l’objet dès sa sortie du tunnel, Padilla qui n’est pas un ingrat remercia le public par un envoi de baisers sans rien perdre de sa virilité torera. Le ton était donné, l’idylle avec Arles pouvait se poursuivre et la larga cambiada qui aspira 680 kg de Miura consacra cette union. Durant la faena, le toro n’ouvrit pas la bouche et Padilla ne ferma pas la sienne. Que l’on ne cherche pas dans ces propos l’ombre d’une désobligeance. Ce maestro, capable de mettre dans la même muleta un Miura et plus de 10000 personnes, mérite le respect. Juan José Padilla est un phénomène d’énergie au point d’en transmettre l’excédent à ses adversaires à cornes lorsque celle-ci leur fait défaut. Il est capable également entre deux séries fébriles de distiller un temple inattendu. C’est ce qu’il fit. Seulement un salut au tiers, à l’issue de sa première prestation mal conclue avec l’épée.
Avec son second toro le cyclone andalou, la coleta défrisée par l’oreille obtenue par le « petit Français », devait s’obliger à démontrer qu’il était le plus grand. Pour cela, il s’amenuisa et débuta sa faena à genoux pour servir une longue série. Reposé sur ses pieds, lors de ses premières naturelles, il fut dangereusement bousculé. Le public manifesta sa peur et lui son hilarité. Peu rancunier, il se colla à son Miura pour quelques tours de valse, avec pour épilogue un baiser (encore un !) transmis du bout des doigts jusqu’au frontal du fauve. L’affectueux maestro signa une faena inégale et généreuse, terminée par une estocade profonde et foudroyante. Le cirque en liesse exigea deux oreilles, le palco s’exécuta.
Et Rafaelillo ? Seulement un salut à l’issue de chacune de ses prestations. Et pourtant, engagement, courage, sincérité, technique, professionnalisme, tous ces termes et d’autres encore peuvent être utilisés pour rendre compte de ses combats. L’estocade lui enleva le bénéfice de ses efforts et c’est fort dommage. Rafaelillo construisit réellement ses faenas, ignorant volontairement devant quels adversaires il se trouvait. Sa traversée du ruedo à l’issue de la course fut ovationnée et c’était bien la moindre des choses.













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