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Temporada : Palavas Féria de la Mer El Juli et Cesar Jimenez triomphent (Reportage Video)
(08/05/2009)
Palavas - Féria de la Mer, Temps mitigé 3/4 arènes.
Le Cartel réunissait Julio Aparicio, El Juli et Cesar Jimenez face à des toros de Salvador Domecq.

El Juli triomphe et coupe deux oreilles à son premier adversaire puis une oreille à son second.
Cesar Jimenez triomphe lui aussi mais coupe une oreille à son premier et une oreille à son second.



Féria de la Mer - Le reportage Vidéo de la Corrida

Féria de la Mer reportage vidéo de la Corrida - www.corrida.tv (58,2 Mo)


Palavas, 8 Mai 2009.
Commentaire de Jacques Massip.
EL JULI, ENCORE ET TOUJOURS…
EL JULI et CESAR JIMENEZ a hombros, vuelta pour le 2ème SANTIAGO DOMECQ.

17 heures, second paseo de la Feria de la Mer, avec des toros de SANTIAGO DOMECQ, confrontés à JULIO APARICIO, EL JULI ET CESAR JIMENEZ montera à la main.
Les Arènes Manuel Benitez El Cordobes sont bien garnies.
Les nuages, nombreux, s’interposent entre le soleil et les étoiles présentes dans le ruedo. La lumière des costumes devra donc étinceler uniquement par la qualité du toreo.
Les traits souvent crispés, le regard inquiet, les attitudes fébriles, témoignent habituellement de la submersion émotionnelle à laquelle est souvent soumis Aparicio. Le Sévillan fait partie des toreros artistes, cette caste particulière qui doit ses triomphes et ses fracasos aux caprices d’une sensibilité exacerbée. Pourtant, ce jour, Julio, que l’on a tendance malgré ses quarante ans à voir comme Julito, touché par l’accueil du public, paraît comme apaisé et dans l’envie de bien faire, de faire plaisir.
Son premier adversaire rémate agressivement aux tablas et le maestro en distille bien l’énergie avec le capote. Le public apprécie, la relation est confirmée. La faena, dédiée à Marie Sara, pourrait être considérée dans son ensemble comme irrégulière, avec un sitio non affirmé. Pourtant, en entrant dans le détail, de bien jolies choses sont offertes. Ce torero n’est pas du genre à monter sur les toros. Son pouvoir qui exsude de l’esthétique de sa gestuelle, demande une approche subtile. Une oreille est de l’ordre du possible à l’issue de sa prestation. Hélas, le toro n’a plus d’appui par son antérieur gauche, ce qui le place sur la défensive au moment de l’estocade. Aparicio doit s’y reprendre par trois fois pour réaliser une entière contraire.
A l’entrée en piste de son second toro, le quatrième dans le déroulement de la course, Julio le Sévillan a vu ses compagnons de cartel couper trois oreilles en tout. Il doit donc se faire violence et se tirer le siennes propres pour se stimuler. Très présent, il participe même à la brega lors du tiers de banderilles. Ce Santiago Domecq de 530 kg paraît lui plaire. La muleta doit rester à une certaine hauteur pour en ménager les forces. Forces que ce toro utilise d’ailleurs plus teigneusement que noblement. Le public s’en plaint et demande le changement jusqu’à la suerte de matar au cours de laquelle le matador subit une cogida. Pinchazo hondo et entière un peu tombée. Aparicio est déçu, sûrement plus que les amateurs de beaux gestes.

Au Juli ! Le maestro présente un visage fatigué, pâle, un profil au relief accusé. Aucune importance ! Le Madrilène dispose d’un médicament aux effets immédiats, se retrouver devant un toro. Deux capotazos et le voilà guéri, explosant de santé ! Sa présence dans le ruedo irradie toutes les Arènes et rend torero chaque spectateur. El Juli veille à conserver de quoi dialoguer avec son Domecq. Il est vrai que capote, muleta en mains, il est éloquent. Après les chicuelinas ajustées et l’éternelle demande qui lui est faite concernant la pose des banderilles, la faena se déroule, alerte, limpide, variée, déclinée sur différents tempos avec la même autorité. Ce garçon est doué d’une étonnante faculté, celle de rendre amnésique : grâce à quoi, chaque fois, le charme opère comme pour la première fois. Le Juli suscite un étonnement chronique. Le public se dresse, admiratif et reconnaissant, et toutes les plazas accèdent à la première catégorie. Son interlocuteur actuel est mobile, sans malice, noble. Le diestro n’en demandait pas tant. Une entière, un peu derrière et les deux oreilles tombent sans problème. Au cours de la vuelta, El Juli est radieux, tout va bien, il torée. Un tour de piste fort généreux est accordé au Santiago Domecq : l’euphorie est contagieuse.
El Juli est déjà avec son second adversaire alors que celui-ci est encore dans le chiquero. En fait, ce toro n’en sortira jamais totalement, dans l’esprit du moins, et la soif de toréer du maestro lui fait risquer la déshydratation. Le drap rouge s’évertue à rappeler à l’animal les devoirs de sa condition de combattant et dans des mains d’une telle compétence, il y parvient en partie du moins jusqu’aux limites du possible. Peut-être que la vergogne existe aussi chez les toros de lidia. Les passes tirent, extirpent progressivement ce qui est enfoui dans le potentiel du Domecq, semant les graines d’un succès inespéré par tous, sauf pour ce maestro qui paraît tout ignorer du doute même le plus légitime. Une entière au second essai et le torero coupe une oreille d’un toro sifflé à l’arrastre, ce qui en dit long sur ses recours.

Cesar Jimenez paraît sortir d’une œuvre du Gréco. Un visage tout en hauteur d’où émane la conscience jusqu’à la rigidité d’un honneur à défendre. Un détail pour preuve, un simple détail, qui pourtant signe une qualité d’être particulière : après avoir demandé, comme il se doit, l’autorisation de toréer son premier adversaire, Jimenez s’appliqua avec le plus grand soin à plier sa muleta pour venir offrir son toro au public, dans une recherche de perfection, tout à sa tache comme si, de la netteté de la présentation des plis et des surfaces, dépendait celle de son implication. Cette volonté qui prend le pas quelquefois sur la souplesse et la disponibilité, on la retrouve tout au long de ses combats. On aime ou on n’aime pas, mais l’exigence dont fait preuve ce jeune homme ne peut laisser indifférent. Il est difficile de se vouloir plus torero qu’il ne l’est, paraissant jouer sa carrière dans l’exécution de chacun de ses muletazos. C’est encore ce qu’on a vu lors de cette tarde, mais aussi particulièrement son souci de se croiser à bon escient, plusieurs séquences de réel toreo à genoux, des naturelles très étirées, très douces et amples, plusieurs redondos inversés dans une continuité de rythme. Une oreille justement coupée sur chacun de ses adversaires lui a valu d’accompagner le Juli, porté a hombros.
Excellent novillero, son passage devant les toros de quatre ans ne fut pas du même niveau. Il eut la chance de bénéficier des conseils du grand maestro Joselito, dont on reconnaît la marque dans sa gestuelle. Il lui reste maintenant à trouver cette autorisation personnelle qui pourrait le propulser parmi les tout meilleurs.

Les Santiago Domecq se sont montrés supérieurs en général à leurs cousins de la semaine précédente, plus denses et avec plus de transmission. Cependant, nous eûmes droit à un concours de piques passionnant dès lors que la sagacité des aficionados était mise à l’épreuve pour distinguer une pique « petite » d’une « petitoune » et encore d’une « petitounette ». Et même, l’heureux bénéficiaire de la vuelta, s’il montra des qualités évidentes, ne fut pas supérieur à ses congénères dans le tercio de varas.

La Féria de la Mer s’est achevée sur neuf oreilles pour deux corridas, d’excellents moments avec Ponce et El Juli égaux à eux-mêmes, c’est tout dire !












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