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| Temporada : Arles Novillada - le Novillero Juan del Alamo sort en triomphe, Roman Perez coupe une oreille. |
| (18/04/2009) |
Arles, Féria de Pâques, suite…
Compte-rendu de Jacques Massip.
Novillada de Robert MARGE, de caractère, 3ème et 4ème novillos particulièrement intéressants.
Deux oreilles pour JUAN del ALAMO, une oreille pour ROMAN PEREZ.
IL EST FORT, ALAMO !
Une session de rattrapage était proposée, ce samedi 18 avril, à l’intention de ceux qui avaient été contraints de sécher les cours à cause de l’excès d’humidité.
Pour assurer la transition en douceur, des nuages bien gris couvraient l’amphithéâtre romain.
17h30 paseo aux couleurs de la plume du couvre-chef de l’alguazil : MARCO LEAL rouge et or, ROMAN PEREZ bleu et or et JUAN DEL ALAMO en blanc et or au milieu.
Le premier représentant de MARGE avait dû ronger son frein pendant la prolongation de l’attente car c’est en fureur, rematant violemment aux planches, qu’il investit la piste. A Marco Léal revenait la responsabilité de remobiliser l’afición. S’il répondait bien aux toques, le novillo se battait dans chaque passe, demeurant dangereux en permanence. Pour contenir ses anticipations, l’Arlésien dut puiser dans son expérience. Belle entière au deuxième essai. Silence pour le torero et le toro.
C’est par une porta gayola que Roman Perez attendit son colorado. Percuté du frontal plein thorax, le novillero se releva très pâle et grimaçant. Après avoir ôté chaquetilla et zapatillas, il retourna à ses devoirs avec l’intention de servir un toreo appliqué. Le novillo réduisit rapidement ses propres prétentions, rognant sur la longueur de sa charge. La liaison de la faena en pâtit. Román s’obligea jusqu’à une entière un peu tombée. Une oreille accordée et le novillo applaudi.
Juan del Alamo, néophyte dans la catégorie des novilleros avec picador, était précédé d’une flatteuse réputation. A l’issue de la course, tout le monde paraissait d’accord : elle n’était pas surfaite. Lui aussi alla s’agenouiller à la sortie des chiqueros. Le porte à porte existe aussi en tauromachie. Le public ne s’y trompa pas, ce jeune homme a de la personnalité et du talent, il est torero. Le sorteo favorable aidant, la course gagna plusieurs degrés d’intensité. De l’entame au capote dans l’immobilité, jusqu’à l’estocade foudroyante, del Alamo déploya de longs et limpides muletazos des deux côtés. La pluie revint pour accompagner ce duo de qualité. La noblesse du novillo a été majorée par un toreo variant les distances et les passes. Un redondo inversé, donné dans la fluidité, puis des manoletinas, précédèrent une estocade impressionnante d’implication et d’effet foudroyant. Bruyante pétition, deux oreilles accordées sans hésitation. Malgré un tiers de pique peu probant, le Margé mérita la vuelta, grâce à un comportement remarquable par ailleurs.
Comment faire autrement ? Marco Léal se devait lui aussi d’aller s’agenouiller devant la porte du toril. Ce qu’il fit avec la complicité du public. Le coin devenait très fréquenté. C’est en se jetant à plat ventre que le torero évita d’extrême justesse la percussion. Mécontent et volontaire, il se replaça à genoux pour une larga cambiada. Tiers de piques intéressant par l’engagement des deux côtés. Le novillo avait du fond, mais Marco eut du mal à se libérer. Malgré son désir de bien faire, il n’était pas dans un très bon jour. La suite de succès « en su tierra » l’obligeant à la réussite a pu créer trop de pression. Il ne parvint pas à s’imposer. La déception était visible, mais demain est un autre jour… Applaudissements pour le novillo, difficile mais intéressant.
Román Perez , rhabillé, débuta bien au capote. Quite brillant de del Alamo, après un tiers de piques qui mit le piquero à l’épreuve lors de la seconde rencontre. Ce novillo était à soumettre et Romain comptait sur ses capacités physiques. Se croisant bien, calmement, il tenta d’adapter son toreo aux conditions de son adversaire. Hélas, entière réussie seulement à la troisième tentative. Salut au tiers, applaudissements pour le novillo.
Juan del Alamo avait été très bon avec un excellent novillo. Le plus difficile restait à faire, confirmer. Mais les Margé se suivent et ne se ressemblent pas. Rapiner le capote dès sa première charge fut son premier larcin. Avec une suite dans le même esprit aux dépens du piquero et des banderilleros. Le jeune torero avait compris : il devait se méfier grandement de ce Margé junior. Un tout autre registre était à montrer, celui du combat et de la volonté. Rencontre tendue, âpre, le novillo ne concédant rien et le torero ne renonçant pas. Le public, séduit, ne cessa de soutenir le petit artiste qui s’avérait aussi courageux. Les difficultés éprouvées à la suerte de matar ne l’empêchèrent pas de sortir a hombros sous l’ovation à l’issue de la course.
Tarde intéressante, à demain pour la clôture.
Le reportage Vidéo de la novillada
 Novillada Arles reportage vidéo - www.corrida.tv (45,1 Mo)
NDLR : N'ayant pas eu l'autorisation de déployer un petit parapluie pour protéger notre caméra, celle-ci a eu une rupture de son sur le novillo de Juan del Alamo. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser.
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